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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 4 décembre 2013

Charcot, la médecine par l’image

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  |
C’est à une rare alliance de l’art et de la science que nous convie cet ouvrage : Charcot, une vie avec l’image. Où l’on voit à l’œuvre, dans son prodigieux élan, la quête de ce médecin visionnaire que fut le professeur Jean-Martin Charcot (1825-1893). Figure mythique de la neurologie et de la psychiatrie, il fut artiste de talent. Et fit de « l’art de la médecine » une science à part entière. Son temple : la toute première chaire au monde de neurologie créée pour lui, en 1882, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).
« Regardez, regardez encore et regardez toujours : c’est ainsi seulement que l’on arrive à voir », conseillait Charcot à ses élèves. Et à son fils Jean-Baptiste – le futur explorateur des pôles : « Mon cher fils, je t’engage à continuer les croquis. C’est une bonne façon d’occuper ses loisirs : la science et l’art sont alliés, deux enfants d’Apollon. » Crayon en main, cet esthète n’eut de cesse d’affûter son regard, scrutant les corps pour en croquer harmonies et défaillances. Son obsession : saisir les singularités et les causes de nombreuses maladies du système nerveux et du psychisme – sclérose en plaques, maladie de Parkinson, hystérie…

L'album des écrivains : Claude Lévi-Strauss

DOMINIQUE POIRET
Chaque vendredi, en partenariat avec l’INA, Libération propose un document filmé. Claude Lévi-Strauss reçoit Bernard Pivot chez lui dans son bureau.
Claude Lévi-Strauss commence par définir l’ethnologie. «Il s’agit d’essayer de comprendre l’homme par la totalité de ses expériences et de ses réalisations.».
Il évoque la parution en 1955 de son célèbre livre Tristes Tropiques, qui devait être à l’origine un roman. Bernard Pivot l’interroge ensuite sur ses grands thèmes de travail : les liens de parenté, les règles du mariage et le mythe. (Apostrophes, 4 mai 1984, 1h12min30s).

mardi 3 décembre 2013

Roubaix: le personnel infirmier des urgences est en grève

30/11/2013



En cette fin d’année, les tensions sur les effectifs des urgences sont à leur comble. Le personnel infirmier, en grève, veut chercher des solutions.

Denis Leroy, délégué FO à l’hôpital de Roubaix, a lancé le mouvement de grève après avoir été interpellé par la souffrance du personnel infirmier.


Un grand bout de drap a été collé au sparadrap sur le comptoir d’accueil des urgences de Roubaix. Un slogan y a été écrit au feutre noir : « Effectifs en berne, urgences en grève ». C’est le syndicat Force ouvrière qui a déclenché mercredi matin cette mobilisation, en écho à l’épuisement du personnel infirmier.
Au dernier comptage, effectué le 21 novembre, il manquait dans le service des urgences exactement 7,8 équivalents temps plein. À ce jour aussi, le personnel infirmier dans son ensemble affichait 3 000 heures supplémentaires au compteur. Enfin, dernier chiffre avancé par Force ouvrière, le taux d’absentéisme est de 12,48 %. En cette fin d’année, la tension sur les effectifs est d’autant plus criante que les agents ont des congés et des RTT à solder, et une aspiration naturelle à passer du temps en famille.

« Burn-out »

«  C’est un cercle vicieux  », constate Denis Leroy, le représentant FO à l’hôpital Victor-Provo. Car plus le personnel infirmier tire sur la corde, plus il risque de craquer. Denis Leroy parle clairement de « burn-out », que ne viennent évidemment pas arranger «  les changements d’horaires et de rythmes. Il n’y a aucune stabilité du temps de travail  », sans que cela soit discuté avec les principaux intéressés. A fortiori, «  sans passer par les instances représentatives du personnel  ».

1,5 milliards d’euros pour les hôpitaux français

 03/12/2013


La Banque européenne d'investissement (BEI) s'est engagée mardi à participer au financement des hôpitaux français à hauteur de 1,5 milliard d'euros, après la signature d'un protocole avec le gouvernement visant à soutenir le programme gouvernemental «Hôpital Avenir».

