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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 30 avril 2015

C’est arrivé le 30 avril 1903 Mort d’Emily Stowe

30.04.2015

Première femme à exercer la médecine au Canada, Emily Stowe fut aussi une suffragette convaincue et son acharnement aboutira à la création du premier collège de médecine spécifiquement réservé aux femmes.
Née en 1831 dans une famille de fermiers quakers de l’Ontario, Emily est, dès l’âge de 15 ans, institutrice dans une petite école. Son combat pour la cause des femmes va débuter alors qu’elle a 21 ans lorsqu'elle fait une demande d'admission au Collège Victoria de Cobourg et se voit refusée en raison de son sexe. Elle est cependant acceptée à l'école normale du Haut-Canada, à Toronto, la seule école d'études supérieures ouverte aux femmes en Amérique du Nord britannique et y obtient brillamment son diplôme en 1854.

Une vocation médicale provoquée par la tuberculose de son mari

Devenue première femme à être directrice d’une école publique au Haut-Canada, Emily épouse un Anglais originaire du Yorkshire, John Stowe, qui lui donne trois enfants. Peu après la naissance du dernier, John contracte la tuberculose et pour le soigner elle se décide à explorer les domaines de l’homéopathie et des herbes médicinales. Dans la foulée, elle décide d’entamer des études de médecine et de s’inscrire à l’école de médecine de Toronto qui lui refuse l’admission. « Les portes de l'Université ne sont pas ouvertes aux femmes, et je suis certain qu'elles ne le seront jamais », lui déclare le recteur de l'Université.

«Aujourd’hui, il n’y a pas de mouvement féministe populaire»

SOFIA FISCHER 

Michelle Perrot est une historienne et militante féministe française. Très jeune, elle est séduite par Simone de Beauvoir. A l’occasion du 70e anniversaire du premier scrutin ouvert aux femmes en France, elle revient, à 86 ans, sur plusieurs décennies de luttes, dont elle fut témoin et actrice.
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PSYCHOÉDUCATEUR PSYCHIATRIE LÉGALE POSTE À TEMPS COMPLET PERMANENT

Publié par : Institut universitaire en santé mentale de Montréal 1 mai 2015


L’Institut universitaire en santé mentale de Montréal voit au mieux-être des personnes en offrant les meilleurs soins et services spécialisés et surspécialisés en santé mentale, en contribuant à repousser les limites de la maladie par la recherche et l’évaluation des modes d’intervention, en formant les intervenants par l’enseignement et en diffusant les savoirs, en collaboration avec ses partenaires.

[...] Sommaire de la fonction
Sous l’autorité du chef clinico-administratif du programme de psychiatrie légale et en conformité avec la vision de pleine citoyenneté, le psychoéducateur conçoit et exerce des activités d’évaluation, d’orientation et d’intervention auprès de personnes présentant une problématique judiciaire ou de dangerosité en plus d’un problème de santé mentale.

[...] Nous appliquons un programme d’accès à l’égalité en emploi et nous invitons les femmes, les minorités visibles et ethniques, les autochtones et les personnes handicapées à présenter leur candidature. Les personnes handicapées qui le désirent peuvent être assistées pour le processus de présélection ou de sélection. 


mardi 28 avril 2015

Soixante-dix ans après, de mémoire de femmes

LOUIS NADAU ET SOFIA FISCHER 

Sur les images d’archives, les plans choisis sont aussi édifiants que leur commentaire : le journaliste des Actualités françaises, ancêtre du 20 heures, énumère les personnages défilant à l’écran. Entre Maurice Thorez et «le brave facteur», une «gentille maman», bébé dans les bras, dépose son bulletin dans l’urne. Un an plus tôt, le 21 avril 1944, les Françaises obtenaient le droit de vote par ordonnance. Une simple déclaration : «Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes.» Elles participeront donc aux municipales du 29 avril 1945. Le ministère de l’Intérieur ne comptabilisera le nombre d’élues qu’à partir de 1947. Difficile de dire, donc, combien d’entre elles accéderont au pouvoir local lors de ce premier scrutin. En octobre 1945, elles ne sont que 33 élues sur 586 députés à l’Assemblée constituante. Soixante-dix ans plus tard, en dépit des lois sur la parité, il n’y a que 27% de femmes à l’Assemblée, 25% au Sénat et on n’en compte que 16% parmi les maires.

