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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 8 mai 2014

L'évolution de l'homme moderne se fait-elle au prix de la maladie mentale ?

 Par Julie Aram | 22 avril 2014


Neandertal Sapiens
En analysant la façon dont les gènes s'expriment chez l'homme moderne (à gauche) d'une part, et chez l'homme de Neandertal d'autre part (à droite), des généticiens avancent l'hypothèse que l'évolution récente de l'homme moderne s'est accompagnée de l'apparition de troubles cognitifs qui n'existaient pas jusqu'alors. Crédits : Hairymuseummatt / DrMikeBaxter
Au cours de notre histoire récente, des modifications portant sur la façon dont nos gènes s'expriment auraient-elles entraîné l'apparition de troubles mentaux tels que la schizophrénie, l'autisme ou encore la maladie d'Alzheimer ? C'est en tout cas l'hypothèse troublante avancée par une étude publiée dans la revue Science.


A Strasbourg, des soins d’éveil divisent une famille

NOÉMIE ROUSSEAU

RÉCIT B.V., 58 ans, est dans le coma. Son cas rentre-t-il dans le cadre de la loi Leonetti sur la fin de vie ? L’épouse pense que oui, à l’encontre de la fille aînée.

Souvent, ce sont les familles qui font des pieds et des mains pour que leur proche, plongé dans le coma, soit admis à l’unité des soins d’éveil du CHU de Strasbourg. Pas cette fois. B.V., 58 ans, dans le coma depuis une chute de cheval le 16 juillet, est arrivé dans ce service alors que son épouse et une de ses filles, mineure, s’y opposaient. Considérant que tenter de réveiller leur père et mari constituait une «atteinte à sa dignité», une «obstination déraisonnable», elles ont saisi en référé le tribunal administratif de Strasbourg. Sauf que le juge ne les a pas suivies et s’est rangé du côté de l’équipe médicale, favorable au transfert du patient du service de neurochirurgie de Colmar, où il est hospitalisé depuis neuf mois, vers l’unité d’éveil strasbourgeoise.

Lannemezan. Regards et propositions pour la psychiatrie

26/04/2014



Liliane Zentil, Marie-Claude De Vita et Brigitte Seube ont contribué à l'élaboration d'un rapport sur la psychiatrie./Photo C. S.
Liliane Zentil, Marie-Claude De Vita et Brigitte Seube ont contribué à l'élaboration d'un rapport sur la psychiatrie./Photo C. S.

Quelle place pour la psychiatrie demain ? Telle est la question de fond étudiée dans le cadre d'un atelier législatif organisé par le Parti communiste, membre du Front de gauche.
L'hôpital psychiatrique départemental deLannemezan a été et demeure le plus grand bassin d'emplois pour les habitants du Plateau et ses environs. Des inquiétudes se font jour quant à son avenir.
«La psychiatrie est un domaine méconnu de la santé. Pourtant, 25 % de la population aura besoin de soins en psychiatrie au moins une fois dans la vie», explique Marie-Claude De Vita, au nom du Parti communiste local, membre du Front de gauche, qui vient de réaliser, avec des militants, des syndicalistes, des professionnels de la santé et des citoyens, un rapport écrit qui sera transmis aux parlementaires du Front de gauche. 

ART, SANTÉ MENTALE ET CITOYENNETÉ

5 et 6 juin 2014 Journées de Printemps de la SFPE-AT à Clermont de l'Oise

ART, SANTÉ MENTALE ET CITOYENNETÉ
Journées organisées par Jean-Philippe Catonné,
Responsable de Arts et thérapie de Clermont
Télécharger l'argument, le programme et le bulletin d'inscription
Catherine Pierdat, 'Guerrier', Terre colorée, (55 x 25 x 20)
Catherine Pierdat, 'Guerrier', Terre colorée, (55 x 25 x 20)

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De la pharmacogénétique des neuroleptiques

