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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 9 juillet 2013

Des EMS refusent d'appliquer la loi sur le suicide assisté

Six mois après l'entrée en vigueur de la nouvelle législation cantonale, neuf personnes ont mis fin à leurs jours en faisant appel à Exit. Mais certains établissements mettent les pieds au mur.

Depuis le 1er janvier 2013, date de l’entrée en vigueur de la loi vaudoise sur le suicide assisté, septante-sept personnes ont fait appel à Exit. Un chiffre à peine supérieur à l’an dernier. Neuf d’entre elles ont mis fin à leurs jours entre les murs d’un hôpital ou d’un EMS. «La loi est très bénéfique. Les établissements sont désormais plus ouverts à notre venue. Ils savent que c’est totalement légal et transparent, analyse le Dr Jérôme Sobel, président d’Exit Suisse romande. Nous avons eu un premier cas dans une unité de soins palliatifs d’un hôpital. Nous avons même aidé un couple en EMS qui souhaitait partir ensemble. Avant la loi, cela aurait été tout simplement impossible.»
Accompagnatrice pour Exit, Suzanne Pletti tire un bilan mitigé des six premiers mois de la loi vaudoise. «Ce qui est positif, c’est que les institutions sont demandeuses d’informations et nos adhérents sont rassurés d’avoir des droits. Mais notre arrivée dans certains établissements fait encore grincer des dents. Et ce n’est pas facile pour nous d’être perçus parfois comme des assassins.»
La riposte se prépare
Un noyau dur n’en démord toujours pas. Malgré la loi. 


Crise de confiance

Faisant les frais des lacunes de la réforme LMD, les étudiants en soins infirmiers ne sont pas toujours accueillis à bras ouverts dans les services. Par Christine Bonnici, IDE en réanimation à Marseille.  Attendue avec impatience par les infirmiers, la réforme LMD soulève, pourtant, de nouvelles  problématiques liées à l’encadrement des futurs professionnels. Avec le nouveau référentiel, l’enseignement théorique des étudiants en soins infirmiers (ESI) n’est plus structuré autour des « appareils » (cœur, poumons, reins…), comme avant, mais autour de compétences « cœur de métier » ou « transverses », communes à certaines professions paramédicales.

Tshikapa: les infirmiers en grève réclament 3 mois d’arriérés de la prime juillet 6, 2013

Un groupe d'infirmières d'un hôpital de la RDCUn groupe d'infirmières d'un hôpital de la RDC
Les infirmiers de Tshikapa (Kasaï-Occidental) sont en grève sèche depuis cinq jours pour réclamer le paiement de trois mois d’arriérés de la prime de risque. Cette situation ne permet pas aux patients d’accéder aux soins dans les hôpitaux publics de ce district sanitaire. Des sources concordantes indiquent que la situation est la même dans tous les trois grands hôpitaux de Tshikapa où des patients disent être abandonnés à leur triste sort.

lundi 8 juillet 2013

La barbe ne fait pas le philosophe... aller à la plage, si !

Le Monde.fr | Par 
| MASSIMO VITALI
A la plage, tout est question de regards, ou plus exactement de décentrements de regards. Rien ne semble être vu ni vécu comme ailleurs – le temps se dilate, l'espace s'ouvre sur l'horizon, les corps se libèrent. Cette autre perception du monde et de la vie a-t-elle une quelconque réalité ou n'est-elle qu'un simple mirage ?

