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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 novembre 2015

Les cellules d’urgence médico-psychologiques ont-elles besoin d’être soignées ?

28/11/2015


Au lendemain des attentats perpétrés à Paris le 13 novembre, tous ont loué la rapidité avec laquelle les soins ont été organisés. La prise en charge du choc psychologique des victimes directes et de leurs proches n’a pas fait exception : dès 23 heures, le vendredi soir, la cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) de l’Hôtel Dieu était activée.

Faut-il tout psychiatriser ?

Pourtant, quelques jours à peine après le drame, des voix discordantes se sont fait entendre concernant la prise en charge offerte aux victimes. Le journaliste et médecin Jean-Yves Nau s’est penché à plusieurs reprises ces derniers jours sur son blog sur ce qu’il appelle une « polémique ». Cette dernière a en réalité deux volets, très différents.

jeudi 26 novembre 2015

Le médecin du travail, un acteur central de la prévention

LE MONDE ECONOMIE | Par Francine Aizicovici

Sur un total de 222 000 médecins, 5 600 ont exercé la spécialité « médecine du travail ». Un nombre qui s’inscrit en recul par rapport à 2007, date à laquelle ils étaient encore 6 050. Cette baisse, associée à un âge moyen de 55 ans, fait craindre à terme une pénurie des médecins du travail.
Un professionnel au chevet des salariés…
Exclusivement préventif, sauf en cas d’urgence nécessitant des soins immédiats, le rôle du médecin du travail est d’éviter toute altération de la santé des salariés du fait de leur emploi tout au long de leur parcours professionnel. Ayant un libre accès aux lieux de travail, le médecin est amené à surveiller régulièrement la santé du personnel au cours de visites médicales, dont le résultat peut le conduire à proposer différentes mesures à l’employeur.

Psychiatrie et zizanie

Le Télégramme Philippe Delacotte  26 novembre 2015
Quelques uns des opposants au projet.

Quelques uns des opposants au projet. Saint-Étienne - Blanche Roche, à l'entrée de Saint-Malo. 

Quelques maisons, des terres agricoles et une malouinière inscrite monument historique. Le projet de nouvel hôpital psychiatrique y soulève un tollé. « J'ai aménagé le 22 octobre et j'ai été informé le lendemain, dans ma boîte aux lettres, raconte Sylvain. Personne ne m'avait mis au courant, ni les anciens propriétaires, ni le notaire. Personne ne semblait l'être d'ailleurs ». Et Sylvain n'était pas le seul, dans ce quartier tranquille, à proximité d'Atalante, à être dans l'ignorance du projet d'implantation du nouvel hôpital psychiatrique. 



L’avenir de la psychiatrie reste incertain

25-11-2015

La réorganisation territoriale de l’offre de soins en psychiatrie n’en finit pas d’inquiéter les professionnels. L’ARS a en effet désigné un opérateur unique par département pour la psychiatrie : pour l’Ardèche l’association Sainte-Marie de Privas et pour la Drôme le CHS du Valmont (Montéléger), qui seront amenés à gérer administrativement l’ensemble de l’offre de soins de leur département. Mardi soir, la CFDT santé-sociaux Drôme-Ardèche a obtenu un entretien avec la déléguée départementale de l’ARS (Agence régionale de santé). Le syndicat souhaitait lui exprimer les inquiétudes et préoccupations des personnels, à la fois sur leur propre avenir et sur celui de l’offre de soins.

SANTÉ MENTALE Faire mieux avec moins

 Claude Lafleur  28/11/2015


« L’un des problèmes qu’on a actuellement, c’est que, tant que les jeunes sont suivis par la pédopsychiatrie, ça va. Mais arrivés à 18 ans, ils passent à la psychiatrie adulte et c’est souvent là qu’on les échappe… Et finalement, ce sont eux qu’on retrouve dans la rue quelques années plus tard », explique M. Latulippe.

Le 9 octobre dernier, Gaétan Barrette a procédé au lancement du Plan d’action en santé mentale 2015-2020, intitulé « Faire ensemble et autrement ». Ce plan vise à aider les personnes atteintes de troubles mentaux et leurs proches à obtenir des soins et des services, ainsi qu’à favoriser la prévention de la maladie mentale et du suicide. Ce plan, qui fait suite à celui énoncé en 2005, est, comme le déclarait le ministre de la Santé et des Services sociaux, « en continuité avec ce qui a été fait jusqu’à maintenant, dans un esprit de concertation qui rallie tous les partenaires du milieu ».