Publié le 10/04/2014


Dans l’idéal moral des sociétés démocratiques, tous les êtres humains se valent. Mais la nature est plus injuste, car nous ne réagissons pas tous de façon strictement identique aux aléas biologiques, y compris au contact des médicaments reçus. C’est pourquoi des efforts croissants sont consacrés, depuis plusieurs années, à des recherches visant à préciser l’incidence du contexte génétique sur la délivrance d’un traitement.
En psychiatrie, cette démarche intéresse notamment « la posologie des neuroleptiques, la réponse au traitement et la survenue d’effets indésirables. » Portant à la fois sur des gènes individuels et sur des associations pangénomiques, l’objectif de ces travaux serait de particulariser les prescriptions dans l’espoir de les optimiser, selon le profil génétique propre à chaque patient. Concrètement, on souhaiterait améliorer la prise en charge thérapeutique en s’efforçant de « prédire le résultat » de l’administration d’antipsychotiques, pour permettre ainsi des « stratégies de traitement personnalisées » qui supplanteraient les protocoles standardisés.

Quand des psy collaboraient avec les Nazis

Publié le 11/04/2014







 Si nul n’ignore le triste rôle joué par un psychiatre (Radovan Karadžić) [1] dans la guerre de Bosnie-Herzégovine entre les habitants de l’ex-Yougoslavie (Serbes, Croates et Bosniaques) de 1992 à 1995, on a oublié la participation non moins sinistre de médecins ou «psychothérapeutes » aux exactions commises par les régimes à la solde des Nazis, dans la même région du monde, durant la Seconde Guerre Mondiale. La Serbie était alors sous administration militaire allemande (le général Milan Nedić dirigeant un « gouvernement de salut national » installé par l’Allemagne), et l’État indépendant de Croatie (tenu d’une main de fer par les Oustachis d’Ante Pavelić, ancien avocat à Zagreb) était inféodé à l’Allemagne nazie et à l’Italie fasciste.

“Sur la recherche en psychiatrie”

Canal Académie de l'Institut de France sur Internet 



“Sur la recherche en psychiatrie”

Communication de Mme Anne Fagot-Largeault, psychiatre, professeur au Collège de France et membre de l’Académie des sciences.

Dans cette communication, prononcée en séance de l’Académie des sciences morales et politiques, Anne Fagot-Largeault a brossé une vaste fresque historique de l’essor de la psychiatrie. Elle a notamment identifié identifié quatre étapes de « la psychiatrie sur la voie de la science ».


Seules parmi les mecs, dur apprentissage

MARIE-JOËLLE GROS


Etre la seule fille dans une classe de garçons, c’est tout un art. Celles qui, vers 16 ans, font le choix d’une filière très masculine, connaissent cette complexité. Il faut savoir exister sans se renier. Sans donner, non plus, l’impression de provoquer. Elles réfléchissent beaucoup à leurs tenues vestimentaires, à leur coiffure, au maquillage, bref, à tout ce qui «fait fille». Parfois, des garçons se muent en garde du corps, d’autres leur lancent des «tais-toi, sale femelle».
Elles doivent faire leur place. Soutenues, souvent, par des enseignants et des directions qui cherchent à recruter des filles et vont parfois jusqu’à faire campagne pour y parvenir (1). C’est le cas pour l’Aforp (Association pour la formation et le perfectionnement des personnels des entreprises de la région parisienne), un organisme de formation aux métiers de la métallurgie, avec ce slogan : «Les filles aiment l’industrie».
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Éthique Le Conseil de l'Europe questionne les contours de la culture palliative dans son dernier guide



"La fin de vie et les questions qu’elle soulève en termes de dignité de la personne sont une des préoccupations actuelles des États membres du Conseil de l’Europe, même si les approches culturelles et sociétales peuvent être variables". Aussi l'organisation intergouvernementale a-t-elle décidé d'élaborer un guide sur le processus décisionnel relatif au traitement médical dans les situations de fin de vie. Dévoilé le 5 mai à Strasbourg, l'ouvrage se présente comme une base de repères à destination des professionnels et des usagers, à l'hôpital, en établissement médico-social ou à domicile.
"La décision en matière de soins de santé résulte de la rencontre de la volonté du patient et de l’appréciation de la situation par un professionnel, soumis à ses obligations professionnelles, et, en particulier, celles découlant des principes de bienfaisance et de non‑malfaisance, ainsi que de justice".