L'hypothèse qu'un authentique changement de regard sur la réalité advient quand on se trouve à la plage semble trouver son incarnation la plus parfaite dans l'appréhension qu'on s'y fait de la nudité. Si se dénuder est un geste à forte charge érotique dans l'intimité d'une chambre à coucher, provocateur, voire politique (et dangereux selon les pays) en milieu urbain, s'exposer en Bikini rikiki ou les seins nus sur une plage est aujourd'hui quelque chose de banal et de neutre. Certes, certains"aime[nt] regarder les filles qui marchent sur le plage", mais l'œil des plagistes se tient globalement bien. Tout se passe comme si, dans ce contexte, il était éduqué à éviter de voir ce qui l'offusquerait ou l'exciterait autrement. "Le lieu sert (...) de mode d'évaluation de la nudité : incongrue et choquante dans certaines situations, elle est ordinaire et quotidienne dans d'autres", écrit ainsi la géographe Francine Barthe-Deloizy dans saGéographie de la nudité : être nu quelque part. La plage serait ainsi moins une "hétérotopie" (néologisme forgé par le philosophe Michel Foucault pour désigner un "espace [topos] autre [heteros]", un lieu comme nulle part ailleurs) qu'un endroit qui rend autre, autant celui qui regarde que celui qui est regardé.

De l’analyse textuelle à la compréhension de l’ADN et du cerveau…

Qu’est-ce qu’un “langage”? Comment reconnaître le signal du bruit ? L’ADN, les oeuvres littéraires, les connexions neuronales possèdent-ils une structure commune qui peut être soumise à la même analyse et donc être considérée comme du “texte”? On trouve parfois des études sur des sujets marginaux, peu connus, qui pourtant apparaissent comme des avancées vers les réponses à ces questions fondamentales. C’est le cas du travail de Marcelo Montemurro sur lemanuscrit Voynich, relaté par le New Scientist.
Marcelo Montemurro n’est pas un spécialiste de la cryptographie et des livres anciens. C’est un neuroscientifique. La plupart de ses publications portent des titres poétiques, comme “Relations des propriétés dynamiques et fonctionnelles des neurones intrinsèquement activés” (ou quelque chose comme ça). C’est pourquoi il est étonnant de voir ce chercheur se pencher sur un tel texte.
Le manuscrit Voynich, ce livre étrange, est l’une des plus grandes énigmes littéraires de tous les temps. Il a fait rêver plus d’un Indiana Jones en herbe. Il s’agit d’un manuscrit rédigé dans un alphabet inconnu qu’il n’a jamais été possible de déchiffrer. A coté de ces écrits mystérieux, on trouve des illustrations assez bizarres de plantes, de constellations et des images qui se rapprochent de celles des écrits alchimiques.
En 1912, un collectionneur bibliophile, Wilfrid Voynich, fait l’acquisition de l’ouvrage. Inclus, une lettre datant de 1666 adressée à Athanasius Kircher, qui contiendrait la première mention historique du manuscrit. Kircher était un jésuite d’une culture étonnante, fasciné par les civilisations antiques. On lui attribue aussi l’invention de la lanterne magique, et donc de la première forme de cinéma, mais cela est contesté. Officiellement, le livre aurait appartenu à Roger Bacon (ne pas confondre avec Francis, le philosophe, et encore moins avec l’autre Francis, le peintre), ce moine et érudit du Moyen Age, était expert dans les sciences du moment, occultes ou non (à l’époque, de toute façon, toutes les sciences étaient plus ou moins occultes). La lettre nous explique que le manuscrit aurait été acquis par l’empereur Rodolphe II, lui-même grand amateur de magie et d’alchimie, pour la “modique” somme de 600 ducats (environ 50 000 euros actuels). On ignore le nom du vendeur. On a soupçonné John Dee, autre grande figure du romantisme occulte de la fin de la Renaissance, mathématicien et cryptographe de première classe, astrologue de la reine Elizabeth, inventeur de l’expression Empire britannique et espion à ses heures. Il signait du sigle 007 ses lettres à la reine – ça ne s’invente pas !
On n’en sait pas beaucoup plus sur l’origine réelle du manuscrit. Les datations au carbone 14 nous apprennent que le papier utilisé aurait été fabriqué vers 1400, mais cela ne signifie pas que le texte et les illustrations n’ont pas été rajoutés bien plus tard.
Depuis 1912, beaucoup se sont attelés à l’étude du manuscrit, nombreux sont ceux qui ont cru en avoir trouvé la clé, mais tous se sont cassé les dents. Outre Roger Bacon, auquel on l’a probablement faussement attribué, on a soupçonné une multitude d’auteurs : Voynich lui-même (qui aurait donc aussi rédigé la pseudo lettre à Kircher), Dee, ou plus exactement son “médium”Edward Kelley alchimiste qui n’aurait pas manqué de compétences de faussaire, d’autres encore, moins connus…