Mais est-ce bien le cas ?

Ce plan était attendu depuis longtemps par le milieu communautaire puisqu’il détermine l’organisation des soins en santé mentale à travers le réseau de la santé.

« On constate qu’il est en grande continuité avec l’autre plan, confirme Yves Blanchette, directeur du ROBSM 04-17, et donc qu’il y a beaucoup de choses qui n’ont pas encore été réalisées. »

Le premier plan remonte à dix ans et devait s’étendre sur cinq ans, rappelle pour sa part Daniel Latulippe, directeur par intérim du RACOR. « Ce plan a eu beaucoup de difficulté à s’implanter et a eu toutes sortes de ratés puisqu’il proposait un important changement de culture. »


Histoire extraordinaire en Israël. Un suicide, une transexuelle, une crémation, la maman, la loi juive.

israelValley Anthéa Bismuth  25-11-2015

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La Haute Cour a rejeté l’appel d’une mère ultra-orthodoxe juive. Sa prétention: son opposition aux dernières volontés de sa fille transsexuelle qui avait souhaité être incinérée après s’être suicidée.
Faits : May Peleg, 31 ans, ancienne directrice de la « Maison ouverte », principal lieu de regroupement de la communauté Lesbienne Gay Bisexuel Transsexuel (LGBT) de la ville de Jérusalem s’est suicidée après avoir transmis à son avocat, ses dernières volontés dont celle de se faire incinérée.
Ainsi, elle souhaitait que ses cendres soient dispersées en mer et au pied d’un arbre planté en sa mémoire à Jérusalem.
Conflit : La Halakha, la loi juive, interdit le suicide ainsi que l’incinération.

Les Brésiliennes championnes du monde de la césarienne

Par  — 
Photo extraite de la série «Parto com amor» (accoucher avec amour). Une petite Lara naîtra peu après le cliché. Par voie basse, une fois n'est pas coutume.
Photo extraite de la série «Parto com amor» (accoucher avec amour). Une petite Lara naîtra peu après le cliché. Par voie basse, une fois n'est pas coutume. Photo Marcelo Min. Fotogarrafa

Santé. Avec 55,6 % des naissances par une opération chirurgicale, le pays affiche le taux le plus élevé de ce mode d’accouchement. Un choix plus pratique que médical pour certaines.


Guérir et mieux soigner


Fayard  

Pascal Hammel




Guérir et mieux soignerEtre médecin, travailler dans un grand service hospitalier, diagnostiquer régulièrement des cancers, ordonner et surveiller des traitements chaque jour plus efficaces, guérir ou améliorer le sort de ses patients : tout cela ne met pas le soignant à l’abri d’une maladie qui frappe 350 000 Français par an. Sa connaissance scientifique, ses relations professionnelles et ses amitiés viennent-elles au secours du médecin lorsqu’il est frappé dans sa propre chair ? Sait-il mieux ce qui se passera pour lui de l’autre côté de la perfusion, dispose-t-il de ressources morales et intellectuelles particulières ? S’il recouvre la santé, le doit-il à ses confrères et au système de soins français, à lui-même ou bien encore à la chance, voire à la Providence ? Ou un peu à tout cela ?

C'est arrivé le 25 novembre 1842 Naissance de Madeleine Brès, première femme-médecin française

Alain Létot
| 25.11.2015 
Née Gebelin, la première Française à obtenir le diplôme de docteur en médecine a vu le jour à Bouillargues, dans le Gard. Sa vocation pour la médecine lui est venue très tôt comme elle le raconta dans « La Gazette médicale » du 1er avril 1865 : « J'avais à peine huit ans quand mon père, qui était charron de son état - il n'y a pas de sot métier -, me conduisit chez les sœurs où il exécutait des travaux… ». A l'Hôpital  de Nîmes prise en affection par l'une des religieuses, elle suivait, revêtue d'un grand tablier blanc, le service du médecin et donnait aux malades la tisane et le bouillon, et parfois, même elle avait le droit de confectionner un cataplasme. Pas d’études sans le consentement du mari...