Kédougou : « Nous délivrons des femmes en utilisant des lampes torches », selon l’infirmier en chef du poste de santé de Népen

SENEGAL Leral | 

Kédougou : « Nous délivrons des femmes en utilisant des lampes torches », selon l’infirmier en chef du poste de santé de Népen
L’infirmier en chef du poste de santé de Népen (région de Kédougou) est monté au créneau pour mettre à nu les conditions exécrables dans lesquelles le personnel de santé est confronté. Il a égrené un chapelet de doléances qui vont du manque d’électricité au manque criard de moyens au niveau des structures sanitaires.

Les femmes sont plus touchées par les politiques d'austérité

Le Monde.fr avec AFP | 


Des femmes de ménage manifestent, le 1er juillet 2014 à Athènes.


La place des femmes et leur promotion dans le monde du travail pâtissent des politiques d'austérité, explique un rapport de l'ONU Femmes – l'entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes – rendu public lundi 27 avril. Dans son document, l'organisation déplore ainsi qu'à « une époque de richesses mondiales sans précédent » des millions d'entre elles soient encore « reléguées à des emplois peu rémunérés et de qualité médiocre ».



En grève ce mercredi ensoutien des médecins étrangers de Prémontré

L'UNION Philippe Robin 28 Avril 2015

L’appel à la grève a été lancé pour le mercredi 29 avril. 
Les psychiatres protestent contre les menaces d’interdiction d’exercer de collègues étrangers.


Une nouvelle crise frappe l’hôpital de Prémontré.
Une nouvelle crise frappe l’hôpital de Prémontré.
Les psychiatres de l’établissement public de santé mentale départemental (EPSMD) de l’Aisne, basé à Prémontré, ont lancé un appel à la grève pour ce mercredi 29 avril de 9 à 17 heures.


"C’est là qu’est l’avenir du pays" : un médecin du 93 raconte "sa" banlieue

25.04.2015

"C’est là qu’est l’avenir du pays" : un médecin du 93 raconte "sa" banlieue-1
A 71 ans, Alexis Sarola (un pseudonyme) a enfin le temps d’écrire autres choses que des ordonnances. Avec la retraite vient souvent le temps des bilans et le Dr Sarola a décidé de prendre sa plus belle plume pour faire le sien. Dans son ouvrage Médecin dans le 93, l’ancien généraliste de Bondy revient sur 40 ans d’exercice de la médecine enSeine-Saint-Denis. « C’est romancé, le médecin du livre me ressemble mais ce n’est pas tout à fait moi, il est mieux que moi » précise-t-il. Malgré la présence du médecin en fil rouge, ce sont les patients qui sont au cœur de ce livre. Le généraliste dresse « 33 portraits impressionnistes » et nous parle davantage d’hommes et de femmes que de médecine. Ici il nous parle de Josée la femme battue, là de Farida la sans-papiers ou encore d’Antoine, collectionneur de timbres et un temps candidat sur une liste Front National. « J’ai parfois regroupé plusieurs patients en un, mais toutes les histoires sont vraies et vécues ».

Le «juste» prix d’un médicament

PIERRE-YVES GEOFFARD PROFESSEUR À L'ECOLE D'ECONOMIE DE PARIS, DIRECTEUR D'ÉTUDES À L'EHESS. 
En marge des négociations multilatérales conduites dans le cadre de l’OMC, les Etats-Unis et l’Inde sont actuellement engagés dans des discussions bilatérales pour promouvoir le commerce entre leurs deux pays. Parmi les points en débats, plusieurs questions portent sur la propriété intellectuelle et, notamment, la manière dont l’Inde attribue des brevets, qui garantissent dans son pays un monopole sur un produit ou une technologie de production. L’un des secteurs directement concernés par ces négociations est celui du médicament.
L’Inde dispose aujourd’hui d’une importante industrie pharmaceutique, et figure notamment parmi les principaux pays producteurs, et exportateurs, de médicaments génériques. Cette industrie s’est fortement développée à partir des années 70, lorsque l’Inde a décidé d’abolir les brevets protégeant les inventions des grands laboratoires internationaux. La découverte et le développement de nouveaux traitements peuvent prendre de longues années et nécessiter plusieurs milliards de dollars d’investissement, mais on peut assez facilement en réaliser des copies, souvent pour un faible coût.
Le secteur pharmaceutique est ainsi une industrie à coûts fixes élevés et coûts marginaux faibles. Bref, l’exemple même d’un secteur où une concurrence intensive permet de réduire à néant les marges, mais rend difficile la récupération des coûts fixes en l’absence de régulation adéquate.

