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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 novembre 2017

Cannabis : que risquera-t-on demain pour avoir fumé un joint ?

Alors que des amendes pour simple usage d’herbe ou de résine sont à l’étude, un think tank a analysé l’impact concret de trois scénarios

LE MONDE  | Par 
Que risquera-t-on demain pour avoir fumé un joint ou avoir été interpellé avec quelques grammes de cannabis dans la poche ? Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était engagé à réformer la politique pénale pour sanctionner la consommation de stupéfiants par une simple amende. Une réforme dont le but est d’alléger le travail des forces de l’ordre et de désengorger la justice, face à un contentieux de masse qui, dans les faits, se solde majoritairement par des rappels à la loi.

Si beaucoup y avaient vu une promesse de dépénalisation de l’usage de stupéfiants, aujourd’hui théoriquement passible d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende, c’est une réforme plus limitée qui a aujourd’hui les faveurs du gouvernement. Celui-ci veut proposer un système d’amende forfaitaire tout en maintenant le délit pénal d’usage, afin de préserver les pouvoirs de coercition qui lui sont associés, comme le placement en garde à vue.


Près d’un quart des Français disent avoir vécu des maltraitances graves dans l’enfance

Les agressions sexuelles sont de loin les plus nombreuses, selon un sondage Harris Interactive : 16 % des personnes interrogées disent en avoir subi.

LE MONDE  | Par 

Le chiffre sidère tant il est élevé. Selon un sondage effectué en ligne par l’institut Harris Interactive pour l’association L’Enfant bleu, auprès de 1 030 personnes représentatives, publié jeudi 16 novembre, 22 % des Français disent avoir été victimes de diverses formes graves de maltraitance pendant leur enfance. Par ce terme, l’enquête entend « le fait d’avoir été régulièrement victime de coups/menaces/insultes, absence de soins ou d’hygiène ou d’avoir été au moins une fois victime de viol ou d’agression sexuelle ».


Ce sont les agressions sexuelles qui sont de loin les plus nombreuses, puisque 16 % des sondés disent en avoir subi, contre 8 % des maltraitances psychologiques (menaces, insultes, humiliations), 5 % des maltraitances physiques (coups), et 3 % des négligences (absence de soins, hygiène). Plusieurs formes de maltraitance peuvent avoir lieu en même temps. Parmi les victimes de violences sexuelles, 72 % sont des femmes et 28 % des hommes.

« Des masses considérables de personnes sont concernées, commente Michel Martzloff, secrétaire général de l’association L’Enfant bleu. Est-ce que les pouvoirs publics ont pris la mesure du fléau auquel il faut s’attaquer ? Ce n’est pas certain. » Bien que ses conséquences soient lourdes pour l’avenir des personnes concernées, les chiffres sur la maltraitance subie par les mineurs sont rares. Ces derniers ne peuvent en effet être interrogés sans l’assentiment de leurs parents, ou une fois devenus adultes.



Séparation de siamoises : un dilemme éthique et une prouesse technique

 06/11/2017






Reconstruction tridimensionnelle des squelettes par scanner

De tous les hôpitaux nord-américains contactés par une ONG pour évaluer la possibilité de séparer des siamoises nées en Afrique de l’Est, le Massachussets General Hospital for Children [MGHC] de Boston (USA) a été le seul à répondre positivement. Il a aussitôt formé une équipe pluridisciplinaire, avec des chirurgiens, des réanimateurs, des cardiologues, des radiologues, des anesthésistes, etc., afin de résoudre les problèmes éthiques et techniques posés par ce cas exceptionnel (environ une naissance de siamois sur 100 000 naissances).
A leur arrivée, en 2016, les fillettes étaient âgées de 22 mois. Elles étaient unies par l’abdomen et le bassin (omphalo-ischiopagus), et présentaient trois membres inférieurs (tripus), dont un avec un pied malformé. La siamoise A était plus fluette que la siamoise B, et plus ou moins cyanosée.

73 millions d’enfants de 5 à 11 ans contraints de travailler dans le monde

A l’occasion d’une conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, l’Organisation internationale du travail alerte sur les difficultés à mettre fin à ce fléau.