mercredi 25 novembre 2015

Stop aux violences faites aux femmes

Amnesty France
Aujourd’hui 25 novembre, Journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes, il y a urgence.
Ce 25 novembre est une journée particulière, celle de la lutte contre les violences faites aux femmes. Cette violence ce n’est pas rien et il faut la dénoncer, l’arrêter. Ca urge, car chez nous, en France, 216 000 femmes sont victimes chaque année  de violences conjugales (physiques ou sexuelles). Cette violence tue une femme tous les trois jours !
La violence faites aux femmes c’est aussi le harcèlement de rue et sexuel au travail, les agressions sexuelles et les viols y compris de la part des conjoints, petits amis, ex, mutilations, excisions et mariages forcés (4% des filles françaises d’origine africaine).
Ca se passe aussi à l’école comme vous pouvez le constater icihttp://www.gouvernement.fr/partage/3333-lutter-contre-les-violences-faites-aux-femmes-a-l-ecole   



                             

Un meurtre sur cinq est le résultat de violences au sein du couple en France : loin d’être des « fait divers », c’est une question politique centrale.

23 novembre 2015


Le 25 novembre marque la Journée internationale pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’encontre des femmes. Isabelle, Sylvie, Amina, Elisabeth, Géraldine, Samia, Martine, … depuis 2006, 1 259 femmes ont été assassinées partout en France par leur conjoint ou ex-conjoint (Ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes, 2006-2014 [1]). Les meurtres imputables aux violences au sein du couple représentent près d’1 meurtre sur 5 commis en France [2].
Ces meurtres résultent d’histoires toutes singulières. Mais ils sont tous liés par un même type de violence : des violences sexistes faites aux femmes parce qu’elles sont des femmes [3]. C’est cela que l’on nomme aussi « violences faites aux femmes », « violences de genre » ou « féminicides ». Ces violences s’inscrivent dans un système de domination qui fait des femmes des « êtres inférieurs » et non des égales. Ces violences génèrent et maintiennent des inégalités entre les femmes et les hommes dans tous les domaines.
Il ne pourra y avoir d’égalité entre les femmes et les hommes tant que les violences faites aux femmes continueront à faire système, tant que ces violences continueront à alimenter l’insécurité des femmes, entraver leur liberté, affecter leur santé. Mais également celles des enfants : 143 000 enfants vivent dans des ménages où des femmes adultes sont victimes de violences conjugales, physiques et/ou sexuelles [4]. 

mardi 24 novembre 2015

Frères et sœurs : les oubliés de la psychiatrie

 Médecin psychiatre, chef de service au Centre hospitalier Le Vinatier

Accueillir, rencontrer, travailler en partenariat avec les familles des patients souffrant de troubles mentaux est aujourd'hui une pratique recommandée dans l'exercice quotidien de tout psychiatre de service public. Or cela n'est pas toujours allé de soi.
La place des familles en santé mentale
En effet, les représentations autour de la place des familles en santé mentale se sont fondamentalement modifiées ces dernières décennies. Autrefois perçue comme cause des troubles la famille est devenue progressivement une ressource. Ce glissement est concomitant avec le mouvement de désinstitutionalisation, ou de sortie des patients de l'hôpital. Ce dernier est devenu un lieu de soins de la crise, les soins au long cours se poursuivant en ambulatoire à l'extérieur. Les patients retournent alors au domicile familial pour le plus grand nombre.
Les familles retrouvant leur place d'aidant naturel, leur implication redevient majeure tandis que leurs liens s'intensifient et se structurent avec le personnel soignant, notamment avec le soutien des associations de famille, acteurs incontournables dans les politiques de santé mentale. Mais que recouvre ce terme de famille, et par quels membres est-il incarné ?
Les troubles mentaux graves de l'adulte, telle la schizophrénie, émergent bien souvent à la fin de l'adolescence, à une période de vie où les sujets sont encore au domicile familial. Les parents sont naturellement les interlocuteurs privilégiés des soignants. Mais qu'en est-il de la prise en compte de la fratrie ?