mercredi 7 mai 2014

La psychiatrie au fil de l'eau

Thomas FETROLundi 05 mai 2014

La psychiatrie au fil de l'eau
Le docteur Léo Pavlopoulos, psychiatre, sillonne l'Oyapock pour consulter ses patients (DR)
Depuis un an et demi, une unité mobile de psychiatrie va régulièrement à la rencontre des patients qui résident dans les communes isolées, notamment celles situées sur l'Oyapock.
La santé et l'équilibre psychologique des habitants des communes isolées de Guyane sont des sujets qui dépassent les frontières du département. Ainsi, lors de la séance du 15 avril au Sénat, Aline Archimbaud (sénatrice écologiste de Seine-Saint-Denis et secrétaire de la délégation à l'Outre-mer) a interpellé la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, sur ce point précis. Sa question portait sur le taux de suicide « préoccupant » et sur « les conditions de vie considérablement dégradées » des « villageois du Maroni et de l'Oyapock » .



mardi 6 mai 2014

Contre la pensée unique DSM, quels paradigmes en Pédopsychiatrie et en Psychiatrie ?

 Le Samedi 22 Novembre 2014 
 de 14 H à 19H 

Salle du Quartier Notre Dame des 
Champs 
92 Bis Boulevard du Montparnasse 75014 
Pour un grand débat 

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Maurice Godelier : « L’esprit humain déborde à tout instant les limites du concret »

Le Monde.fr | 
Propos recueillis par Esther Attias
Maurice Godelier explore de nouvelles contrées. Après ses travaux sur les métamorphoses de la parenté ou sur l’héritage de Claude Levi-Strauss, l’anthropologue, spécialiste desBaruya de Papouasie - Nouvelle-Guinée, se ­penche sur les mythologies du trépas. Avec La Mort et ses au-delà, Maurice Godelier coordonne en effet une réflexion menée par quatorze spécialistes : s’agissant de la mort en Inde ou en Amazonie, il décèle des « invariants »universels, « un socle commun de représentations et de pratiques » repérable dans toutes les civilisations au-delà de leurs différences.
Pourquoi publier un ouvrage sur les différentes représentations de la mort, si loin de votre champ d’étude initial ?
Il s’agissait d’une « commande » d’amis médecins, en 2011, qui m’ont posé cette question : « Pourriez-vous nous éclairer sur les façons dont la mort est conçue et vécue dans d’autres sociétés et à d’autres époques que les nôtres ? » De plus en plus d’Européens meurent seuls dans des hôpitaux, plus souvent de maladie que de « vieillesse » ; les médecins et le personnel soignant assument désormais des fonctions qui relèvent traditionnellement des proches du mourant. C’est à partir du constat de ces transformations récentes que j’ai demandé à des collègues d’étudier les représentations de la mort dans les sociétés dont ils sont spécialistes. A partir des quatorze sociétés étudiées, j’ai dégagé des invariants.

Revaloriser la formation médicale des psychiatres

Publié le 29/04/2014

Avec une double expérience en Allemagne et au Royaume-Uni, le Professeur de médecine Cornelia Thiels rappelle l’intérêt de la formation en neurologie des futurs psychiatres, comme le propose le système universitaire allemand depuis le milieu du 19ème siècle, quand Wilhelm Griesinger insistait sur la place essentielle des considérations organiques en psychiatrie.
Certes très importante, cette place était toutefois hypertrophiée dans la conception de Griesinger, le « père de la psychiatrie biologique », puisqu’il n’hésitait pas à proclamer que « toutes les maladies mentales sont des maladies du cerveau » (Geisteskrankheiten sind Gehirnkrankheiten). Probablement excessive, cette conviction (selon laquelle toute maladie mentale résulterait d’un trouble neurologique) incite cependant à consolider la formation des psychiatres en médecine somatique, et notamment bien sûr en neurologie.

