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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 3 septembre 2014

Bégaiement : les nouvelles voies de la recherche

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
A quoi reconnaît-on le cerveau d'une personne bègue ? La recherche sur le bégaiement s'est accélérée ces quinze dernières années. Grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), il a été montré que le cerveau des bègues présente des différences anatomiques et fonctionnelles par rapport à celui de non-bègues, avec notamment des anomalies structurelles frontales gauches.« Alors que la parole fluente (aisée) implique aussi l'hémisphère gauche, les personnes qui bégaient mobilisent leur cerveau droit, et c'est la connexion entre ces différentes aires du cerveau qu'il faut explorer », a estimé le professeur Martin Sommer, neurologue à Göttingen (Allemagne), et lui-même bègue, lors du 6e colloque de l'Association Parole Bégaiement (APB, Begaiement.org), vendredi 4 avril à Paris. Un excès de production de dopamine, un des principaux neurotransmetteurs, a aussi été relevé chez les enfants qui bégaient, ce qui persisterait à l'âge adulte.

La dépendance à l’héroïne est à l’origine de plus de la moitié des décès liés aux drogues

30/08/2013


Une étude publiée dans la revue « The Lancet » évalue pour la première fois la prévalence de la dépendance aux quatre grandes catégories de drogues illicites dans le monde : amphétamines, cannabis, cocaïne et opiacés (héroïne). L’équipe de chercheurs australiens et américains s’est appuyée sur les données de l’étude GBD (Global Burden of Diseases, Injuries, and Risk Factors Study ou étude sur la charge mondiale des maladies, blessures et facteurs de risque 2010).
L’étude révèle que si le cannabis est de loin la drogue la plus répandue dans le monde, la dépendance aux amphétamines et à l’héroïne est plus fréquente. On estime que 13 millions de personnes sont dépendantes au cannabis, 15 millions le sont à l’héroïne et 17 millions aux amphétamines. La dépendance aux drogues touche plus les hommes (près de deux tiers de personnes dépendantes) de 20 à 29 ans.

Stress post-traumatique : le « k-hole », traitement minute pour oublier ?

Publié le 06/05/2014








La kétamine est un antagoniste du récepteur au glutamate NMDA. Ses propriétés psychotropes hallucinogènes dissociatives sont connues depuis longtemps et détournées à visée récréative par les toxicomanes. La modification de la perception du monde et l’amnésie des sensations ressenties sous son emprise sont appelées par les usagers « k-hole ». En pratique clinique quotidienne, elle est utilisée comme produit d’anesthésie.

Un manque thérapeutique dans le SSPT

Depuis quelques années, son intérêt thérapeutique est étudié, avec des résultats prometteurs, dans le traitement de la dépression résistante, à des posologies inférieures à celles utilisées en anesthésie. Parallèlement, les traitements médicamenteux "classiques" utilisés dans le syndrome de stress post-traumatique, ne permettent la plupart du temps qu’un soulagement partiel des symptômes. 
Plusieurs études observationnelles ont été menées pour déterminer l’effet de la kétamine sur les symptômes d’anxiété parmi des patients ayant subi un accident, mais leurs résultats restent mitigés.

mardi 2 septembre 2014

De STOP DSM à POST DSM

Réservez la Date Save the Date
Samedi 22 Novembre 2014
De 14 h à 19 h à Paris

De STOP DSM à POST DSM

Il y a 4 ans nous appelions à en finir avec le carcan du DSM et à son boycott. Nos critiques concernaient l’hégémonie de ce système unique, l’illusion de scientificité sur laquelle il repose, les scandaleux conflits d'intérêts, la régression de la pensée et l’appauvrissement de la clinique qu’il génère, sur fond de croyances et de préjugés moraux débouchant sur une nouvelle normativité sociale et comportementale qui touche tout le monde et spécialement les enfants. Aujourd'hui si le DSM, un an après la publication de sa version 5, n'est pas mort, son projet de réduire la psychiatrie à une langue universelle standardisée et formatée est caduc et de nombreuses critiques argumentées s'ajoutent aux nôtres de toute part dans le monde, provenant :
- des usagers de la psychiatrie, qui constatent les limites et dangers de son emprise et interrogent le service rendu par les pratiques qui s’y réfèrent en santé mentale
- des responsables politiques qui s’intéressent aux politiques de santé publique et à leurs coûts

- des chercheurs et par les étudiants qui questionnent sa validité clinique et sa scientificité
- Enfin, le DSM est jugé inadéquat par les tenants de la neurologie des fonctionnements mentaux tel le NIMH qui ne souhaite plus s’y référer.

