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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 23 novembre 2016

Saint-Maurice : la mobilisation continue pour deux patients polyhandicapés

21 novembre 2016

Saint-Maurice. Les agents du pôle de Psychiatrie Public Paris Centre des Hôpitaux de Saint-Maurice se continuent de se mobiliser pour deux patients. LP/C.N.
La grogne persiste aux Hôpitaux de Saint-Maurice, depuis la fermeture, début novembre, de l’unité de personnes polyhandicapées Marguerite Bottard. Après une nouvelle journée de grève le 17 novembre, le personnel attend désormais la date à laquelle la direction de l’établissement les recevra. 


Le personnel soignant du service psychiatrique de l’hôpital s’oppose à des suppressions de postes

Par ROMAIN DOUCHIN 

Ce lundi, 90 % du personnel soignant de la psychiatrie a fait grève.
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Un mouvement de protestation décidé après une réunion avec la direction des ressources humaines de l’hôpital la semaine dernière. Lors de cette entrevue, les représentants du personnel ont appris que neuf postes de psychiatrie allaient être supprimés dès le 1er janvier. Pour le personnel, c’est inacceptable.

L'art brut aujourd'hui

SUISSE

L'art brut aujourd'hui
22-11-16

L'art brut aujourd'hui

Il y a 40 ans, la Collection brut était baptisée par Jean Dubuffet à Lausanne. Dès les années 45, au sortir de la deuxième guerre mondiale, dans un contexte particulier où establishment, académisme, pédagogie artistique fatiguaient les élans créatifs, l'art brut avait pour avantage d'offrir une création sans "culture", sauvage, sans règles ni code, puisqu'il poussait sur des terrains hors norme, hors limites, suivant un tracé autonome dépendant seul de ces "artistes" reclus, seuls, en marge souvent emprisonnés dans des souffrances psychiques et physiques sévères.

Violences faites aux femmes : «Le budget de l'Etat est significativement insuffisant»

Par Virginie Ballet — 22 novembre 2016 

Le Haut Conseil à l'égalité a passé au crible les actions gouvernementales des deux dernières années en matière de violences faites aux femmes dans un rapport rendu public ce mardi. Bilan ? Bien, mais pourrait mieux faire, si le financement suivait.

C’est une triste litanie de chiffres qui ressurgit chaque année en novembre, à l’approche de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui se tient vendredi : tous les ans, 223 000 Françaises sont victimes de sévices physiques ou sexuels de la part de leur conjoint. Soit l’équivalent de la population de la ville de Reims. Et dans l’Hexagone, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint… Pour endiguer ces violences, moult plans d’actions ont été lancés ces dernières années. Mais sont-ils efficaces ? Les moyens sont-ils à la hauteur ? Pour le savoir, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), instance nationale consultative créée en 2013, a été chargé d’évaluer le dernier plan du gouvernement en la matière, mené entre 2014 et 2016, alors qu’un nouvel arsenal doit être dévoilé cette semaine. Bilan ? «Globalement satisfaisant, à poursuivre», estime le HCE, qui émet toutefois des «inquiétudes» quant au financement des mesures, dans son rapport rendu public ce mardi.
Dans le détail, le conseil note que contrairement au plan gouvernemental 2011-2013, qui souffrait d’un «manque de priorités claires», celles-ci ont par la suite été mieux définies, plus restreintes. Le HCE salue notamment le «corpus de nouvelles lois ayant permis depuis 2014 de mieux prendre en compte» ces violences. Et de citer, notamment, la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes ; l’intégration via la loi Rebsamen de la notion d’agissement sexiste dans le code du travail, ou encore la loi d’avril dernier renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. Le Haut Conseil estime également que les actions menées sur «une part importante du territoire» (campagnes de sensibilisation, formation) ont participé à «la libération de la parole des victimes»

PSYCHIATRIE L'EPSM Lille-Métropole devient l'établissement support du GHT de psychatrie Nord-Pas-de-Calais