Le mystère Voynich

Une page du manuscrit Voynich
Mais que signifie le Voynich ? Quel langage cache ce mystérieux alphabet ? Latin ? Langue “exotique” comme le chinois ? Pseudo égyptien ? Idiome artificiel ? A ma connaissance, le klingon et l’elfique comptent parmi les seules solutions à n’avoir pas été envisagées…

Reste l’autre hypothèse : le manuscrit Voynich est un grand n’importe quoi. Il n’a aucune signification. C’est un pur canular, fabriqué de toutes pièces, pour soutirer 600 ducats à ce grand benêt de Rodolphe II.
Il existe bien sûr déjà des analyses statistiques du contenu du Voynich. Elles révèlent une certaine régularité de fréquence dans les lettres et les mots utilisés, ce qui a été considéré pendant longtemps comme la preuve que le document n’était pas un pur galimatias. On pourra objecter que le codex Séraphinianus, autre texte écrit dans un alphabet incompréhensible, rédigé par l’artiste Luigi Serafini, mais sans prétention autre qu’artistique, semble montrer qu’il est possible de créer un fake de ce genre. Mais surtout, cette thèse a été démontée en 2004 par Gordon Rugg, qui a montré qu’en utilisant une technologie déjà bien connue à la Renaissance, la grille de Cardan, il était possible d’écrire un pseudo-texte dénué de sens, mais possédant les apparences et la complexité d’un message réel.
Les travaux de Montemurro relancent le débat. Comme les analyses précédentes du manuscrit, ils reposent sur la théorie de l’entropie : rappelons que ce qui est inattendu possède plus de sens que ce qui ne l’est pas. Un texte purement aléatoire ne possède aucune redondance. L’information est partout. Un texte complètement redondant comme ababababab est aisément prévisible, mais contient un degré d’information très faible. Un “vrai” message possède donc un rapport signal/bruit équilibré, il se trouve, comme le dit le biologiste Henri Atlan, quelque part “entre le cristal et la fumée”.

dimanche 7 juillet 2013

Mes ados conquérants

LE MONDE | Par 
Un léger sentiment d'imposture. Le voyage scolaire a-t-il été pédagogique ? A-t-il seulement été scolaire ? La présence de deux profs et d'une classe est-elle une garantie ? Juré, toute l'année, nous avons bien travaillé. Rien de ce qui concerne la tapisserie de Bayeux ou Guillaume le Conquérant ne nous est étranger. La caution pédagogique versée, nous avons pu partir. Intellectuellement, nous sommes irréprochables. Le problème, ou l'avantage, c'est qu'un voyage scolaire n'est pas qu'un déroulé savant dans l'espace et le territoire, ce n'est pas une traversée intellectuelle motorisée.
Qu'espère-t-on au juste, en partant avec une classe de 5e, de Paris à Hastings, par Falaise, Bayeux et Brighton, sur les traces de Guillaume le Conquérant ? Une reconquête morale de la perfide Albion ? Une prise de conscience historique ? Un enracinement des connaissances ? Une exploitation mobile (car, ferry, shuttle) du cours ? On comprend vite, avant même de partir, que le but sera dans le chemin, que la forme importera tout autant que le fond, qu'il y aura l'Histoire et les histoires, des documents et des sentiments. Un train peut en cacher un autre.
Les premiers symptômes sont apparus la veille du départ. Je pensais juridique, plus pédagogique. Ai-je le droit de donner un comprimé de Doliprane ? Peut-on se blesser avec un audioguide ? La menace est partout. Un noir nuage de responsabilités floues et incertaines, imprévisibles surtout, s'est installé. Je me rassure, il y a des valeurs sûres : je sais, à l'avance, que le premier soir, au Flunch d'Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados, nous aurons une cuisse de poulet, des légumes et de la glace. Avec un tel menu, rien de grave ne peut nous arriver, c'est du solide. Les élèves appréhendent, eux aussi. Ils savent que la préparation théorique a ses limites. On sent le poids de l'Histoire peser sur leurs frêles épaules : comment rechargeront-ils leur portable, sera-t-il possible de prendre une douche sur le bateau ?