Florence Nightingale une infirmière qui laisse des traces à İstanbul

mardi 3 décembre 2013




Nombres de voyageurs sont venus visiter Istanbul, certains en ont rapporté des écrits, des tableaux d’autres y ont laissé leur sueur.
Florence Nightingale, (1820 Florence - 1910 Londres) est l’infirmière britannique qui a donné son nom à l’hôpital de Şişli, mais pourquoi donc ?
Pionnière des soins infirmiers modernes, sa renommée est légendaire de son vivant grâce à sa contribution inestimable à la profession d’infirmier. Elle prôna et introduit l’utilisation des statistiques dans le domaine de la santé.
Autodidacte puisqu’aucune école donnant de formation officielle en soins infirmiers n’existaient l’époque elle devient pourtant une des premières spécialistes en hygiène et santé publique.
Cette vocation de Florence Nightingale de réformer les soins de santé est liée aux expériences qu’elle a vécues pendant la guerre de Crimée (1854-1856).

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Maisons de naissance : l’expérimentation divise les professionnels

03/12/2013


L’adoption par l’Assemblée nationale de la loi autorisant l’expérimentation des maisons de naissance divise sans surprise les professionnels de santé.
Les sages-femmes saluent l’adoption de cette expérimentation, considérant que ce projet « offre aux femmes ayant des grossesses physiologiques une prise en charge adaptée, et aux professionnels de la filière maïeutique une marge de manœuvre signifiante ».

Troubles psychiatriques sous presse

19/11/2013

« Forcené », « désespéré », « dément »… Quand une actualité insolite ou tragique rappelle au grand public l’existence des troubles psychiatriques, les colonnes des journaux abritent régulièrement ce type de clichés classiques. Rappelons pourtant que la grande majorité des malades mentaux ne sont guère violents, et que l’association de la dangerosité (parfois paroxystique) à la maladie mentale reflète une distorsion liée à la médiatisation extrême de certains faits divers, particulièrement lugubres.
 Or l’amélioration de l’image des malades mentaux dans la presse figure justement parmi les objectifs du programme britannique contre la stigmatisation des sujets souffrant d’une pathologie psychiatrique (programme Time To Change, déjà évoqué sur ce site, et bénéficiant d’un budget de 20,5 millions de livres sterling, soit environ 24,3 millions d’euros). En effet, le caractère du discours médiatique contribue à influencer la population, en perpétuant (ou non) la discrimination trop fréquente à l’égard des malades mentaux.
Une étude a donc été consacrée à l’évolution de cette image dans la couverture journalistique des sujets de santé mentale entre 2008 et 2011, dans 27 supports de la presse nationale et régionale (au Royaume Uni où la presse écrite conserve une grande importance).

Qualité des hôpitaux et des cliniques : je m’informe, je choisis !

C’est quoi, « Scope Santé » ?

Accessible à tous Scope Santé est un site d’information sur la qualité et la sécurité de l’ensemble des hôpitaux et des cliniques en France. 

Il propose ainsi une information fiable et actualisée, établissement par établissement et région par région, sur le niveau de qualité et de sécurité de la prise en charge des patients et des soins qui leur sont apportés.,. 

Par un système simple de repère, il permet à chacun de situer son établissement par rapport aux autres, et de faire ainsi un choix éclairé d’un hôpital ou d’une clinique.

Augmentation des consultations psychiatriques chez les jeunes: les explications de Olivier Halfon, chef du service psychiatrie de l'adolescent

RTS.ch  02 décembre 2013
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lundi 2 décembre 2013

Les essais cliniques, une chance pour les patients ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
| Nini La Caille
Les essais cliniques, qui permettent d’évaluer les thérapeutiques (médicaments, dispositifs médicaux, chirurgie…), n’ont pas une bonne image en France. Le grand public et même les médecins connaissent mal les circuits complexes de ce pan de la recherche médicale, alimentant les fantasmes autour des « cobayes » de la science. Les patients, eux, rechignent à y participer, encore plus depuis l’affaire du Mediator. De leur côté, les professionnels déplorent les pesanteurs administratives françaises ; et les industriels s’inquiètent du recul de l’Hexagone dans la compétition internationale. La situation est-elle si sombre ? Et les essais cliniques sont-ils au final un risque ou plutôt une chance pour les malades ?
« Surtout, ne parlez pas de cobayes. En France, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce sujet, c’est culturel, mais ces recherches sont très bien bordées et contrôlées. Quel que soit le traitement, entrer dans une étude, c’est être mieux suivi pour sa maladie », insistent d’emblée les professeurs Christian Funck-Brentano et Jean-Sébastien Hulot, du Centre d’investigation clinique (CIC) Paris-Est (hôpital Pitié-Salpêtrière). Interfaces entre l’Inserm et les CHU où ils sont implantés, ces centres – 54 au total – sont des plates-formes consacrées à la recherche clinique.
MANQUE D’ENTHOUSIASME DES PATIENTS
Ils sont équipés, tant en moyens humains (infirmières, médecins, biostatisticiens…) que techniques, pour organiser et réaliser des essais cliniques dans un cadre académique ou industriel. Mais au CIC Paris-Est comme ailleurs, les équipes font face à un manque d’enthousiasme des patients. Selon un sondage IFOP-Lilly de 2010, 90 % des Français reconnaissent l’intérêt des essais cliniques, mais seulement 46 % se disent prêts à y participer.