Espace analytique HOMMAGE À JEAN OURY

Avec la participation de Serge Bédère, Gisèle Chaboudez, Stefan Chedri, Laurent Delhommeau, Christophe du Fontbaré, Samuel Lievain, Ginette Michaud, Pierre Poisson, Alain Vanier,  etc. Sont conviés tous ceux qui ont suivi, accompagné ou prolongé le travail de l’équipe de La Borde et le mouvement qu’il a généré.

Membre d’honneur d’Espace analytique, Jean Oury est mort le 15 Mai 2014. Son enseignement a influencé nombre d’entre nous. Nous lui rendrons hommage.

Le  Samedi 27 Septembre 2014 (10h-17h)
 Entrée libre

au 12, rue de Bourgogne, 75007 Paris

Tél. 01 47 05 23 09

Véronique Poulain : "Mes parents sont sourds-muets et moi j’ai été bavarde dès l’âge de 1 an !"

C’est l’un des livres les plus singuliers de cette rentrée littéraire. Dans Les Mots qu’on ne me dit pas (Stock), Véronique Poulain raconte son enfance – tout sauf dramatique – parmi les sourds-muets qui l’ont élevée : son père, sa mère et son oncle. Attention, interdit de la plaindre ! Rencontre. 

MyBOOX : Quand avez-vous décidé de raconter votre enfance parmi les sourds-muets dans un livre ? Et avez-vous été soutenue par vos proches dans cette démarche ?


Véronique Poulain : D’une façon générale, oui tout le monde m’a soutenue. Au départ, je suis une grande lectrice ! J’ai commencé très tôt grâce à des professeurs fabuleux qui m’ont notamment fait découvrir les Rougon-Macquart en 6e. Ça a été mon truc pendant des années, je passais mon temps à lire Zola. Je lisais, je lisais sans arrêt avec des velléités d’écrire de plus en plus fortes, mais quand vous avez Zola, Céline et Dostoïevski comme références vous vous dites "Non, non, je ne vais pas le faire". 


Parfois, j’écrivais des nouvelles pour des amis mais ça s’arrêtait là. Quand je revenais de week-ends entre copains, il m’arrivait de raconter le séjour vu par les différents protagonistes et je leur distribuais la nouvelle mais c’était toujours dans l’idée de donner, de partager… Et puis un jour, suite à une rupture, j’ai écrit dix pages de colère dans lesquelles j’exprimais pêle-mêle tout ce que je ressentais à l’égard de la personne concernée mais où j’évoquais aussi mes parents, mon enfance… A l’époque je travaillais avec Guy Bedos. Je lui ai montré mon texte et il m’a tout de suite dit "C’est un livre !". Il m’a expliqué qu’il faudrait soutenir cette verve sur 150 pages et que ce serait difficile mais que c’était un très bon début. A partir de là, je me suis sentie autorisée à me lancer. 


Pourquoi l’enfance des humains est-elle si longue ?

Le Monde Blogs Pierre Barthélémy 
Dans la classe des mammifères, les primates grandissent en général moins vite que les autres animaux. Et chez les primates, Homo sapiens est le roi des lambins, passant un temps considérable dans l'enfance et l'adolescence. Ainsi que le résume une étude américaine parue le 25 août dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l'humain grandit à "un rythme qui ressemble plus à celui des reptiles qu'à celui des mammifères". Même si le constat n'est pas neuf, dit cet article, on ignore toujours la cause de cette enfance au ralenti.

Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer le phénomène. Parmi ces pistes, on trouve par exemple des raisons biologiques – les mères ne pourraient pas, après le sevrage, fournir les calories nécessaires à leurs enfants si ceux-ci grandissaient vite – ou culturelles – les techniques complexes indispensables à la survie des humains nécessitent de si longs apprentissages que cela a ralenti le développement pré-adulte et en a étendu la durée. Un troisième scénario a la faveur de nombreux biologistes, celui du cerveau coûteux et du compromis énergétique : la structuration de notre énorme cerveau (le plus gros du monde des mammifères si on rapporte sa masse à celle d'un individu) pendant l'enfance nécessite une telle quantité d'énergie que l'organisme serait obligé d'arbitrer, de faire des choix dans la distribution du carburant qu'est le glucose, de privilégier la matière grise au détriment de la croissance corporelle.


Officiel : Merkel à la recherche de psychologues

Le Monde Blogs Frédéric Lemaitre 
Angela Merkel, le 24 août à Berlin. Odd Andersen/AFP
Angela Merkel, le 24 août à Berlin. Odd Andersen/AFP
C'est le quotidien Bild qui, en début de semaine, a levé le lièvre. La rigueur budgétaire à l'honneur en Allemagne n'empêche pas la chancellerie de continuer à recruter. Et pas n'importe qui : des experts comportementalistes.
Le département politique de la chancellerie a en effet passé une petite annonce pour recruter trois spécialistes, en psychologie, en anthropologie et en économie comportementale. L'idée est de créer au sein du département politique un groupe-projet baptisé "gouverner efficacement".  "De nouvelles approches politiques seront pensées et testées dans un groupe interdisciplinaire", précise l'annonce.
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Renseignement pris, Angela Merkel s'inspire à son tour du best-seller américain Nudge, publié en 2008 par l'économiste Richard Thaler et le juriste Cass Sunstein et paru en français avec le sous-titre "la méthode douce pour inspirer la bonne décision".


De quoi s'agit-il ? L'homo sapiens n'étant pas toujours rationnel, il s'agit de trouver des méthodes pour qu'il prenne les meilleures décisions possibles. Les adeptes de cette théorie donnent plusieurs exemples. Le plus célèbre est celui du don d'organes. Pour le favoriser, un gouvernement a deux possibilités : inciter les gens à déclarer par avance qu'ils sont prêts à donner un de leurs organes, ou au contraire considérer que chaque citoyen est prêt à donner un rein s'il n'a pas explicitement exprimé l'intention inverse. La deuxième est évidemment plus efficace.

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Classement des hôpitaux : des psychiatres nous écrivent

Par  ET 31/08/2014 


Cette année, le classement des hôpitaux et des cliniques du "Point" intègre la psychiatrie. Une innovation qui suscite beaucoup de réactions...


Photo d'illustration.
Photo d'illustration. © AFP

Il y a ceux qui se félicitent que Le Point ait pris l'initiative d'intégrer la psychiatrie dans le palmarès 2014 des hôpitaux et des cliniques. "Considérer la psychiatrie comme toute autre spécialité, la maladie mentale comme toute autre maladie est un signe de progrès tant ces troubles demeurent stigmatisés", nous écrivent les professeurs Raphaël Gaillard et Jean-Pierre Olié du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. "Le dossier est peut-être encore plus intéressant que le classement lui-même [...] et reflète des réalités incontestables, estime le professeur Antoine Pelissolo du groupe hospitalier Henri-Mondor-hôpital Albert-Chenevier à Créteil. 
On peut en tirer deux enseignements importants : l'inégalité des ressources et des modes d'organisation selon les territoires, qui pose un vrai problème politique de santé publique et même, dans une certaine mesure, de démocratie. Et par ailleurs le manque de lisibilité et de coordination des structures de soins existantes."

Le discours sur les maladies psychiatriques doit changer

"Certaines rencontres ont manifestement permis aux journalistes detoucher du doigt la précarité de certains patients... et le dénuement de certaines équipes, dont l'investissement professionnel est d'autant plus remarquable", relève le Pr Marie-Odile Krebs, également du centre hospitalier Sainte-Anne. Laquelle par ailleurs se montre très critique : "Quel dommage finalement que, dès les premières lignes de l'article, certains stéréotypes stylistiques orientent le lecteur dans une représentation négative de la psychiatrie. Kafka à l'hôpital, quelle lecture en auront les lecteurs ? Celle de la poétique de l'angoisse kafkaïenne d'un monde qui a perdu son âme ? Ou celle plus commune qui associe Kafka à une situation sinistre, absurde, dérisoire ?

