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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 9 octobre 2014

Allocs, la renaissance d’un débat

CATHERINE MALLAVAL ET LILIAN ALEMAGNA


Sur la table, pas dans les tuyaux. Le gouvernement va-t-il «moduler» les allocations familiales ? Toucher à l’uniformité de ces vieilles prestations sociales, qui permettent à tout bénéficiaire, quels que soient ses revenus, de toucher la même aide ? Sans remettre en cause leur «universalité» - tout le monde touche quelque chose -, une majorité de députés socialistes propose ainsi d’instiller une progressivité dans ces allocations. «Je suis parlementaire et je touche les mêmes allocations familiales que ma femme de ménage. Il y a quelque chose qui est un petit peu choquant», a affirmé la vice-présidente PS de l’Assemblée nationale, Laurence Dumont.
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Le PLFSS 2015 présenté en conseil des ministres, les économies sur la famille en débat

08/10/2014

Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015 a été présenté ce mercredi en conseil des ministres. Il ambitionne de réduire de deux milliards d’euros le déficit cumulé du régime général et du FSV (à hauteur de 13,4 milliards d’euros l’an prochain contre 15,4 attendus cette année).
Le « trou » de l’assurance-maladie, branche la plus déficitaire, s’établirait à 6,9 milliards d’euros (contre 7,3 cette année).
L’objectif d’un retour à l’équilibre, initialement fixé à 2017, n’interviendra au mieux qu’en 2019, selon les dernières prévisions du gouvernement.
Avec la réduction du congé parental, les économies sur la branche famille (700 millions d’euros) ont focalisé ces derniers jours la polémique. La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, s’est déclarée « ouverte » à des aménagements. Des députés du groupe PS ont proposé de remplacer cette mesure par la mise sous condition de ressources des allocations familiales.

Psychiatrie : Suivi des patients par des infirmiers à domicile


Written by  Radha Rengasamy-Jean Louis
08 October 2014

Le but de cette mesure est de diminuer les risques de rechute.
Le but de cette mesure est de diminuer les risques de rechute.

Les patients atteints de troubles psychiatriques bénéficieront bientôt d’un suivi à domicile. Cela, grâce à l’intervention des infirmiers spécialisés en santé mentale – Community Psychiatric Nurses. Ces derniers auront pour tâche de rendre visite aux malades chez eux pour assurer leur suivi.

Afin de permettre le suivi à domicile des patients atteints de troubles psychia­triques, la Mental Health Care Act devra être amendée. Cela aurait été chose faite si le Parlement n’avait pas été dissout lundi. En effet, un ordre de la Cour (Community Treatment Order) devra être émis pour permettre au Community Psychiatric Nurse d’assurer le suivi d’un patient à son domicile.

Quelles seront les principales attributions de ces infirmiers ? Ils devront s’assurer que les malades atteints de troubles psychiatriques continuent à prendre leurs médicaments chez eux après leur suivi à l’hôpital. « Si jamais un malade ne vient plus à l’hôpital pour ses traitements, l’infirmier devra déterminer quelles en sont les raisons. Cela, en interrogeant ses proches. Il devra s’assurer que le patient soit bien encadré par ses proches et qu’il ait une bonne qualité de vie », explique le Dr Vinod Ramkoosalsingh, consultant en charge en psychiatrie à l’hôpital Brown-Séquard.


Dr Frédéric Scheider : « On n'est plus tout seul sur la question de la précarité »

Propos recueillis par Franck BRELAND 08 octobre 2014




(F.B.)
En amont de la 3e journée Santé mentale et précarité de l'agglomération pointoise qui se déroule ce jeudi, Frédéric Scheider, psychiatre de l'équipe mobile de psychiatrie du CHU, parle de la souffrance psychique des personnes en situation de précarité, de leur prise en charge, des moyens mis en place et de l'importance du travail en équipe.
Peut-on dire que la précarité est un facteur aggravant de la souffrance psychique ?
La souffrance psychique et la précarité, ça va ensemble. La précarité empêche tous les recours normaux et faciles aux soins. On se trouve face à des situations qui cumulent très vite les problèmes de santé somatiques, les problèmes d'addiction et les problèmes de santé psychique, voire de pathologies mentales.


mercredi 8 octobre 2014

La délicate évaluation du « coût social » du tabac

Le Monde.fr | Par 

La légende urbaine fait long feu : nombreux sont les Français à croire que les fumeurs rapportent plus qu'ils ne coûtent à l'Etat, en raison de la fiscalité du tabac. En cause, le flou entourant certains chiffres.

47,7 MILLIARDS D'EUROS

Le tabagisme et ses conséquences coûtent cher à la société, on le sait. Marisol Touraine l'a rappelé à l'occasion du lancement du plan antitabac, avançant le chiffre de 47,7 milliards d'euros par an. Ce, alors que les rentrées fiscales ne représenteraient que 12 milliards d'euros par an, selon la Cour des comptes. Soit un manque à gagner pour l'Etat de 35,7 milliards d'euros.

Un chiffre fiable ?

Ce chiffre de 47,7 milliards d'euros est avancé depuis une dizaine d'années par l'ensemble des acteurs de la lutte contre le tabac.
Dans son rapport sur les politiques de lutte contre le tabagisme,qui date de 2012, la Cour des comptes pointe du doigt les approximations méthodologiques de l'étude, préjudiciables à l'efficacité de la lutte contre le tabac.
« Si la dangerosité du tabac ne fait plus aujourd'hui débat, le coût sanitaire et social indirect du tabagisme et son impact en termes de dépenses d'assurance maladie font l'objet de contestations récurrentes par certains acteurs. »
En d'autres termes, l'existence d'un coût direct élevé est avérée, mais l'estimation du coût total du tabagisme pour la société « fait appel à des hypothèses ouvertes à la discussion ». Coûts sanitaires, coûts pour l'entreprise et l'individu...
Pour l'auteur même de l'enquête ayant abouti au chiffre de 47 milliards, Pierre Kopp, « la mesure du coût social du tabac pose un sérieux problème méthodologique » : est-ce un coût imputable à la collectivité ou à l'individu, dans la mesure où ce dernier choisit de fumer en toute conscience ? L'économiste, enseignant à Paris 1, ajoute : 

« Un calcul économique qui n'accorderait aucun poids à la satisfaction du fumeur rangerait la totalité des coûts de la santé du fumeur du côté des externalités, et qui considérerait les profits des entreprises du tabac comme trop amoraux pour être pris en compte aboutirait inéluctablement à un résultat conduisant à bannir le tabac de la société. »
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