L'ARS des Hauts-de-France a choisi l'EPSM Lille-Métropole d'Armentières comme établissement support du GHT Psychiatrie Nord-Pas-de-Calais. Un choix qui est passé entre les mains du comité territorial des élus locaux, faute d'accord entre les quatre EPSM du GHT.
L'Établissement public de santé mentale (EPSM) Lille-Métropole à Armentières (Nord) a été désigné le 21 octobre dernier établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) Psychiatrie Nord-Pas-de-Calais. Par lettre recommandé, l'ancien directeur général de l'ARS des Hauts-de-France, Jean-Yves Grall, a indiqué son choix et a enjoint les quatre établissements — EPSM de l'agglomération lilloise à Saint-André-lez-Lille, EPSM des Flandres à Bailleul, EPSM Lille-Métropole à Armentières, EPSM Val-de-Lys-Artois à Saint-Venant — à revoir leur convention constitutive en ce sens. Un choix qui ne s'est pas fait non sans mal.

La galère des enfants sans-abri

21/11/2016


Malgré l’importance des services sociaux en France, et l’intérêt accordé aux migrants et demandeurs d’asile (bénéficiant de protections spéciales quand ils proviennent de régions du monde touchées par des conflits bafouant les Droits de l’Homme), de nombreux enfants et leurs familles vivent encore sans abri en région parisienne.
European Psychiatry présente les principaux résultats de l’enquête ENFAMS (acronyme pour ENfants et FAMilles Sans logement) réalisée au premier semestre 2013 sous l’égide du SAMUsocial de Paris[1]. Les enfants grandissant dans des familles sans domicile fixe étant « plus susceptibles de connaître des problèmes de santé et psychologiques », l’objectif des auteurs était de cerner « les caractéristiques sociales, environnementales, individuelles et familiales associées aux difficultés émotionnelles et comportementales chez les enfants sans-abri vivant en région parisienne. »

RESSOURCES HUMAINES Temps et confiance permettront aux cadres de santé d'innover et de s'adapter

Comment innover dans son management ? La question était posée par l'Association nationale des cadres infirmiers et médico-techniques lors de la 25e journée des cadres de santé. Le temps et la confiance semblent des éléments moteurs et seront d'autant plus importants dans un contexte de réforme qui demande toujours plus de créativité.
"Osez la créativité dans votre management". Tel est le message qu’a voulu faire passer l'Association nationale des cadres infirmiers et médico-techniques (Ancim) aux quelque 190 cadres présents lors d'une journée nationale qui s’est tenue ce 18 novembre à Reims (Marne). "Nous avions une forte demande de la part de nos adhérents pour évoquer cette thématique. C'est un sujet important, alors que la situation sanitaire évolue avec la restructuration dans les groupements hospitaliers de territoire (GHT) notamment. On demande au cadre d'être de plus en plus créatifs", explique la présidente de l'Ancim, Dominique Combarnous. Renouveau et innovations managériales étaient donc les mots clés de cette 25e journée des cadres de santé.

Les usages du robot-phoque Paro vont faire l'objet d'une analyse poussée dans onze Ehpad mutualistes

La Mutualité Loire-Haute-Loire a dévoilé son dernier projet : l'analyse d'impact du robot Paro sur la douleur des résidents atteints d'Alzheimer, leur interaction avec les soignants et les familles mais aussi sur les conditions réelles d'usage et d'intégration de la gérontotechnologie en Ehpad. Trois études seront ainsi menées sur dix-huit mois.