Joli comme un corps

EMMANUÈLE PEYRET 

Il est silencieux, discret et pourtant iconoclaste et subversif. Il est à l’image du corps humain, en cire, bois, osier, mais il dérange, corps morbide et articulé. Il sert de modèle aux artistes, on le retrouve presque vivant dans les toiles. Il peut passer de l’accessoire caché de l’artiste au fétichisme le plus exacerbé, de l’état d’objet au concept, liant l’art, la mode, le corps, le sexe, la mort : c’est le mannequin d’atelier devenu en quelques siècles mannequin de vitrine, dont l’histoire est retracée dans «Mannequin d’artiste, mannequin fétiche», belle et curieuse exposition au musée Bourdelle, fraîchement rouvert après huit mois de travaux.
La balade commence dans les ateliers du sculpteur, où quelques corps de bois sont glissés en clin d’œil à l’expo : 150 objets, peintures, dessins, sculptures, photos, poupées, mannequins d’artiste, de vitrine, anatomiques, le tout en neuf actes, comme au théâtre. Parce que, explique Jérôme Godeau du musée Bourdelle,«l’histoire du mannequin tient vraiment de la dramaturgie et de la scénographie, jouant à la fois la doublure et le rôle-titre, passant du simple accessoire au rôle du héros». Neuf comme les neuf muses d’Apollon au théâtre des Champs-Elysées, sculptées par Bourdelle, évidemment.
L’expo, qui nous vient de Cambridge, a commencé sa vie avec Jane Munro, auteure d’un ouvrage impressionnant sur la question (1) et commissaire anglaise qui a porté le projet pendant six ans au Fitzwilliam Museum. Dans sa version parisienne, dans ce petit musée à taille humaine, c’est presque impressionnant de se trouver seul face à face avec ces yeux vides, ces corps articulés incroyablement modernes, presque robots à la Goldorak. Cette création de l’Academia Carrara de Bergame, par exemple : c’est l’un des seuls et derniers témoins du mannequin d’artiste du XVIIIe siècle, sur sa chaise. «Il est articulé, grandeur nature, et instable, raconte Jerôme Godeau. Nous avons dû le ligoter pour le transporter et l’installer sur sa chaise. Une étrange scène qui tenait tout à la fois du rituel fétichiste et de la Passion d’un Christ aux outrages.» D’emblée, le mannequin dérange, corps idéal, muet et docile, alors qu’il va «fonder toute une tradition plastique pendant cinq siècles», reprend le commissaire.

L’analyse transactionnelle, alternative à la psychanalyse

17/04/2015

Les alternatives à la psychanalyse ayant connu un grand succès ne sont pas si nombreuses. C’est le cas de l’analyse transactionnelle[1] d’Eric Berne (1910–1970), un psychiatre américain dont le livre Games people play : The Psychology of Human Relationships (Les jeux auxquels les gens se livrent : la psychologie des relations humaines) s’est vendu à plus de cinq millions d’exemplaires, depuis sa parution en 1964 (titre de l’édition française : Des jeux et des hommes). Cet ouvrage inspira d’ailleurs une célèbre chanson homonyme de Joe South[2], associant un air traditionnel de la musique cajun à cette thématique d’ordre psychologique !

Besoin de stratégies préventives en santé mentale


Des recherches menées en Australie dans les années 1990 ont confirmé la fréquence importante des maladies mentales qui touchent environ une personne sur cinq, mais restent souvent non traitées. Et malgré un renforcement de l’offre de soins en psychiatrie, on n’observe depuis vingt ans «aucune amélioration notable » dans la santé mentale des Australiens. Le seul progrès perceptible a été obtenu dans la réduction du taux de suicide, effective dans ce pays depuis la fin du vingtième siècle.
Ce constat s’explique sans doute par le fait que l’Australie a consacré prioritairement ses ressources à la réduction de la durée des affections psychiatriques, en promouvant les traitements, mais a omis parallèlement de « réduire leur incidence en renforçant la prévention. » Cette situation incite à rééquilibrer les efforts en psychiatrie vers la prévention des troubles mentaux, plutôt que d’allouer presque tous les moyens aux seuls services de soins.

lundi 27 avril 2015

Cannabis : la France en retard dans la prévention

LE MONDE |  | Par 


47,8 % des jeunes de 17 ans ont consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie (OFDT).