Psychiatrie. Un témoignage en forme de thérapie

Le Télégramme 23 novembre 2015 / Propos recueillis par Jean Le Borgne

Propos recueillis par Jean Le Borgne Anorexique puis boulimique et enfin dépressive, elle témoigne, dans un livre, de ses années de douleur. Le récit d'une femme écorchée vive par la vie qui souhaitait partager sa victoire, face à la maladie. 


À travers son livre « Sur le fil du rasoir », Blanche de Parcou (son pseudonyme), 55 ans, témoigne de ses années noires ponctuées d'hospitalisations en psychiatrie et de tentatives de suicide. « Cinquante ans de ma vie de malade psychique passant de l'anorexie à la boulimie et à la dépression pour aboutir à un diagnostic final de borderline », résume l'auteur, qui consacre aujourd'hui beaucoup de temps aux malades, bénévolement. Désormais installée dans le Centre-Finistère, elle évoque dans son récit les obstacles qu'elle a pu rencontrer. À commencer par « l'enfermement sous camisole chimique, pendant près d'un an, dans un hôpital du centre de la France ».



Guyane : la tragédie du suicide chez les Amérindiens

  • Par Philippe Triay le 23/11/2015  





  • En Guyane, le taux de suicide chez les Amérindiens est dix fois plus élevé que dans l’Hexagone. Quelles sont les causes et les conséquences de ces actes ? Eléments de réponse avec Joëlle Tinaut, psychologue, auteur d’un doctorat sur les comportements suicidaires chez les Wayanas. 
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  • Amérindiens de Guyane lors d’une marche commémorant la Journée internationale des peuples autochtones, en août 2013. © AFP/JODY AMIET
    © AFP/JODY AMIET Amérindiens de Guyane lors d’une marche commémorant la Journée internationale des peuples autochtones, en août 2013.  

    En Guyane, la problématique du suicide chez les Amérindiens est une question tragique et récurrente, difficile à appréhender pour les services sociaux et de santé qui semblent démunis et incapables d’enrayer la situation. Selon l’association Ader (Actions pour le développement, l'éducation et la recherche), qui mène des actions de prévention et d’accès aux soins auprès des communautés amérindiennes, « depuis 1999, les comportements suicidaires ont augmenté de façon significative dans les villages amérindiens du Haut Maroni ». 


De la dimension culturelle de l’effet placebo

12/11/2015

Dinesh Bhugra (Professeur émérite de Psychiatrie au King’s College de Londres, au Royaume-Uni)  et Antonio Ventriglio (psychiatre à l’Université de Foggia, en Italie) s’interrogent sur la possible (voire très vraisemblable) « influence de la culture sur la réponse à un placebo. » En effet, l’appartenance du sujet à une culture donnée détermine en grande partie ses « schémas cognitifs et interprétatifs », de façon implicite ou inconsciente, en particulier pour la connaissance de ses troubles, du sens à leur donner, et du cadre nosographique et thérapeutique auquel se fier. Par exemple, expliquent les auteurs, les patients de Taïwan « attendent que des médecins allopathes leur prescrivent des injections, alors qu’en Chine (continentale), les préférences des malades vont à la phytothérapie. »

De la télémédecine pour prendre en charge les addictions

18/11/2015
L'utilisation de la télémédecine dans le traitement des addictions reste encore limitée. Pourtant, grâce à la suppression des barrières temporelles et géographiques, la télémédecine offre un grand potentiel dans l’amélioration des traitements et de l’accompagnement des personnes dépendantes. Elle offre aussi aux cliniciens les moyens d'accroître le contact avec les patients pendant et après le traitement.
Les auteurs se sont intéressés à un projet, mené de Février 2013 à Juin 2014, d’utilisation des services de télémédecine dans l’aide au traitement de l’addiction dans cinq états et un comté américains. L’objectif est d’évaluer de façon qualitative l’apport de plusieurs modalités de télémédecine : la prise en charge par téléphone, le dépistage et le traitement par internet, la vidéoconférence, les applications mobiles sur smartphones et le recours aux mondes virtuels.

Peut-on croire à la thérapie comportementale sur internet ?