Se soigner est un acte culturel

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Se soigner est un acte culturel


Le professeur Philippe Even publie une version mise à jour de son Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux. Il y affirme qu’un tiers des médicaments aujourd’hui sur le marché sont inefficaces. Au-delà de la responsabilité de l’industrie pharmaceutique et des autorités de santé, l’existence de ces remèdes est également liée aux pratiques des patients eux-mêmes. Dans Médicaments et société, l’anthropologue Sylvie Fainzang souligne la diversité de nos rapports à la médecine. Pendant cinq ans, elle a observé les habitudes médicales de 185 habitants du sud de la France en distinguant leur culture religieuse au sens large (en tant que religion d’origine patrimoniale, et non pratique quotidienne). Leurs comportements vis-à-vis de l’ordonnance, du médecin et du médicament reflètent avec une grande fidélité des façons de comprendre le corps, d’assumer la souffrance et la maladie, de vivre les relations à l’autorité liées à leur culture.
Les patients catholiques ont ainsi tendance à vouloir partager avec leur famille les médicaments qui ont été efficaces pour eux-mêmes. Au contraire, pour les protestants les médicaments comme la maladie sont strictement personnels. La différence d’attitude vis-à-vis de l’autorité et donc du médecin et médicament lui-même est très nette. Pour les patients catholiques et musulmans, c’est le médecin « qui sait, » alors que les protestants et les juifs contrôlent davantage les prescriptions du praticien. De la même manière, le rapport à l’ordonnance, à son contenu tant qu’au morceau de papier lui-même, varie d’une culture à l’autre. Chez les musulmans, dont le nom lui-même signifie soumission totale à Dieu, la soumission est fortement valorisée. Le Coran n’est-il pas indiscutable ? Les ordonnances sont donc précieusement conservées et observées. Les catholiques auront, eux, tendance à les garder en vue de futures consultations, mais aussi parce qu’ils pensent qu’il faut le faire, tandis que les protestants les archivent dans le but de s’y référer eux-mêmes. Fainzang y voit une survivance de la longue tradition catholique du pouvoir des clercs dans l’interprétation des textes religieux, et au contraire de celle de la lecture personnelle de la Bible prônée par la Réforme.    

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Médicaments et société : Le médicament, le médecin et l’ordonnance par Sylvie Fainzang

Éditeur: Presses Universitaires de France
Date de parution: 2001

mardi 22 novembre 2016

Demandes de retrait de la campagne contre le sida : les associations dénoncent un scandale

Coline Garré 23.11.2016


Infosida
Les associations déplorent unanimement la demande, de la part d'une dizaine de villes, de retirer les affiches de la campagne lancée par Santé publique France en amont de la Journée mondiale de lutte contre  le VIH/sida. Une censure qui sacrifie la santé publique sur l'autel de l'homophobie, selon les acteurs de terrain. La campagne, construite sur la base du rapport d'expertise du Pr Morlat, en partenariat avec des scientifiques et associatifs, vise avant tout à promouvoir l'ensemble des outils de prévention (préservatifs, Prep, TPE, TASP, dépistages), et le nouveau site sexosafe.fr dédié aux hommes ayant des rapports avec d'autres hommes (HSH).
« Homophobie et hypocrisie »
« Nous ne sommes malheureusement pas surpris. Mais la réaction de ces maires est hypocrite et homophobe », déplore Aurélien Beaucamp, président d’Aides. « Ces maires prennent pour excuse des enfants. Alors qu'il s'agit d'un problème de santé publique : 50 % des nouveaux cas de contamination concernent des HSH ! », accuse-t-il. Bruno Beschizza, maire LR d'Aulnay-sous-Bois, soutien de François Fillon, a estimé que ces affiches étaient « contraires aux bonnes mœurs et à la moralité, et portaient atteinte à la dignité au risque de heurter les enfants ». Quant à Christophe Béchu, maire LR d'Angers, soutien d'Alain Juppé, il explique sa requête (retrait « aux abords des écoles primaires et sur le parcours des bus scolaires ») par le souci de « protéger les enfants ». « On ne les entend guère protester contre certaines campagnes de pub dégradantes pour la femme, auxquelles sont davantage exposés les enfants », ironise Aurélien Beaucamp.
Une censure doublement néfaste
« La censure est doublement néfaste : elle risque d'augmenter les contaminations VIH, et parce qu'elle est nourrie par l'homophobie, elle est néfaste pour les jeunes LGBT en termes de santé mentale », réagit Nelly Reydellet, directrice adjointe du Kiosque Infos sida et toxicomanie. « C'est une campagne de santé publique, faite par l'Agence nationale de santé publique, comme le Moi(s) sans tabac… Il ne devrait pas y avoir de levée de boucliers ! », poursuit-elle.
Quant au président d'Act Up-Paris, Mikaël Zenouda, il qualifie ces initiatives de« scandaleuses »« Cette censure contribue à stigmatiser les homosexuels et les bi qui paient déjà le plus lourd tribut à l'épidémie », estime-t-il.
Les associatifs insistent sur l'importance d'un affichage grand public : « Les HSH ne fréquentent pas les lieux communautaires, ni ne se reconnaissent dans la presse spécialisée. Même les gays ne passent pas leur temps dans les bars ! », rappelle Aurélien Beaucamp. « C'est une vieille revendication des associations ; cela fait des années que l'on bataille pour une telle campagne, qui enfin arrive en cette fin de quinquennat », corrobore Mikaël Zenouda.
La justice saisie
Les associations saluent la décision de Marisol Touraine de saisir la justice administrative. « 30 000 personnes vivent avec le sida sans le savoir, il y a 7 000 nouveaux cas chaque année. La prévention est nécessaire », a-t-elle souligné.
« Nous allons aussi déposer avec l'Inter-LGBT un recours administratif contre les élus locaux pour faire accélérer les choses », indique Aurélien Beaucamp, d'Aides. 