LE MONDE  | Par 

A Jalandhar, en Inde, en septembre 2017.
A Jalandhar, en Inde, en septembre 2017. SHAMMI MEHRA / AFP

Une fois encore, le constat est identique quand il s’agit d’éradiquer les formes extrêmes d’exploitation et d’inégalité sur la planète : la communauté internationale constate les progrès réalisés, mais on reste très loin de l’objectif. Ainsi en est-il du travail des enfants.

« Cent cinquante-deux millions d’enfants sont toujours victimes du travail des enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde. Parmi eux, près de la moitié effectue des travaux dangereux. Nous devons reconnaître que les progrès ont été très inégaux », a déclaré le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, en ouverture de la 4e Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants, qui se tient à Buenos Aires du 14 au 16 novembre.

Dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030, établi en septembre 2015, les Etats membres des Nations unies, les organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que les organisations de la société civile sont encouragés à éliminer le travail des enfants d’ici à 2025 et le travail forcé, l’esclavage moderne et la traite d’êtres humains d’ici à 2030. A ces fins, les dirigeants des pays se sont engagés à « prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, à interdire et à éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025,à mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes ».

Infirmier/ière diplômé(e) en psychothérapie

SUISSE 
7. November 2017


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Santé scolaire : renforcement des effectifs

Résultat de recherche d'images pour "el moudjahid"
18-11-2017

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EUGENE RICHARDS, NOBEL DE LA PLAIE

Par Maria Malagardis    — 

Première rétrospective française de l’œuvre du grand photojournaliste américain, 73 ans, multiprimé et injustement méconnu. Un maître dans l’art de capter l’intimité cabossée de destins tragiques : toxicos, patients d’hôpitaux psychiatriques, déshérités de tous bords jusqu’à sa première femme, atteinte d’un cancer mortel.

West Roxbury, Massachusetts, March 2008. Sgt. Jose Pequeno of the New Hampshire National Guard is assisted by his mother, Nelida Bagley, at the VA Medical Center. Thirty-four-year-old Pequeno, once the chief of police of Sugar Hill, New Hampshire, lost forty percent of his brain after a grenade exploded in his Humvee in Ramadi, Iraq.
West Roxbury, Massachusetts, March 2008. Sgt. Jose Pequeno of the New Hampshire National Guard is assisted by his mother, Nelida Bagley, at the VA Medical Center. Thirty-four-year-old Pequeno, once the chief of police of Sugar Hill, New Hampshire, lost forty percent of his brain after a grenade exploded in his Humvee in Ramadi, Ir



Comment Internet vous apprend à vous couper la jambe

Leur obsession: ils ont un membre –ou une partie de membre– en trop. Depuis quelques années, ils se font plus visibles sur la toile: une poignée d’individus, en nombre croissant, souhaite se faire amputer, ou fait semblant de l’être. Tendance ou déviance? Un débat que les professionnels ont du mal à trancher.
Lames sensibles, s'abstenir. Mais qui sont ces «devotees», «wannabes» ou encore «pretenders», qui souhaitent se débarrasser d'un membre encombrant à leurs yeux? Les amputés involontaires «ne les supportent pas», ils «provoquent du dégoût» chez certains médecins et pourtant, atteints d'apotemnophilie, un trouble identitaire relatif à l'intégrité corporelle (Tiric), ils pourraient être plus nombreux qu'il n'y paraît. Ces adeptes ont leur propre vocabulaire: les devotees sont ceux qui éprouvent une attirance sexuelle pour des personnes amputées, les pretenders sont des personnes valides qui prétendent être amputées et les wanabe sont ceux qui… cherchent à passer à l'acte.

Un dispositif anti-burn-out à la faculté de médecine

18/11/2017

Durant leurs études, les futurs médecins sont très exposés au risque de burn-out. Ils ont désormais une adresse où chercher de l’aide.

Les futurs médecins proches du burn-out ? En avril dernier, la thèse d’un doctorant de la faculté de médecine de Tours décrivait la très mauvaise « santé psychique des externes »

Deux mois plus tard, l’Intersyndicat national des internes (Isni) publiait des chiffres similaires dans son « enquête santé mentale des jeunes médecins » : les deux tiers d’entre eux souffrent d’anxiété, plus d’un quart à déjà connu la dépression et a eu des idées suicidaires. 

La faculté de médecine de Tours s’est emparée du sujet en ouvrant une commission d’aide aux élèves en difficulté, bientôt un bureau d’interface professeur-étudiant, principalement tournée vers les externes et en encourageant la création du dispositif SOS internes. 