 20/11/2015

Pour la prise en charge des dépressions, certains patients et certains praticiens préfèrent éviter les traitements anti-dépresseurs et se tournent vers les thérapies cognitivo-comportementales (TCC). Les professionnels la pratiquant sont toutefois peu nombreux et c’est peut-être pour cette raison que des programmes interactifs ont été développés sur internet, permettant aux patients de suivre leur thérapie par l’intermédiaire de leur ordinateur. Le National Institute of Health and Care Excellence (NICE) mentionne cette méthode dans le traitement de première ligne de la dépression. Certains programmes ont été développés par des sociétés commerciales et sont  payants, d’autres ont été mis en place par le secteur public ou des instituts de recherche et sont gratuits.

Toxicité rénale chronique du lithium : surtout les femmes jeunes

22/11/2015

Le lithium est le traitement le plus efficace du trouble bipolaire mais le risque de développer une insuffisance rénale chronique est un obstacle majeur à sa prescription. Dans une méta-analyse de 2012, le risque d’insuffisance rénale chronique terminale était cependant jugé faible (0,5 à 1 %), mais la plupart des études analysées évaluaient ce risque sur une durée courte. Les facteurs influençant ce risque demeurent peu connus.

Le Danemark entre prévention et réhabilitation de ses jihadistes

Par  — 
Devant la mosquée de Grimhojvej, à Aarhus, en décembre 2014.
Devant la mosquée de Grimhojvej, à Aarhus, en décembre 2014. Photo Jan Grarup. Laif. Rea

A Aarhus, foyer danois d’aspirants extrémistes, les pouvoirs publics tentent d’accompagner les jeunes radicalisés. Un programme de supervision qui pourrait inspirer à l’étranger.


lundi 23 novembre 2015

DPC spécifique, prescriptions de psychotropes : MG France tire déjà les leçons des attentats

23.11.2015

Après les attentats parisiens, MG France souhaite que les pouvoirs publics facilitent l’organisation des formations continues nécessaires pour accompagner les médecins dans la prise en charge des événements « post-traumatiques ». « Tous les jours je reçois des patients qui parlent des attentats », souligne le Dr Claude Leicher, président de MG France.
Une opération de sensibilisation à l’état de stress et à la prise en charge spécifique des patients (diagnostic, repérage etc.) a été lancée par le syndicat la semaine dernière.

Attentats : réduire les séquelles psychiques

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par Pascale Santi et Sandrine Cabut
CAROLINE GAMON
Comment prendre en charge les blessures psychiques des milliers de personnes endeuillées, blessées, ou témoins des attentats du vendredi 13 novembre, à Saint-Denis et à Paris  ? Les mairies, associations de victimes d’attentats, services de santé mentale… se sont mis en ordre de marche pour assurer un soutien psychologique en urgence. Des numéros de crise ont été ouverts, notamment le 0 800 40 60 05.
L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) a ainsi déployé un triple dispositif d’une ampleur inédite pour assurer une aide psychologique à son personnel, tandis que des entreprises et leurs mutuelles proposaient aussi une assistance. Objectif de cette mobilisation générale  : apaiser le choc et si possible prévenir les séquelles psychiques, dont l’état de stress post-traumatique (ESPT) est le plus emblématique.

Attentats : quel suivi psychologique pour les victimes de janvier ?

LE MONDE| Par Sandrine Cabut et Pascale Santi
Janvier 2015, à Paris. Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » Gérard Briard soutient le dessinateur Luz à l'issue d'une conférence de presse.
Janvier 2015, à Paris. Le rédacteur en chef de « Charlie Hebdo » Gérard Briard soutient le dessinateur Luz à l'issue d'une conférence de presse. MARTIN BUREAU/AFP
Comment vont les victimes des attentats de janvier contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, des attaques de Montrouge et de Dammartin-en-Goële  ? Comment sont-elles prises en charge  ? Pour évaluer l’impact de ces drames, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a lancé une enquête auprès de 400 personnes présentes sur les quatre lieux  : victimes directes ou endeuillées, témoins et intervenants (secouristes, forces de l’ordre). Pour cette étude, appelée « Investigation des manifestations traumatiques post-attentats et de la prise en charge thérapeutique et de soutien  » (Impact), une vingtaine de psychologues spécialisés se sont entretenus avec les participants durant une ou deux heures, entre le 1er juin et le 30 octobre.