Oui, à l'autonomie des hôpitaux publics

LE MONDE | Par 
Historiquement fondé sur la reconnaissance de l'autonomie des offreurs de soins, notre système de santé vit un mouvement de centralisation et d'inflation réglementaire. Cette situation est à la fois inédite et dangereuse, car jamais l'autonomie des acteurs de santé n'a autant été remise en cause.
Confrontés à la nécessaire maîtrise des dépenses publiques et inquiets du climat social au sein des établissements de santé, les gouvernants se sont employés à encadrer l'action des hôpitaux, à multiplier les procédures de contrôle.
Les agences régionales de santé (ARS) offrent une excellente illustration de ce phénomène : leur mission est de fixer les objectifs régionaux en fonction des besoins de la population. Mais elles doivent aussi accompagner les établissements et professionnels de santé qui seuls sauront trouver les solutions pour atteindre ces objectifs.

Nouvel hôpital de Carcassonne : le maire court-circuite Touraine en écrivant à Ayrault

Jean-Claude Perez, député-maire socialiste de Carcassonne (Aude) n’apprécie guère le silence de la ministre de la Santé sur la question du financement public du nouveau centre hospitalier de sa ville.
Depuis 2007, l’hôpital attend deux subventions de 3,3 millions d’euros et de 580 000 euros pour sa reconstruction sur un nouveau site. L’objectif est de répondre aux besoins des activités de plateau technique en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), et de permettre la sortie de terre d’un nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
« Ces subventions n’ont toujours pas été versées, déplore Christophe Fernandez, directeur de cabinet de Jean-Claude Perez, par ailleurs président du conseil de surveillance de l’établissement. Le nouvel EHPAD a été inauguré en mars dernier, l’hôpital le sera au printemps 2014, mais la situation financière est… un peu tendue. Nous avons alerté Marisol Touraine en janvier. Sans succès. »

Cappelle-la-Grande : une nouvelle unité d’hospitalisation de psychiatrie


PUBLIÉ LE 26/06/2013
Par MARION WATTIAUX
Le projet date de 2007 mais les travaux ont démarré cette année. Dans un souci de «psychiatrie au cœur des villes», l’EPSM des Flandres a posé la première pierre de la dernière relocalisation d’une unité de soin de Bailleul vers le littoral dunkerquois, qui devrait sortir de terre fin 2014.

La nouvelle structure de soins de proximité de l’EPSM des Flandres devrait ouvrir à la fin de l’année 2014 ou début 2015.LOCVDN


Le 19 juin, les équipes ont officiellement posé la première pierre du projet, avenue du Général-de-Gaulle. Puis, au Palais des arts, l’architecte Claude Debrock a présenté les différentes unités du bâtiment entièrement basse consommation (BBC) (voir ci-dessous). «C’est le couronnement de bien plus de 15 ans d’effort de toute une équipe, de porter le soin au cœur de la population, se réjouissait le Dr Abdennour Hamek, chef du pôle de psychiatrie G04. C’est aussi plein d’espoir et de crainte. Car, pour la première fois, nous quittons le cocon de Bailleul, rassurant et à la très longue histoire, pour nous installer dans une cité, une ville. »


L'optimisme paradoxal des habitants de zone urbaine sensible

LE MONDE | 
Par 
C'est "l'effet Cité rose", du nom de ce film récent qui met en scène un garçon de 12 ans racontant les bons et les mauvais visages de sa cité : on vit avec les problèmes de sécurité de manière quotidienne mais on s'adapte. L'étude "Perceptions et attentes des habitants des zones urbaines sensibles" commandée par le ministère de la ville à l'IFOP, ne dit pas autre chose : l'insécurité et la violence sont le "problème important" le plus cité (35 %) par les habitants des quartiers. Juste devant l'emploi.
Ils sont 30 % à avoir subi personnellement la violence sous forme d'une agression verbale et 13 % d'une violence physique, révèle l'étude réalisée du 13 au 19 mars par téléphone auprès de 803 personnes représentatives des ZUS. C'est parmi les plus précarisés que le phénomène est le plus prégnant.

