Dans les pays riches, la solitude peut provoquer un trouble psychique. Dans la Grande île, parmi les principales causes, revient souvent la pauvreté renforcée par la crise, politique et économique.
Protégés par le Fihavanana. Les Malgaches, explique le Pr Bertille Hortense Rajaonarison, chef de la section Santé mentale à l’Etablissement universitaire de soins et de santé publique d’Analakely (EUSSPA), ont la chance d’avoir ce concept. Concept qui régit les relations familiales et sociales et dont les principes déterminent le comportement mental d’un individu lié à sa famille et à sa communauté.

Ainsi, par rapport aux Occidentaux, ils ne souffrent pas de la solitude qui est l’une des causes de la dépression nerveuse. Pourtant, le Fihavanana, dont les règles coutumières et croyances dictent les comportements sociaux dans toutes les circonstances, pèse à bien des égards sur la liberté individuelle et  peut l’acculer à des actes désespérés comme le suicide.
Vulnérabilité mentale

Néanmoins, le Pr Bertille Hortense Rajaonarison indique que, dans la conjoncture actuelle, c’est surtout le stress lié à la pauvreté ambiante renforcée par l’insécurité, qui provoque la vulnérabilité mentale favorisant la dépression nerveuse. Celle-ci n’est qu’une forme de maladie mentale, mais c’est la première cause de suicide. « Aussi, une telle situation mérite-t-elle d’être étudiée d’urgence. »