Evry : le nouveau centre médico-psychologique s’étend sur 1 500 m²

F.G.|16 novembre 2017

En service depuis le mois d’octobre, les nouveaux centres médico-psychologique (CMP) et d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) seront officiellement présentés ce vendredi.


Des locaux trois fois plus grands, flambant neufs et adaptés à leurs missions. Ce vendredi, les nouveaux centres médico-psychologique (CMP) et d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) « Les Passages » à Evry seront officiellement présentés. L’Agence régionale de santé et les collectivités découvriront plus de 1 500 m² entièrement dédiés à la prise en charge de 1 300 patients suivis en psychiatrie.
« Les changements commencent dès l’entrée, se félicite Valérie Boljat, responsable du CMP-CATTP d’Evry. Nous disposons désormais d’un accueil pour renseigner et orienter les patients tout en maintenant des espaces de groupe. »

Près de 400 manifestants contre la désertification en médecine psychiatrique

Par Audrey Halford 


Route barrée, drapeaux de toutes les couleurs syndicales, fumigènes, haut-parleurs. Pas de doute, une manif’ se tramait ce jeudi après-midi devant l’établissement public de santé mentale (EPSM) Val de Lys Artois. Dès 13 h, déjà des dizaines de personnes se pressaient devant la structure. Et au plus fort de la mobilisation, près de 400 manifestants écoutaient les allocutions des quatre représentants au sein de l’intersyndicale : FO, Sud, CGT et CFDT.
Les banderoles ne manquaient pas d’humour
: «
Non mais allô quoi
?
!
»
Les banderoles ne manquaient pas d’humour : « Non mais allô quoi ? ! »
Une manif’ dans la bonne humeur, parfumée à la merguez qui grillait sur un barbecue improvisé. Mais une manif’ avec des revendications tout à fait sérieuses. «  On a toute l’énergie de professionnels soignants, l’investissement est à nouveau possible par l’établissement après une restructuration. Et pourtant, on risque un démantèlement voire à terme, une fermeture de l’établissement, et donc une fracture territoriale par manque de médecins en psychiatrie. »

Un syndicat d’internes en médecine brise le « tabou » du sexisme à l’hôpital

L’InterSyndicale nationale des internes a lancé, au début de septembre, un questionnaire en ligne. Quelque 3 000 personnes y ont répondu, dont 75 % de femmes.

Le Monde.fr avec AFP  | Par 

« A l’hôpital, mon chef de service m’appelle petite chienne », raconte cette jeune externe en médecine de 23 ans, étudiante à l’université Paris-V. Une petite phrase qui fait mal, « sexiste et insultante, comme on entend souvent dans les couloirs de l’hôpital », poursuit la jeune fille, qui ne souhaite pas que son nom apparaisse. Le sexisme en milieu hospitalier est un phénomène massif, omniprésent et… banal. « C’est simple, je ne peux même pas me souvenir de la blague sexiste qui m’a le plus choquée. Il y en a tellement qu’on finit par ne plus relever », lâche une étudiante en sixième année de 24 ans, en externat dans un grand hôpital parisien.


Subir le sexisme ou en être directement victime : c’est le quotidien de 86 % des internes de médecine – hommes et femmes confondus –, rapporte l’InterSyndicale nationale des internes (ISNI) dans une enquête inédite intitulée « Hey doc, les études de médecine sont-elles sexistes ? » et rendue publique vendredi 17 novembre.

Quelle est la durée moyenne d’une consultation de soins en médecine générale ?

Univadis  9 nov. 2017

Les consultations intervenant dans le cadre des soins en médecine générale durent moins de cinq minutes pour la moitié de la population mondiale, mais leur durée varie de 48 secondes au Bangladesh à 22,5 minutes en Suède, selon une nouvelle étude publiée dans la revue BMJ Open.

Cette étude internationale, la plus grande de ce type à avoir été menée, a permis d’examiner des données sur la durée des consultations provenant de 178 études pertinentes couvrant 67 pays et plus de 28,5 millions de consultations.

Dans 15 pays, qui représentent environ la moitié de la population mondiale, les rendez-vous ont duré moins de cinq minutes. La durée s’est avérée inférieure à 10 minutes dans 25 autres pays, comprise entre 10 et 14,9 minutes dans 11 pays, comprise entre 15 et 19,9 minutes dans 13 pays et supérieure à 20 minutes dans 3 pays.