C'EST DE L'ART, NÉANDERTAL ?

2 SEPTEMBRE 2014 

Les stries gravées par des Néandertaliens
Hier, la revue PNAS a publié un article d’une équipe de préhistoriens affirmant avoir découvert la première trace d’une «pensée abstraite et d’expression par l’usage de formes géométriques».

Cette équipe internationale, à laquelle participe notamment Francesco d’Errico (laboratoire Pacea, Université de Bordeaux, CNRS) a déniché la trace (photo ci-contre) d’entailles gravées au fond d’une grotte de Gibraltar, nommée Gorham et déjà connue pour ses traces de Néandertaliens, qui l’ont utilisé comme habitation, et d’hommes anatomiquement modernes, dit aussi Cro-Magnon, notre espèce.

Enfant malade : où s'arrête la liberté de choix pour les parents ?

MARIE PIQUEMAL



Finalement, mardi soir, les autorités britanniques ont retiré le mandat d’arrêt européen visant ces parents anglais, accusés d’avoir retiré de l’hôpital leur enfant sans l’accord des médecins.
Ashya, un enfant de cinq ans, était soigné dans un hôpital en Angleterre pour une tumeur au cerveau. Jusqu’à ce que ses parents décident de le faire sortir et de quitter le pays ; le père explique, dans une vidéo diffusée sur Internet samedi, qu’il souhaite faire suivre à son enfant un traitement alternatif de radiothérapie que le service public de santé britannique n’est pas en mesure de proposer. Les médecins anglais alertent aussitôt les autorités, jugeant que la vie de l’enfant, alimenté par une sonde gastrique, est en péril.

Le business en or de l'ADN

LE MONDE 
Chloé Hecketsweiler
Préparation d'échantillons d'ADN avant leur séquençage au New York Genome Center en 2013.
In the future, your DNA will be your data. » « A l'avenir, votre ADN sera vos données. » Depuis deux ans, ce slogan de la banque HSBC accompagne les passagers dans les aéroports de monde entier. Au-dessous du slogan, la photo d'un index dont l'empreinte digitale a été remplacée par un code-barres en deux dimensions (ou QR code) qui peut être scanné au moyen d'un smartphone. Un scénario futuriste ? Au contraire ! Après quelques jours passés à San Diego, l'une des capitales américaines des sciences de la vie, cette publicité paraît presque désuète au voyageur. Car ici, l'ADN est une donnée comme les autres : on la décrypte, on l'analyse, on la partage, et, bien sûr, on la vend.

Et si on reparlait de la contraception pour hommes ?

Hélène Ferrarini 23.05.2014

Le fait de ne pas avoir d'enfants ne concerne pas que les femmes. Certains hommes en sont conscients et pallient les manques de la médecine actuelle pour répondre à leurs préoccupations.

Unnouveau modèle contraceptif se dessinerait-il en France? C'est la question que se pose un récent rapport de l'Ined et de l'Inserm. Depuis les controverses sur les pilules de 3e et 4e génération, une femme sur cinq a changé de contraception: moins de pilule, plus de stérilet. Plus de méthodes contraceptives où l'homme a un rôle à jouer aussi, comme le préservatif (+3,2%) et le retrait (+3,4%).

Autre signe d'une réorganisation de la contraception en France, dont ne parle pas l'enquête Inserm-Ined : un regain d'intérêt pour les autres méthodes de contraception masculine. Ce phénomène –qui reste marginal mais n'est pas dénué de force symbolique– se concrétise par une hausse des consultations chez les rares spécialistes de contraception masculine et la renaissance de l'Ardecom.

L'Association pour la recherche et le développement de la contraception masculine, active de 1979 à 1986, reliait alors des groupes d'hommes qui souhaitaient prendre en main leur contraception. Or des groupes de ce type se sont récemment remontés à Paris, Lyon, Toulouse, explique Pierre Colin, le président de l'association. Une renaissance qui, selon lui, ne serait pas sans lien avec «la remise en question des pilules féminines».