« Le cerveau est préorganisé pour la lecture »

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Propos recueillis par 
Stanislas Dehaene.
Stanislas Dehaene. | ALDO SPERBER/PICTURETANK POUR "LE MONDE"
Il a longtemps été le benjamin de l’Académie des sciences. A 40 ans, en 2006, il a été élu professeur au Collège de France. Le 2 décembre, il a reçu le Grand Prix de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Tout le travail de Stanislas Dehaene consiste à visualiser le cerveau humain en action. Comment le cerveau de l’enfant apprend-il à lire ou à calculer ? D’où viennent les compétences uniques du cerveau humain ? Autant de sujets passionnants sur lesquels il revient pour nous dans son laboratoire de neuro-imagerie cognitive, à Neurospin (Inserm-CEA), à Saclay.
Avant de rejoindre le champ des neurosciences, vous étiez mathématicien. Cette discipline est-elle devenue incontournable dans l’étude du cerveau ?
Les neurosciences accordent une place croissante aux mathématiques. C’est une mutation profonde semblable à celle de la physique des années 1900 à 1940. Un exemple parmi d’autres : la plasticité cérébrale est cette capacité du cerveau à se modifier par l’apprentissage. Notre cerveau compile des statistiques temporelles ou spatiales sur les informations de notre environnement.
Pensez à notre connaissance de l’orthographe : à l’écoute d’un mot nouveau, nous jugeons certaines orthographes plausibles et d’autres non. Cette connaissance implicite a été internalisée dans notre cerveau à la suite de l’exposition à des millions de mots. D’où cette hypothèse : chaque région du cortex calculerait ce qui est probable et ce qui ne l’est pas et ferait des prédictions. Comment ces opérations statistiques se traduisent-elles dans les circuits de neurones ? La question reste ouverte.

Nos ridicules tracasseries scolaires

LE MONDE | Par 


Des restrictions vestimentaires sont imposées aux élèves dans un nombre croissant d'établissements. La tendance se fait de plus en plus insistante.

Haro sur la tong ! Des restrictions vestimentaires sont imposées aux élèves dans un nombre croissant d'établissements. La tendance se fait de plus en plus insistante. Cela a commencé par la chasse au string apparent. Ça se poursuit en lutte sans merci contre la tong. A l'heure où j'écris ces lignes, le pantacourt et la minijupe sont en grave danger, le minishort à l'agonie. Les reverrons-nous fleurir aux beaux jours ? La trêve hivernale permet d'explorer la question.
S'il ne s'agissait que de décisions éparses et isolées prises par des chefs d'établissement sourcilleux, elles n'auraient qu'un intérêt factuel. A mes yeux, pourtant, elles participent d'un mouvement plus vaste et profond, d'une conception de la lutte contre l'échec scolaire qui s'affirme et se généralise, année après année. L'enjeu, nous le comprenons aisément, c'est de remettre de l'ordre, de réaffirmer le cadre scolaire, de se soucier des formes. Ordre, cadre, formes : il est évident que c'est ce dont l'éducation nationale a, en partie du moins, cruellement besoin. Mais il reste à savoir si la chasse à la tong est une bataille qui permettra, à terme, de gagner la guerre et si ce combat a un sens.

Psychanalyse du changement climatique: comment faire le deuil de la planète que nous connaissons

Un philosophe australien établit un parallèle entre le blocage psychologique de notre rapport à la mort et nos réactions face au changement climatique.

Barrière de corail au large de Belize en 2010.  REUTERS/Lou Dematteis/
- Barrière de corail au large de Belize en 2010. REUTERS/Lou Dematteis/ -

P
lusieurs raisons expliquent nos difficultés à admettre qu’un changement climatique est en cours et que l’humanité en subira les conséquences. L’intérêt du livre que vient de publier le philosophe australien Clive Hamilton, Requiem pour l’espèce humaine, réside dans son analyse psychologique et même psychanalytique de notre façon de réagir face à un phénomène qui n’est pas immédiatement perceptible et dont les effets se produisent à la fois à long terme et de façon très variables selon les régions du monde.