Mieux comprendre la pensée du candidat au suicide

03/05/2014

« Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ un million de personnes se suicident chaque année dans le monde » rappelle l’éditorialiste du Canadian Journal of Psychiatry, ce qui fait du suicide l’une des principales causes de mortalité (notamment chez les jeunes adultes). Dans certaines tranches d’âge, le suicide représente « la première cause de mortalité en Chine, en Suède, en Australie et en Nouvelle-Zélande ». Au Canada, on estime que plus de dix personnes se suicident chaque jour. L’épidémiologie du suicide révèle que les tentatives aboutissant réellement à la mort (suicides accomplis) sont « au moins trois fois plus fréquentes chez les hommes », comparativement aux femmes (équivalents dans l’enfance, ces taux commencent à différer dès la puberté). Et pour les deux sexes, l’apogée du nombre de suicides se situe, vers le milieu de la vie (entre 40 et 50 ans), concluant tragiquement la fameuse « crise du milieu de la vie[1]. » Si l’évolution du risque de suicide en fonction de l’âge suit globalement une courbe identique chez l’homme et chez la femme, on constate une différence, puisque les suicides vont en diminuant après 65 ans chez la femme, mais au contraire en augmentant chez l’homme, les octogénaires retrouvant un pic de mortalité par suicide identique (voire supérieur) à celui des quadragénaires. Certes, mis en perspective relativement aux diverses causes de mortalité intégrées pendant toute l’existence, le suicide semble tenir un rôle modeste : environ 2 % de tous les décès au Canada, contre 30 % pour les cancers et 32 % pour les maladies cardio-vasculaires. Mais de toutes les raisons de mourir (maladies, accidents, meurtres, conflits, catastrophes…), le suicide reste la seule cause qui pourrait être totalement évitée et la seule liée essentiellement à la volonté de l’intéressé.

Les internes appellent au respect de leur temps de travail alors que les sanctions planent

L'échéance se rapproche. Le 28 mars dernier, la Commission européenne donnait deux mois à la France pour se mettre en conformité avec la directive 2003/88/CE. Obligation lui était faite de respecter le temps de travail des internes, à savoir les 48 heures hebdomadaires maximales ainsi que les périodes minimales de repos. La législation française ne "tient pas compte de toutes les heures réellement travaillées", pointait alors la Commission. Une instructionparue fin avril sur le site des circulaires (lire ci-contre) stipule l'obligation du repos de sécurité à l'issue de chaque garde de nuit et appelle au respect des deux demi-journées de formation universitaire par semaine. Mais pour les internes, le compte n'y est toujours pas.

Les violences conjugales ont fait 146 morts en 2013

AFP


La violence conjugale, en baisse en 2013 par rapport à l’année précédente, a fait 146 morts : 121 femmes et 25 hommes, victimes de leurs compagnons ou ex-compagnons, selon une étude publiée mercredi par les ministères de l’Intérieur et des Droits des femmes. En 2012, 148 femmes et 26 hommes avaient péri, soit au total 174 victimes de la violence conjugale.

Handicap : «La prestation proposée en Belgique doit correspondre à nos exigences de qualité»

MARIE PIQUEMAL


Junior Minister in charge of Disabled People and Fight against Exclusion Segolene Neuville poses on April 9, 2014 in Paris. AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD
Depuis des années, la France sous-traite à la Belgique la prise en charge d’une partie de ses ressortissants handicapés, surtout mentaux. De l’autre côté de la frontière, s’est développé un marché juteux. Aujourd’hui près de 140 établissements accueillent exclusivement des Français. Certains d’entre eux sont des structures privées à but lucratif, n’offrant pas toujours des bonnes conditions de prises en charge. Si des établissements utilisent l’argent versé par la sécurité sociale française pour le bien être des résidents, d’autres non, comme le démontrait Libération le 25 avril dernier.