Pour empêcher – ou du moins limiter – la consommation de cannabis chez les adolescents, la France a-t-elle fait les bons choix ? La question est posée alors qu’après dix ans de stabilisation à un niveau élevé, les mauvais chiffres publiés mardi 21 avril par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) montrent que l’usage de cannabis chez les adolescents est reparti à la hausse. Avec un jeune de 17 ans sur deux ayant déjà expérimenté le cannabis, et près d’un sur dix qui fume régulièrement des joints, le plan contre les conduites addictives annoncé fin 2013 par le gouvernement pourrait ne pas être suffisant. Plusieurs experts estiment aujourd’hui que de nouvelles pistes devraient être discutées.

« Face à ces chiffres, que faire ? », a réagi dans un communiqué la Fédération Addiction, qui regroupe des professionnels de la prévention et de la réduction des risques. Elle y fait le constat de « l’échec d’une politique portée depuis des années qui, en France plus qu’ailleurs, a privilégié une réponse binaire – la pénalisation et le soin –, alors que la majorité de ces jeunes ne sont ni des malades, ni des délinquants ». Elle estime qu’en se posant uniquement la question de la maladie, et non pas celle de l’usage, l’on passe à côté de la majeure partie des consommateurs.

Prime pour mieux prescrire : de plus en plus de médecins concernés

Le Monde | 


Dans un cabinet médical de Godewaersvelde (Nord), en 2013.


Les médecins généralistes qui font des efforts pour mieux prescrire ont touché environ 6 200 euros dans le cadre de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), a indiqué, lundi 27 avril, l'Assurance-maladie. Le montant de cette prime annuelle, en vigueur depuis janvier 2012, et le nombre de ses bénéficiaires sont en hausse.

C'est le signe que les médecins libéraux volontaires qui touchent ce complément de revenus remplissent davantage les indicateurs de santé publique qui la conditionnent : prévention, prescription, vaccination, suivi des pathologies chroniques ou encore organisation du cabinet.

Au total, l'Assurance-maladie a déboursé 376 millions d'euros pour 2014 pour ce dispositif, une dépense en hausse par rapport à 2012 et 2013 (respectivement de 294,4 millions et 351,9 millions), ce qui traduit une « évolution positive des indicateurs de santé publique, d'efficience et de modernisation du cabinet ».

Quelque 89 000 médecins (toutes spécialités confondues) viennent de toucher 4 215 euros en moyenne au titre de l'année 2014. La somme est plus rondelette pour les 51 526 généralistes concernés par le dispositif qui ont perçu 6 264 euros en moyenne (contre 5 774 euros en 2013).

  • Meilleur suivi des diabétiques

Le suivi est meilleur pour les diabétiques (plus de 3 millions de personnes), avec notamment la progression de 7,5 points sur la part des patients ayant réalisé un certain nombre de dosages sanguins (HbA1c).

  • Meilleure prescription
Le nombre de prescriptions d'antibiotiques aux patients adultes est en baisse, de même que celui de benzodiazépines (somnifères ou médicaments contre l'anxiété) pour les plus de 65 ans.




2 personnes sur 3 n’ont pas accès aux soins chirurgicaux

27.04.2015

Deux personnes sur trois – soit presque 5 milliards d’individus dans le monde – n’ont pas accès aux actes chirurgicaux de routine pour traiter des complications courantes, comme l’appendicite, un accouchement difficile, ou une fracture... C’est l’estimation mis en avant dans uneétude publiée aujourd’hui dans « The Lancet », menée par 25 experts internationaux dans 110 pays. Cette estimation correspond au double de celles avancées précédemment, qui ne prenaient en compte que la disponibilité de la chirurgie dans différentes régions. Cette fois, les auteurs ont également voulu refléter les problèmes liés aux barrières économiques et géographiques des populations.

À Cluj, le suicide d’étudiants français en médecine préoccupe les autorités

27.04.2015



  • À Cluj, le suicide d’étudiants français en médecine préoccupe les autorités - 1
Crédit photo : S TOUBONZoom
Les suicides de deux étudiantes en médecine françaises de la faculté de Cluj-Napoca, en Roumanie, et la tentative de suicide de deux autres de leurs camarades, en mars dernier, mettent en lumière les graves difficultés rencontrées par ces jeunes expatriés qui souhaitent à tout prix devenir médecin.