Alors que l'on a tendance à voir dans la contraception masculine, et notamment la «pilule pour homme», un serpent de mer que l'on nous annonce souvent mais qui n'arrive jamais, des hommes n'ont pas attendu pour mettre au point des méthodes de contraception.

L'option hormonale, thermique...

Dans le contexte des années 1970, propice aux essais en tout genre, des groupes d'hommes se forment pour évoquer sexualité, rapport au corps, fécondité, et de fil en aiguille ils en viennent à expérimenter des contraceptions masculines nouvelles. Cyril Desjeux, auteur d'une thèse sur les pratiques, les représentations et les attentes contraceptives des hommes, recense à la fin des années 1970 et aux débuts des années 1980 des groupes d'hommes en liaison avec l'Ardecom à travers toute la France. Le sociologue écrit:

«Le début des années 1980 est une période très dynamique: on voit rapidement se mettre en place des groupes d'expérimentation de contraception masculine (hormonale ou thermique)... Les médecins et les volontaires qui prennent part aux essais ont le sentiment d'écrire une page de l'histoire en mettant au point le premier contraceptif masculin. Entre 1979 et 1983, la contraception masculine se trouve alors en pleine ébullition et un sentiment d'excitation est encore palpable dans le discours des enquêtés. On voit clairement se dessiner le début de la courbe en "S" qui annonce la possibilité pour une méthode de devenir une innovation.»

La principale méthode développée fut hormonale. Elle consistait en la prise de cachets quotidiens de progestatif associée à l'application cutanée d'un gel à base de testostérone. Mise au point par le Dr Soufir, cette méthode a aujourd'hui évolué en une injection hebdomadaire de testostérone.



lundi 1 septembre 2014

Hyperactivité, le syndrome qui agite les experts

Le Monde.fr Par 
Agée de 10 ans, Sandra (le prénom a été changé) a des difficultés d’apprentissage et d’attention à l’école. Ce 1er juillet, elle vient ­consulter le psychiatre Eric Acquaviva, à l’hôpital Robert-Debré (Paris). La fillette paraît intimidée, répond doucement aux questions.
Depuis le CP, elle est suivie par une psychomotricienne, une ­orthophoniste, et a une assistante de vie scolaire (elle a dû redoubler le cours préparatoire et va entrer en CM1), mais aucun diagnostic n’a à ce jour été posé. Inquiète, sa mère voudrait savoir. Petit à petit, le docteur Acquaviva remonte le fil. « On va mettre des mots sur les difficultés et essayer d’être plus précis », avance-t-il prudemment. Sandra est souvent stressée, par « l’école, les notes, les copines ».
De plus en plus de parents ­consultent pour des troubles de l’attention et de l’hyperactivité. Ce sont souvent les problèmes scolaires et de comportement à l’école qui sont les déclencheurs. Certains, comme peut-être ­Sandra, seront diagnostiqués « TDAH », pour « trouble du déficit de l’attention avec ou sans ­hyperactivité ».
TERME GALVAUDÉ
Décrit sous la forme de cas d’instabilité motrice dès le XIXe siècle, le TDAH est apparu en 1994, dans la quatrième révision duManuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV). Sa définition avait été élargie. Mais ce terme est très souvent galvaudé. Que recouvre-t-il réellement ? En termes de diagnostic, de prise en charge ? Les avis sont partagés.
Ce trouble, qui n’est pas une maladie, se caractérise par une ­kyrielle de symptômes : un déficit de l’attention (l’incapacité de terminer une tâche, la distractibilité…), avec ou non une hyperactivité motrice et/ou une agitation incessante, l’impossibilité de ­tenir en place, et/ou une impulsivité ­caractérisée par le besoin d’agir, la difficulté à attendre, la tendance à interrompre les activités d’autrui.