Au lendemain de la parution de l’enquête, la ministre belge Eliane Tillieux a expliqué déplorer la «marchandisation du secteur» tout en assurant être coincée juridiquement, renvoyant la France à ses responsabilités. Fraîchement nommée secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées dans le gouvernement Valls, Ségolène Neuville (photo AFP) a envoyé deux inspecteurs dans le centre les Boutons d’or, où les conditions de prises en charge constatées sont calamiteuses. Elle se rend par ailleurs en Wallonie ce mercredi, pour discuter de vive voix avec son homologue belge. Elle n’a pas accepté que nous la suivions dans ce déplacement, au nom du «devoir de réserve en veille d’élections européennes». Mais a répondu à nos questions lundi, dans son bureau au siège du ministère de la Santé.
Allez-vous visiter des centres en Belgique?
Non, ce n’est pas mon rôle. C’est celui des inspecteurs belges et depuis peu, des inspecteurs français. Je ne dis pas que je n’irai jamais dans des établissements, mais dans un premier temps, ce qui est essentiel, c’est qu’il y ait des contrôles conjoints, enfin rendus possibles depuis l’entrée en vigueur de l’accord franco-wallon (le 10 mars, ndlr).
Considérez-vous normal que des citoyens français handicapés soient forcés d’aller en Belgique, faute de solutions de prise en charge en France ?
Il n’est pas question d’éradiquer la possibilité d’aller en Belgique, cette option convient à beaucoup de Français de la région parisienne qui préfèrent que leur proche soit en Belgique que dans un établissement du sud de la France.

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lundi 5 mai 2014

Un guide européen sur les traitements de la fin de vie

05/05/2014

Le Conseil de l’Europe vient de publier un « guide sur le processus décisionnel relatif aux traitements médicaux en fin de vie », destiné à la fois aux professionnels de santé et aux familles, et qui résume en une trentaine de pages les grandes questions éthiques posées par la fin de vie. Élaboré par le Comité de Bioéthique du Conseil de l’Europe, avec l’aide de plusieurs experts dont le Pr Régis Aubry, il propose des repères pour la mise en œuvre du processus décisionnel relatif aux traitements médicaux en fin de vie, notamment dans les cas où le patient n’est plus en mesure d’exprimer un consentement éclairé. Il rappelle les grands principes éthiques et juridiques régissant cette phase de la vie, puis rassemble les références normatives et éthiques en fonction des situations rencontrées et de leurs enjeux.

La HAS lance une consultation publique sur le TDAH

05/05/2014

La Haute Autorité de santé (HAS) ouvre ce lundi 5 mai et jusqu’au 3 juin, une consultation publique sur le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Elle soumet sur son sitewww.has-sante.fr pour commentaire une version préliminaire de ses recommandations de bonne pratique visant à améliorer la prise en charge du TDAH, en trois volets : développer le repérage d’un trouble par le médecin de premier recours, proposer un accompagnement à l’enfant et à sa famille, coordonner son suivi dans une approche multidisciplinaire.

Au Sénégal, des « mères kangourous » pour sauver les bébés prématurés

Le Monde.fr | Par 
Dans la salle aux murs crème de l'hôpital pour enfants Albert-Royer, dans le quartier de Fann, à Dakar, trois mères couvent leur nouveau-né d'à peine 2 kg. Ils reposent peau contre peau sur leur mère, bien au chaud. C'est la méthode kangourou.
"Bébé kangourou", à l'hôpital Albert-Royer de Dakar, au Sénégal, 2014.
Serrant contre elle son petit Adama, à l'intérieur d'un tee-shirt découpé pour laisser dépasser la tête de l'enfant, Comba Fall, 23 ans, est là depuis quatre jours. Elle est venue parce que son enfant, né durant le huitième mois de grossesse, perdait du poids. Il n'était déjà pas bien gros à la naissance, 1,6 kg. Mais la méthode kangourou a fait son effet : Adama regagne plusieurs dizaines de grammes par jour.