Prendre conscience d’un changement profond de notre planète sur plusieurs décennies, voire sur plusieurs siècles, ne fait pas, à l’évidence, partie des aptitudes naturelles de notre cerveau. Pas plus que notre capacité à concevoir la mort, celle de nos proches comme la nôtre. Clive Hamilton établit justement un parallèle avec le blocage psychologique qui nous touche dans de telles situations. Avec au moins trois des fameuses cinq phases du deuil: le déni, la dépression et l’acceptation. Mais on pourrait aussi trouver des correspondances avec les deux autres étapes qui, entre le déni et la dépression, sont la colère et le marchandage.


Vous lui avez bien donné ses gouttes ?

Le Monde Blogs , par Didier Ménard

Vous lui avez bien donné ses gouttes ?
Je suis un acteur de la santé communautaire dans mon quartier. C'est quoi la santé communautaire ? Cette question est de plus en plus souvent posée devant le développement de cette forme d'expression de la promotion de la santé. J'y reviendrai souvent sur ce blog, car pour moi la santé communautaire a non seulement un bel avenir mais elle est indispensable pour améliorer la santé des populations. Alors écrivons le tout de suite , pour être clair, la santé communautaire n'est pas le communautarisme.

« La santé communautaire concerne un ensemble de personnes présentant un sentiment d'appartenance commun ( habitants, professionnels, élus, institutions). La communauté peut se définir selon son espace géographique, et/ou ses caractéristiques et /ou son intérêt commun et / ou sa situation problématique commune. » « Elle permet une co-construction d'une action de santé qui s 'appuie sur les richesses et les savoirs de la communauté. Elle vise à agir sur les déterminants de la santé et elle produit des actions de santé en décloisonnant les pratiques professionnelles ». C'est selon ces définitions que j'emprunte au SEPSAC , (Secrétariat Européen de Pratiques de Santé Communautaire), que j'essaye de construire ma pratique de médecin généraliste.

La communauté où j'exerce a une appartenance réelle à un lieu géographique. La cité du Francs-Moisin et le quartier Bel-Air . Il est d'autant facile de se sentir appartenant à ce quartier que celui ci est une enclave géographique : au sud l'autoroute A 86 et la ligne du chemin de fer, au nord l'autoroute A 1, à l'ouest le canal de Saint Denis et à l'est le fort de l'Est et la cité des 4000 de la Courneuve. 

Est ce que les urbanistes des années soixante avaient conscience de construire cette enclave ? à priori oui, mais le choix qui fut fait reste sociologique puisque cette enclave depuis la fin du 19 ième siècle était une terre d'immigration, et tout a été fait pour qu'elle le reste.

Avancée dans la mise au point d'une pilule contraceptive masculine

Sur la période étudiée (1989-2005), la concentration en spermatozoïde dans le sperme a diminué de 32,2 %.



Sur la période étudiée (1989-2005), la concentration en  spermatozoïde dans le sperme a diminué de 32,2 %. | Sensitive Surface/Flickr/CC

Des chercheurs australiens sont parvenus à rendre des souris mâles infertiles en bloquant le fonctionnement de deux protéines, franchissant ainsi une nouvelle étape pour la création d'une pilule contraceptive pour les hommes, selon une étude publiée dans la revue américaine spécialisée Proceedings of the National Academy of Science mardi 3 décembre.

«Le plaisir est le moteur de la consommation de drogues»

Plus de 60 000 personnes, dont 1 300 en France, ont déjà participé à la«Global Drug Survey 2014» (GDS), une enquête fouillée sur les usages de drogues, licites ou non, à laquelle Libération s’associe. Tout le monde peut y participer jusqu’au 20 décembre, de façon anonyme et confidentielle.