« Le manque de sommeil nous tue »

Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée, alerte : notre organisme a besoin de plus de sept heures de repos par nuit. Sans cela, nous nous mettons en danger.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste des troubles du sommeil et présidente du Réseau Morphée.
Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste des troubles du sommeil et présidente du Réseau Morphée. OverBlog

Psychiatre, la docteure Sylvie Royant-Parola préside le Réseau Morphée, qui se consacre à la prise en charge des troubles du sommeil. Avec trois confrères médecins et chercheurs, elle a lancé début octobre un appel aux autorités sanitaires pour une véritable politique de prévention sur le sommeil.

Sous quel seuil estime-t-on qu’un individu est en manque de sommeil ?

Un adulte se met en réel danger s’il dort moins de six heures par nuit. Les courts dormeurs existent. On estime entre 1 % et 3 % de la population ceux qui sont génétiquement programmés pour se contenter de quatre à cinq heures et demie de sommeil par nuit. Pour tous les autres, une nuit devrait durer entre sept et huit heures, exceptionnellement six heures. Jamais en dessous. Celui qui, en vacances, dort systématiquement trois heures de plus que d’habitude (passant de six heures à neuf heures par nuit, par exemple) doit se poser des questions : il est sans doute en forte privation de sommeil.

A quels problèmes de santé un déficit de sommeil nous expose-t-il ?

Il y a bien entendu les conséquences immédiates et évidentes : troubles de la vigilance et de l’attention, dont les risques d’accidents lors de la conduite automobile – 30 % des accidents de la route mortels sont dus à la somnolence. Mais, au-delà, les découvertes de ces dix dernières années nous ont permis de mesurer toute l’importance du sommeil. La privation de sommeil, même relativement légère (une heure de moins par rapport au temps habituel), a des retentissements sur le métabolisme et le fonctionnement de notre organisme. Nous en sommes sûrs, désormais : le manque de sommeil nous tue.

LES RÈGLES EXPLIQUÉES À MA FILLE

Par Elsa Maudet    — 

Chaque semaine, «Libération» fait le point sur l'actualité du livre jeunesse. Ce vendredi, un «manuel d'émancipation» féministe pour permettre aux ados de ne pas avoir honte de leurs menstruations.

On se souvient où on était, ce qu’on faisait, avec qui. On se souvient du sentiment qu’on a eu, souvent de la gêne qui a suivi. Les premières règles restent un souvenir marquant de la vie d’une femme, nombreuses étant celles qui n’ont pas bien compris ce qui leur arrivait. Sauf qu’une entrée dans le monde merveilleux des ragnagnas marquée par le tabou et la honte, ça donne le ton pour les années qui suivent…
Afin d’épargner les générations qui viennent et de dédramatiser la chose, la journaliste et féministe Elise Thiébaut vient de sortir les Règles… quelle aventure ! aux éditions la Ville brûle, illustré par Mirion Malle et destiné aux adolescentes et préadolescentes. Des explications claires qui leur permettront de se préparer et de mieux accepter ce phénomène qui, si tout va bien, les accompagnera durant une quarantaine d’années.

«L’intelligence est plurielle, elle est partout dans le règne animal»

Par Erwan Cario et Camille Gévaudan — 

On parle beaucoup de l'intelligence des chimpanzés et autres grands singes, mais ils ne sont pas les seuls.
On parle beaucoup de l'intelligence des chimpanzés 
et autres grands singes, mais ils ne sont pas les seuls. 
Photo Tambako The Jaguar, CC BY ND. Flickr

La biologiste du CNRS Emmanuelle Pouydebat dresse un panorama des capacités étonnantes des insectes, mammifères, oiseaux et poissons pour remettre l'humain à sa place de «goutte d’eau» parmi les animaux.

Biologiste au Muséum national d’histoire naturelle et au CNRS, Emmanuelle Pouydebat est spécialiste de la manipulation des outils par les primates… et tous les autres animaux. A l’occasion de la sortie de son livre l’Intelligence animale (1), elle a dressé pour Libération un panorama des capacités de primates, d’oiseaux, d’insectes et même de poissons dont les humains manquent souvent, prouvant ainsi que l’intelligence est plurielle et faisant descendre l’humain de son piédestal dans le règne animal.