Un salarié sur deux « mal informé » des dispositifs de santé

Le Monde.fr avec AFP | 
La moitié des salariés français estime être mal renseignée sur les dispositifs de santé existants au sein des  entreprise, affirme un sondage publié lundi 1er septembre. Selon l'observatoire entreprise et santé réalisé par Viavoice et Harmonie Mutuelle, les salariés dans leur majorité estiment que peu, voire aucune action n'est menée afin de contribuer à leur bonne santé.
Complémentaire santé souscrite par l'entreprise, comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), médecine du travail ou encore équipements de protection individuels contre le bruit, les produits dangereux… seuls 49 % des salariés interrogés s'estiment « bien informés » de ces dispositifs.

Expérimentation pour six ans des salles de shoot

01.09.2014

L’avant projet de loi relatif à la santé prévoit une ouverture des salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR) ou "salles de shoot" "à titre expérimental et pour une durée de six ans". Le texte précise que la supervision des usagers de stupéfiants et autres substances psychoactives, consiste à "mettre en garde les usagers contre les pratiques à risques, à les accompagner et leur prodiguer des conseils (...) afin de prévenir ou réduire les risques de transmission des infections et les autres complications sanitaires". Les professionnels ne participeront pas "aux gestes de l’injection".

Neurosciences : les mauvais souvenirs ne sont pas indélébiles

Doctissimo  01 septembre 2014

Les émotions associées à des souvenirs peuvent être réécrites, permettant d'adoucir des événements douloureux du passé et à l'inverse d'assombrir des moments heureux, suggère une étude menée sur des souris au Japon et aux Etats-Unis et publiée mercredi dans la revue scientifique Nature.

Neurosciences : les mauvais souvenirs ne sont pas indélébiles
Selon une expérience sur des souris, des émotions associées à des souvenirs peuvent être réécrites.

Validation neurologique de la psychothérapie actuelle

"Cette propriété (de renversement) de la mémoire est utilisée cliniquement pour traiter" des maladies mentales, "cependant les mécanismes neuronaux et les circuits du cerveau qui autorisent ce changement de registre émotionnel demeurent largement méconnus", soulignent les chercheurs en préambule.
L'objet de l'étude est de décrypter ces procédés sous-jacents, ouvrant la voie à de nouvelles pistes pour soigner des pathologies comme la dépression ou les troubles de stress post-traumatique. Elle "valide aussi le succès de la psychothérapie actuelle", explique à l'AFP le directeur de recherche Susumu Tonegawa.

La classe résiste magistralement

LE MONDE CULTURE ET IDEES 
Par 
Mardi 2 septembre retentira, dans toutes les écoles, la cloche de la rentrée scolaire. Rangés en file indienne, les élèves rejoindront la salle de classe où ils trouveront de petits bureaux alignés les uns derrière les autres. En face d’eux, un tableau noir : l’espace du professeur. Les élèves consacreront une grande part de leur temps à écouter, prendre des notes, recopier les leçons, parfois aussi à rêvasser et s’ennuyer. Ceux qui lèveront le doigt seront parfois taxés de fayots, les professeurs qui chercheront à enseigner autrement prendront le risque d’attirer les soupçons de démagogie ou de laxisme. « Notre tradition scolaire, c’est un enseignant, seul, face à une classe, résume le sociologue François Dubet. Le maître transmet son savoir, les élèves écoutent en silence et en ordre la leçon avant d’être évalués. Et tout ce qui vient parasiter cette transmission est perçu comme un désordre. Certes, dans la pratique, ce modèle ne tient pas mais il reste un idéal à atteindre. »
Une classe du lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), en 1962.
De fait, la salle de classe n’est pas fermée à double tour ; elle n’est pas imperméable aux évolutions de la société et des publics qu’elle accueille. Le cours magistral n’a plus la place exclusive qu’il occupait auparavant. Mais l’enquête Talis sur l’enseignement, publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en juin, montre la prégnance, en France, d’une pédagogie « verticale », où le professeur déverse son savoir. Moins qu’ailleurs, les enseignants français travaillent collectivement. Moins qu’ailleurs, ils font travailler leurs élèves en petits groupes (37 % disent le faire), moins qu’ailleurs, ils lancent des projets d’au moins une semaine (24 %) ou utilisent des outils numériques (22 %). Une minorité affirme différencier sa pédagogie selon le niveau des élèves (22 %).