Strasbourg candidate à l’ouverture d’une « salle de shoot » dans son hôpital

27.04.2015



  • Strasbourg candidate à l’ouverture d’une « salle de shoot » dans son hôpital - 1
Crédit photo : S TOUBONZoom
Candidate, avec Bordeaux et Paris, à l’ouverture expérimentale de l’une des trois « salles de consommation à moindres risques » pour les usagers de drogues, - dites aussi « salles de shoot » -, Strasbourg envisage d’installer rapidement cette dernière dans le cadre de son hôpital, et table sur un « réel consensus » quant à son acceptation par la population.

Pourquoi appeler "maladies mentales" des problèmes relationnels ou spirituels ?

26 avril 2015

Dr Michaud-Nérard , Pédopsychiatre, DEA de Psychologie clinique.


Aujourd’hui, la vie et le langage des peuples occidentalisés, imprégnés par l’idéologie dominante de la médecine, sont rythmés par les fictions de la propagande publicitaire des laboratoires pharmaceutiques en faveur du "tout-médicament". L’idéologie de la médecine est celle de la soi-disant révélation de la "Science".
C’est "la Famille" qui, autrefois, symbolisait le rôle si important de "protecteur naturel", joué en faveur des enfants, dans la vie de tous les jours. Pourtant, aujourd’hui, la maladie du TDAH offre, au "médecin-tout-médicament", l’opportunité de jouer un rôle similaire, mais cette fois, en défaveur des enfants.
On sait que "la Famille", autrefois, n’avait nul besoin d’être initiée aux subtilités de la religion du "tout-médicament". Mais, aujourd’hui, la maladie du TDAH offre l’opportunité aux psychiatres de refuser toute forme de courage intellectuel, pour se soumettre au vocabulaire du DSM, importé abusivement des États-Unis.
Le DSM est devenu l’ouvrage mondial de référence, publié par l’APA, la toute-puissante Association Américaine de Psychiatrie, classifiant les critères diagnostiques et statistiques de soi-disant troubles mentaux. Le DSM est devenu le "bréviaire de la domination idéologique" de la psychiatrie consumériste quasi-religieuse nord-américaine. (DSM : de l’anglais, signifie : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders).
Les psychiatres médiocres disposent d’un catalogue publicitaire des troubles mentaux made in USA où, à chaque rubrique du DSM, correspond un symptôme et un diagnostic, ce qui conditionne le traitement.
La plupart des grands groupes pharmaceutiques nord-américains ont bien compris leurs intérêts très profitables à exporter dans le monde entier cette conception de l’idéologie scientiste faussée de la psychiatrie biologique. Le "tout-médicament" est imposé comme le "nouveau langage de la psychiatrie moderne".
Pour la famille de l’enfant turbulent, qui bouge beaucoup et qui n’écoute pas, et surtout qui n’obéit pas quand on lui parle, la notion de l’enfant turbulent, employée dans le langage courant, a un sens complètement différent de celui de la psychiatrie moderne, qui vend le mythe rentable "pour tous" de la maladie du TDAH.
Une chose, pour la famille, était d’appeler "turbulent", l’enfant "normal" qui n’écoute pas et qui n’obéit pas, une autre chose est d’appeler l’enfant turbulent, un enfant handicapé de la maladie imaginaire du TDAH.
Si le DSM-business avait voulu pousser plus avant l’analyse linguistique du "nouveau vocabulaire de la psychiatrie moderne", importé abusivement des États-Unis, les soi-disant adeptes ignares de l’idéologie de la psychiatrie biologique moderne auraient vite compris que le mot "turbulent" n’avait pas le même sens, selon qu’on parle de l’enfant "normal" ou de l’enfant devenu "handicapé" selon la maladie imaginaire du TDAH.
La critique scientifique condamne tous les mensonges publicitaires du DSM-business.

Ces remarques n’ont d’autre but que de démontrer que, dans une "société psychiatrique avancée", "la famille" ne peut jamais comprendre parfaitement le sens caché des mensonges publicitaires de la psychiatrie biologique et de la religion du "tout-médicament". Le mythe de la maladie du TDAH "pour tous" conduit tout un chacun à confondre le sens réel du comportement "normal" de l’enfant turbulent, et le sens médicalisé du handicap imaginaire de la maladie du TDAH, emprunté au vocabulaire du DSM-business.