Pas d'espoir d'amélioration pour Vincent Lambert d'après les experts

Le Monde.fr | Par 
Un état de conscience « en dégradation » et une communication inexistante avec son entourage. Les professeurs Marie-Germaine Bousser, Jacques Luauté et Lionel Naccache ont rendu, lundi 5 mai, leur pré-rapport sur l'état de Vincent Lambert, commandé le 25 février par le Conseil d'Etat. Depuis un an, le cas de ce patient tétraplégique de 38 ans, victime d'un accident de la route en 2008, émeut la France et aiguise le débat sur la fin de vie. 
Appelée à se prononcer en appel après que le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait par deux fois ordonné le maintien de l'alimentation et de l'hydratation du patient sur le sort duquel sa famille se déchire, la haute juridiction administrative avait joué la carte de la prudence en sollicitant cette expertise médicale. Malgré quelques formules de précaution, les trois médecins décrivent un pronostic clinique sans réel espoir.

Une visite à Sarkozy et un tour en psychiatrie

5 MAI 2014
Il est là, se tourne sur sa chaise, lève les yeux au ciel, se demande : «Mais quand est-ce que la plaisanterie va s’arrêter ?» Puis lâche devant la juge de la cour d’appel du tribunal de grande instance de Paris :«Mais quand est-ce que je vais pouvoir voir mes enfants ? Là, cela fait un mois. J’aurais préféré aller en prison, je serais sorti depuis.» Son avocat, Renan Budet, est à ses côtés : «Plus d’un mois, ainsi, en dehors de toute vie civique.»
C’était le 21 mars. M.H., 45 ans, entend à la radio Nicolas Sarkozy dire :«Je veux que l’on me traite comme un citoyen comme un autre.» Allez savoir ce qui se passe dans sa tête, M.H fait le pari d’aller devant chez lui et de vérifier la véracité de ces propos. A peine arrivé dans l’impasse où habite l’ancien président de la République, il aurait tenu, selon la police, des propos incohérents puis serait parti. Aucune violence, aucune injure. Mais quelques minutes plus tard, à quelques centaines de mètres de là, la police l’arrête et l’envoie à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris. Une décision est alors prise de l’hospitaliser contre sa volonté, «à la demande du représentant de l’Etat». Depuis ? Il est toujours interné à l’hôpital Henri-Ey du XIIIe arrondissement de Paris.

C’est arrivé le 5 mai 1808 Mort de Cabanis

Le plus philosophe des médecins est né en Limousin, au château de Salagnac, à Cosnac, le 5 juin 1757. 

Après avoir été pensionnaire au collège de Brive-la-Gaillarde où il se révéla un élève difficile, Cabanis fut envoyé à Paris par son père, avocat de formation reconverti dans l’agriculture, pour y poursuivre ses études sous la protection de Turgot. Là, il se forge un copieux bagage philosophique en dévorant Cicéron, Platon, Saint-Augustin, Montaigne, Montesquieu, Buffon et Bossuet. Il se pique aussi de poésie et, jeune homme velléitaire, entame aussi une traduction de L’Iliade.

Après avoir accompagné comme secrétaire à Varsovie un noble polonais, Cabanis doit, rentré à Paris, se choisir, sur l’instance de son père, une vraie profession. Sur les conseils du Docteur Dubreuil, il se décide pour la médecine et, après sept ans d’études, prête serment à Reims en 1784.

ANTIDÉPRESSEURS 14 millions de prescriptions en 2013

QUEBEC

SIMON DESSUREAULT / AGENCE QMI 
05 mai 2014

Uniquement l'an dernier, 14 millions d'ordonnances pour des antidépresseurs ont été données au Québec. La difficulté de consulter un psychologue de façon gratuite pourrait notamment expliquer cette statistique alarmante, estime des médecins.

Les listes d'attentes pour avoir accès à une psychothérapie dans les CLSC sont impressionnantes, affirme la docteure Maxine Dumas-Pilon, qui pratique la médecine familiale.

«Les antidépresseurs sont beaucoup plus accessibles. Les psychothérapies en clinique coûtent cher et choisir des antidépresseurs est plus rapide pour le patient», explique Mme Dumas-Pilon.