Banlieues : les oubliés de l'héroïne

LE MONDE | Par 

Dans une citée de Nantes, en 1983.
Dans une citée de Nantes, en 1983. | ©Ferdinando Scianna / Magnum Photos

Le premier à tomber fut Nasser, en 1984. Ses proches ont commencé à le voir revenir les yeux rouges, transpirant. Il était tombé dans la « blanche », l'héroïne. C'était aux lendemains de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, dont on fête le trentième anniversaire. Nasser était allé la rejoindre à Paris avec ses potes de la cité des Bosquets, à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Nordine a suivi, deux ans plus tard. Ils sont morts, l'un en 1989, malade, à l'hôpital, le second en 1993, d'une overdose. Des années après, le président d'AClefeu, Mohamed Mechmache, en garde une rage intacte, lui qui a retrouvé son cousin, une seringue encore plantée dans le bras. Comme nombre de jeunes de sa génération, il est persuadé que « les pouvoirs publics n'ont rien fait » face au fléau de l'héroïne, puis à celui du sida, qui a frappé les cités.
A l'image de Nasser et Nordine, ils sont des milliers à avoir succombé sans bruit.

Ils dopent le moral familial face à la maladie mentale

27/11/2013 

Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité. - Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité.Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité.
Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité.

Bénévoles au sein d’une association de soutien, ils militent pour que la santé mentale et les troubles psychiques soient reconnus Grande cause en 2014.
Yvette Blondy trouve facilement le mot juste : « Quand on parle d'une personne touchée par un cancer, dans le langage courant, on ne dit pas " un cancéreux " mais un malade atteint d'un cancer. Et bien, c'est la même chose pour les maladies psychiques. Ce sont d'abord des personnes et non, par exemple, dans un raccourci sans signification, des schizophrènes, une expression qui ne veut rien dire. »
 La meilleure façon d'aider les malades, c'est d'aider les parents
Philippe Brilouet approuve les propos de la présidente de la délégation départementale de l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et (ou) handicapées psychiques (Unafam). Confrontés à cette maladie dans leur proche entourage, l'un et l'autre ont appris à vivre avec, à écouter la souffrance indicible, à interpréter les silences pesants et les moments d'enfermement qui isolent encore plus les malades et renforcent le sentiment d'impuissance des familles. Ils ont aussi appris à parler de leurs craintes, de leurs douleurs, à évoquer leurs doutes et découvert que la parole, avec les malades, les familles, était indispensable. Aujourd'hui, ils transmettent le message.

dimanche 1 décembre 2013

Le «bipolaire» et la psychanalyse


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Figures de la psychanalyse Logos Anankè, nouvelle série

La désignation diagnostique de bipolaire, tout comme celle d’autisme ou d’hyper-agitation connaît une inflation étonnante un peu partout dans le monde où dominent les paradigmes de la psychiatrie nordaméricaine. Si de nombreuses recherches en sociologie et en anthropologie de la maladie et de la médecine ont pu établir la dimension sociale de troubles que les tendances naturalistes de la psychiatrie contemporaine veulent réduire à des dysfonctionnements cérébraux, c’est ici le regard des psychanalystes qui est d’abord convoqué.


Les Amandiers : la liberté de se soigner

30/11/2013

Le service des Amandiers sera ouvert ce lundi 2 décembre. - Le service des Amandiers sera ouvert ce lundi 2 décembre.Le service des Amandiers sera ouvert ce lundi 2 décembre.


L’unité psychiatrique de douze lits pour patients acceptant une hospitalisation a été inaugurée hier boulevard Roosevelt.
Le discours de Thomas Roux, nouveau directeur de l'hôpital a mis les choses au clair hier après la visite des locaux. « Un Français sur quatre a souffert, souffre ou souffrira de problèmes psychiatriques. » Une proportion rappelée pour mieux briser le tabou, comme le rappelait également le docteur Kamel Nourredine, directeur du pôle psychiatrie. « Non les malades ne sont pas plus violents », rappelait le chef de service.
L'unité des Amandiers qui ouvrira le 2 décembre prochain a donc été présentée comme un espace ouvert. Les nombreux invités ont pu se rendre compte seuls, en visitant les lieux, de la conception ouverte de ce service « destinés à des patients " compliants " c'est-à-dire qui ont accepté l'hospitalisation, voire l'ont demandée », soulignait le psychiatre. 
Les patients sont des majeurs souffrant de dépression ou de conséquences de gros stress. « Le principe des services de psychiatrie est appliqué : on se lève le matin, on ne reste pas au lit et toute la journée est organisée. Le but est d'arriver à une sortie, une fin d'hospitalisation. » Des salles sont réservées aux activités afin que chacun puisse trouver le moyen d'échanger par le meilleur des biais sur son mal-être. « En général, les patients sont hospitalisés une quinzaine de jours. »

Un grand pôle psychiatrique pour adultes et adolescents en projet à Châtillon





AIN

La MGEN installée à Chanay envisage de délocaliser son activité dans le bassin bellegardien après 2017, tout en conservant son concept de soin-études. « C’est un élément essentiel, on ne peut pas envisager de l’abandonner ».
La MGEN installée à Chanay envisage de délocaliser son activité dans le bassin bellegardien après 2017, tout en conservant son concept de soin-études. « C’est un élément essentiel, on ne peut pas envisager de l’abandonner ».