Le scandale des peignoirs de bain

24 AVRIL 2015





Dans un épisode excellent de The West Wing (A la Maison Blanche), Bartlet’s Third State of the Union (2001, saison 2 épisode 13), un des membres de l’équipe du président Bartlet à la Maison Blanche, Sam Seaborn (Rob Lowe), apprend par hasard, lors d’une conversation avec C.J. Cregg (Alison Janney), la porte-parole de la présidence, et son assistante Carol Fitzpatrick, que la salle de sport réservée aux personnels de la Maison Blanche met à disposition de confortables peignoirs de bain… seulement dans les vestiaires des femmes. Vert de jalousie, il s’indigne : «C’est un scandale. Alors qu’il y a mille hommes qui bossent ici et seulement 50 femmes.» A quoi C.J. rétorque :«Ouais, c’est ça, c’est les peignoirs de bain, le scandale.»
Cet échange illustre astucieusement la facilité qu’on a à s’indigner de toute apparence d’avantage donné aux femmes (comme le montre par exemple la mobilisation masculiniste sur la garde des enfants des couples divorcés ou séparés) et, particulièrement en France, à s’indigner au nom de l’égalité de toute mesure qui mettrait en cause une domination installée. Par exemple, en assurant la parité, au sens d’une représentation plus équitable des sexes (40% minimum de chaque), que ce soit dans le domaine de la vie politique (lois de parité de 2000, 2011) ou de la vie académique (loi Fioraso de 2013). Car, dans ce domaine aussi, il s’agit encore de passer à des droits porteurs d’égalité réelle, à un moment où les politiques sont tentés de clore la période des réformes et des mesures dites «coercitives», et de laisser les choses et comportements suivre leur cours naturel.

Hôpital d'Aulnay : après les inaugurations, les économies

Gwenaël Bourdon | 27 Avril 2015


150 M€ de dettes, des suppressions de postes et de lits, un pôle psychiatrie « en état de sinistre ». Après une importante restructuration, Ballanger doit se serrer la ceinture.

Petits-fours et orchestre jazzy dans le hall... Banderole CGT à l'extérieur. Il y avait deux ambiances, lors de l'inauguration du nouveau pôle mère-enfant à l'hôpital intercommunal Robert-Ballanger (Aulnay-Villepinte) à la mi-avril.

Au terme d'un chantier de 90 M€, l'établissement s'est doté d'un bâtiment rutilant, belle vitrine abritant une maternité ultramoderne (lire ci-dessous), des services de pédiatrie innovants, un pôle tout neuf de consultations (autrefois éclatées sur 18 sites)... Avec l'ouverture, l'an dernier, d'un bâtiment de soins de suite, d'une crèche, d'un hôpital de jour en pédopsychiatrie, l'hôpital a vécu « sa plus importante restructuration depuis trente ans », selon les mots d'un responsable. Mais cette modernisation a son revers. Après les travaux, c'est le temps des économies, ce qui inquiète le personnel et les élus.


Un contrat de santé pour faciliter l'accès aux soins

Hervé Sénamaud | 22 Avril 2015



Creil, à l’hôtel de ville, hier. Signé par la Région, l’ARS, la sous-préfecture et la ville, le contrat local de santé aura pour ambition d’améliorer la situation sanitaire des Creillois, autour de quatre priorités.
Creil, à l’hôtel de ville, hier. Signé par la Région, l’ARS, la sous-préfecture et la ville, le contrat local de santé aura pour ambition d’améliorer la situation sanitaire des Creillois, autour de quatre priorités. (LP/H.S.)

« Le malade imaginaire », de Molière, teste toutes les médecines, sans être réellement malade, les habitants de Creil, eux, souffrent de nombreuses pathologies, mais ne les soignent pas toujours de façon efficace.

La signature, hier, d'un contrat local de santé, paraphé par la ville, la région Picardie, l'Agence Régionale de Santé (ARS) et l'État, devrait permettre de faciliter l'accès aux soins d'une population qui n'est épargnée ni par le chômage, avec un taux de 14 %, ni par la maladie, le taux de mortalité prématurée étant supérieur à la moyenne nationale.