Pape François : tous les prêtres peuvent désormais absoudre l'avortement

21.11.2016

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Claude TRUONG-NGOC
"Je voudrais redire de toutes mes forces que l'avortement est un péché grave, parce qu'il met fin à une vie innocente. Cependant, je peux et je dois affirmer avec la même force qu'il n'existe aucun péché que ne puisse rejoindre et détruire la miséricorde de Dieu quand elle trouve un coeur contrit". Le pape François ouvre la possibilité pour tous les prêtres d'absoudre un avortement. "Le Jubilé s'achève et la porte sainte se ferme. Mais la porte de la miséricorde de notre coeur demeure toujours grande ouverte", assure le pontife argentin dans cette lettre intitulée "Misericordia et misera" (Miséricorde et pitié).

lundi 21 novembre 2016

PMA : UNE APPLICATION POUR « COMMANDER UN PAPA »

Accueil  Premier site d'actualité bioéthique

27 septembre 2016



La banque de sperme de Londres a mis en place un « nouveau service » : une application mobile baptisée « Order a Daddy », qui « permet aux femmes à la recherche d’un donneur de sperme de le choisir sur leur smartphone ». Différents critères sont proposés pour affiner la recherche : couleur des yeux, nationalité, profession, personnalité, santé… La femme établit une liste de préférences, et reçoit une alerte lorsqu’un « donneur compatible » est identifié. 

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Jean-Benoît Arlet, un Dr House version française

Ce médecin-chercheur spécialiste de la drépanocytose organise, chaque année, un concours de diagnostics qui met en lumière les défis posés aux « internistes ».
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par Sandrine Cabut
Dites médecine interne et vous verrez probablement votre ­interlocuteur froncer les sourcils, bredouiller son ignorance de cette spécialité médicale. Tentez alors Dr House et les regards s’éclairent. Fan ou non de la série américaine, tout un chacun a en tête ce médecin universitaire capable d’établir les diagnostics les plus complexes, avec une approche à la Sherlock Holmes.
Comme Gregory House, Jean-Benoît Arlet est un interniste ou diagnosticien. A l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP, Paris), où il exerce, une partie de son activité consiste à résoudre des mystères médicaux. Une passion qui l’a conduit, en 2008, à prendre en main l’organisation de l’événement annuel de la profession : les « Printemps de la médecine interne ». Dans une ambiance de carabin et musicale, internistes chevronnés ou encore étudiants planchent sur des cas cliniques ­exceptionnels, souvent tordus mais bien réels. Les deux diagnosticiens les plus brillants du jour se voient décerner un prix « Dr House ».