Difficile de parler santé en bassin bellegardien sans penser carence des services. Pas de maternité, aucun service d’urgences, et une pénurie de médecins qui guette le territoire… Alors le projet de création d’une clinique psychiatrique devrait être accueilli à bras ouverts… Mais l’affaire se complique.

parent pauvre de la santé, le pays bellegardien pourrait bien acquérir une compétence toute particulière ces prochaines années… Un grand pôle de psychiatrie est en projet à Châtillon-en-Michaille. Un projet à tiroirs, dans lequel s’engouffrent divers privés.
Un groupe de psychiatres indépendants a d’ores et déjà démarché la communauté de communes du pays bellegardien afin de trouver un terrain. Leur souhait : au mois cinq hectares, dont quatre d’espaces verts, afin d’implanter une clinique spécialisée dans les troubles psychosomatique et psychiatrique pour adultes.

120 emplois promis


L’établissement accueillerait 80 lits et serait pourvoyeur de 120 emplois. L’opérateur privé n’en est pas à son coup d’essai. Il a déjà porté des projets similaires, comme la clinique du Virval à Calais, où un partenariat entre privé et public a été développé. Un projet très remarqué pour ses installations modernistes et ses services de formation et de recherches.
À Châtillon, du foncier lui a donc été proposé près du futur Village de marques.
Mais l’idée a fait des petits… Depuis, un second opérateur privé veut se greffer au projet. Il s’agit de la MGEN, comme nous l’annoncions le 1er octobre dernier.


Justice : le divorce en 330 leçons




Ils ont passé trois ans dans l’intimité des autres. Onze sociologues se sont penchés sur la justice familiale en passant des journées entières dans quatre tribunaux de France. Au total, cent vingt-deux heures d’audience, 330 affaires : fixation de pension alimentaire, de la résidence des enfants, modification des droits de visite…
Des cas intimes, mais une «justice de masse», rapportent-ils. Rien d’étonnant : on se sépare de plus en plus et la norme, en France, est de passer devant le juge (quand la Grande-Bretagne fait d’avantage appel à la médiation). «En 2010, les 28 juges aux affaires familiales en poste dans les quatre juridictions enquêtées pour cet ouvrage ont eu à traiter 23 000 nouvelles affaires, soit une moyenne de 885 affaires par an et par juge à temps plein», témoignent les auteurs.

Les psychiatres sont-ils les nouveaux pasteurs ?

protest.info 02 décembre 2013


PierreVallon
Les individus ne sortent pas indemnes de la fin du religieux. Un nombre croissant d'entre eux souffrent de mal-être lié à la perte de repères et d’appartenance à une communauté. Décryptage avec le psychiatre Pierre Vallon.

Par Laurence Villoz
Ce thérapeute de 61 ans, au regard bleu perçant, me reçoit entre deux consultations dans son cabinet, situé en plein cœur de Morges. Pierre Vallon, qui se définit comme un «théologien amateur», explique comment ses patients vivent angoisses et dépressions dans un monde post-moderne, un monde «sans narration».
En quoi l'effacement du christianisme affecte-t-il l’individu?
Les histoires comme celles racontées dans la Bible offrent un cadre de références. En se remémorant des situations où l’émotion désagréable s’est déjà produite, l’individu sait qu’il peut y faire face, qu’il peut lutter car lui ou d'autres y sont déjà arrivés. Mais tout cela n’est possible qu’avec une forme de théorie qui leur sert de cadre, une histoire qui crée un lien partagé par la communauté et les individus qui la composent.
Il me semble pourtant que l'on a longtemps considéré les religions comme opprimant les individus.
Pendant des centaines d’années, la religion appartenait au clergé, qui donnait ses consignes au peuple pour lui dire comment se comporter. La Réforme protestante a permis à l'individu de commencer à penser par lui-même en s'affranchissant des dogmes de l’Eglise en place. 

Mais le protestantisme a aussi amené son lot de névroses. On trouve dans ce courant beaucoup de culpabilité, de dépréciation et de dévalorisation, qui appartiennent aussi à la dépression.