Irène Frachon : « Avec le Mediator, j’ai déterré un charnier »

A l’occasion de la sortie du film d’Emmanuelle Bercot « La fille de Brest », mercredi 23, inspiré de son parcours, la pneumologue revient sur ce qui l’a menée à lancer le scandale du Médiator.
LE MONDE  | Propos recueillis par Pascale Krémer
La pneumologue française Irène Frachon, le 16 mai 2013, à l’hôpital universitaire central de Brest.
La pneumologue française Irène Frachon, le 16 mai 2013, à l’hôpital universitaire central de Brest. FRED TANNEAU/AFP
Je ne serais pas arrivée là si…
… si l’exemple d’Albert Schweitzer n’avait pas éveillé ma vocation médicale, si mon éducation protestante n’avait pas éveillé l’attention que je dois porter à mon prochain, et si mes deux grands-pères n’avaient pas éveillé mon sens du devoir. Pendant la guerre, ils ont tous les deux fait ce qu’ils avaient à faire, à leurs risques et périls. Voilà mes fondamentaux.
Ces deux grands-pères ont-ils fait votre admiration ?
Mon grand-père bien-aimé, l’amiral Meyer, a sauvé La Rochelle et Rochefort en établissant un dialogue avec le commandant en chef allemand de la région, un Prussien, lui aussi protestant. C’était très périlleux, il a été traité de « collabo », il a échappé à un attentat…
Mon grand-père paternel, le banquier Jacques Allier, qui travaillait dans ce qui deviendrait plus tard Paribas, avait tissé des liens étroits avec la Norvège, et s’est vu chargé de récupérer les stocks d’eau lourde de ce pays. Lui a échappé à un détournement d’avion, mais il a ramené le stock.
Ces deux grands-pères ont été inspirants, pas plombants, parce qu’ils étaient adorables et bienveillants. En 2010, quand j’ai publié mon livre (Mediator 250 mg, combien de morts ?), j’ai vraiment eu la trouille, j’allais m’attirer des ennuis, des ennemis. Mais j’ai pensé à ces deux grands-pères qui avaient sûrement eu peur, au même âge que moi. Et eux risquaient leur peau ! Ils m’ont donné le courage d’agir.
Votre enfance fut donc bourgeoise et protestante.
Oui, j’ai été élevée dans un milieu cultivé, avec deux parents ingénieurs qui s’entendaient bien. Je passais l’été avec mes cousins dans notre fief familial de Charente-Maritime, un endroit enchanteur, au milieu des poneys, des poules, des vaches. J’allais à l’école biblique et au culte, régulièrement – je suis restée pratiquante, même si je n’ai plus trop le temps. J’étais une élève brillante mais parfois un peu grande gueule, pas toujours très fine. L’affaire du Mediator m’a adoucie. J’ai trouvé un exutoire à mon agressivité !

Au jour le jour, à la nuit la nuit

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France | 2016 | 85 minutes |

Un film de Anaëlle Godard

La clinique de La Borde, fondée en 1953 par Jean Oury dans le courant de la "psychothérapie institutionnelle", représente une expérience radicale dans le champ psychiatrique. Lieu de vie et de soin, La Borde reste une référence unique dans la conception et la prise en charge de la folie. C’est aussi le lieu où j’ai passé mon enfance, à la garderie avec les enfants des soignants.


HANDICAP L'État pose un premier bilan des efforts menés pour l'accueil des personnes handicapées en Belgique

La garantie d'une prise en charge de qualité, fer de lance de l'accord franco-wallon, a-t-elle été assurée ? À l'occasion de la tenue de la seconde commission mixte paritaire de ce 16 novembre, le Gouvernement français se satisfait d'enfin détenir une information "claire et précise sur la qualité réelle des établissements d'accueil" belges.
Deux ans après leur toute première commission mixte paritaire (lire notre article), la France et la Wallonie (Belgique) mesurent enfin les fruits de l'accord-cadre instauré il y a maintenant cinq ans pour l'accueil et l'hébergement des personnes handicapées françaises en Belgique. Réunis ce 16 novembre à l'occasion de la seconde commission mixte, la secrétaire d'État française en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion Ségolène Neuville et le vice-président du Gouvernement wallon Maxime Prévot ont pu à cet égard "tracer les poursuites de la coopération" pour que, comme le rappellera la ministre française par communiqué au lendemain de la rencontre, "l'accueil dans une structure wallonne soit un choix et non une solution par défaut".

dimanche 20 novembre 2016

L'hôpital Sainte-Anne : fossoyeur de la santé mentale des enfants

17 NOV. 2016  Docteur Sandrine Deloche. Médecin pédopsychiatre, praticien hospitalier. 
L’hôpital Sainte-Anne est à la tête d’une restructuration de la psychiatrie publique. Conséquences, la réduction des moyens et la disparition prochaine de la psychiatrie de secteur . Les enfants du 14ème arrondissement de Paris, suivis par la pédopsychiatrie de secteur, subissent les effets de ce démantèlement. Comment taire ce scandale sanitaire au mépris des plus démunis et fragiles?
L’hôpital Sainte-Anne, fossoyeur de la santé mentale des enfants.
En 2017, l’hôpital Sainte-Anne fêtera ses 150 ans d’existence. L’occasion pour son personnel de témoigner de l’histoire de cette grande maison. Son directeur, Monsieur Jean-Luc Chassaniol, est président d’un vaste empire appelé  le « Groupement Hospitalier de Territoire Paris - Psychiatrie & Neurosciences »  réunissant 5 hôpitaux psychiatriques parisiens. Il a été gratifié d’avoir ouvert le bal de l’application des nouvelles directives ministérielles. A savoir, la création de groupements hospitaliers psychiatriques, avec mutualisation des moyens, qui visent à détruire un acquis social et sanitaire unique au monde : la psychiatrie publique de secteur, dont celle dévolue aux enfants 14ème arrondissement de Paris, gérée par l’hôpital Sainte-Anne.
Dans les faits, en janvier 2017, les équipes de pédopsychiatrie de secteur, récemment implantées Porte de Vanves vont subir un énième déménagement, embarquant avec elles plus de 900 familles suivies. Cette fois-ci, pour s’installer dans l’enceinte même de l’hôpital Sainte-Anne, à l’étage d’un pavillon appelé « local à tiroirs ».
Une file active de plus de 900 familles, cela représente, sur une année, un mois, une semaine, combien de consultations médicales, de suivis en psychothérapie, en orthophonie, en psychomotricité, combien de groupes thérapeutiques, d’accompagnements socio-éducatifs ? Cela représente aussi un travail difficile à comptabiliser de partenariat de proximité, avec les écoles, les collèges de la ZEP locale, avec les services sociaux, les pédiatres... Bref, il s’agit de « délocaliser », pour la 2ème fois en 2 ans, le travail de cette psychiatrie publique de secteur, caractérisée par la gratuité et l’accueil de tout enfant et famille du 14èmearrondissement qui serait dans le besoin.
Mais qu’est ce qui échappe donc à la direction de l’hôpital Sainte-Anne, pour soutenir qu’une telle opération est une simple formalité ?
Ce qui échappe en premier, c’est le fondement de notre travail. Adossé à la notion d’espace-temps, il requiert de la continuité et une certaine stabilité du cadre c’est à dire de notre fonction d’accueil au sens thérapeutique du terme pour les enfants en souffrance.