En dix ans, le visage des sans-logis a changé

Le Monde.fr | Par 
Le chiffre est frappant : selon une enquête publiée par l'Insee mardi 2 juillet, le nombre de sans-domicile a augmenté de 50 % entre 2001 et 2012. L'institut a recensé les personnes ayant fréquenté, au cours de la semaine précédant l'enquête, les services d'hébergement ou de distribution de repas des villes de plus 20 000 habitants pour parvenir à cet indicateur, qu'il a comparé avec une enquête menée voici onze ans.
Le chiffre de 50 % ne tient pas compte des changements de méthode entre les deux enquêtes. A périmètre exact, la hausse est de 44 %. Et en valeur absolue, l'Insee dénombrait en 2012 un total de 141 500 personnes, soit 81 000 adultes et 30 000 enfants qui ont eu recours à l'hébergement d'urgence ou à des distributions de repas, 8 000 sans-domicile des communes rurales et des petites agglomérations et 22 500 personnes en centres d'accueil pour demandeurs d'asile. Ce qui ne représente sans doute pas la totalité des sans-domicile français, mais permet d'en donner un ordre de grandeur. 
HAUSSE FORTE DU NOMBRE DE SANS-DOMICILE ÉTRANGERS
Plus d'un tiers (38,6 %) de cette population sans domicile adulte est étrangère (25,4 % sont francophones et 13,2 % non francophones), et encore l'Insee ne compte-t-elle pas, dans son enquête, les 22 500 personnes des centres d'accueil pour demandeurs d'asiles. Un peu moins nombreux, les adultes sans domicile français représentent 34,3 % du total. L'Insee n'a pas spécifié la nationalité des enfants.

Enquête santé : les comportements à risque augmentent chez les étudiants

 02/07/2013



Les étudiants consommeraient plus régulièrement de l’alcool en 2013 qu’en 2011 selon la dernière enquête sur la santé étudiante menée par l’Ensemble des mutuelles étudiantes de proximité (Emevia) en partenariat avec le CSA. Cette enquête conduite auprès de 6 100 étudiants adhérents à une mutuelle et relancée tous les deux ans permet de réorienter les politiques de prévention et de mieux cibler les besoins de santé des étudiants.

En Seine-Saint-Denis, un collège montre l'exemple



LE MONDE | Par 

Le collège Jean Lurçat, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Le collège Jean Lurçat, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). | FLORIAN KLEINFENN

Espace et lumière ne sont pas que de vains mots. Dans la banlieue nord de Paris, l'exemplaire collège Jean Lurçat, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) signé par l'agence Mik. S, des jumelles Selma et Salwa Mikou, démontre combien ces deux principes, propres aux lieux de vie et de savoir, peuvent être respectés à la lettre. Cet établissement scolaire jouit d'un irrésistible attrait, tant pour ceux qui l'occupent (élèves, enseignants, utilisateurs passagers), que pour son voisinage, qui craignait l'émergence d'une école face à ses tranquilles pavillons.
L'équation n'était pas simple. Comment, sur une emprise oblongue et courbe, construire sans l'imposer, un programme dense de 12 000 m2destiné à accueillir 700 élèves, dont 40 logés dans un internat d'excellence (ouvert à des collégiens motivés mais ne bénéficiant pas d'un cadre favorable pour réussir leurs études), une cuisine centrale fournissant 2 500 repas quotidiens à six établissements du cru, et un gymnase aux dimensions plus que généreuses ouvert aux riverains.

DÉSESPOIR – « L’Europe ne veut plus de ses jeunes »



De jeunes espagnols manifestent à Madrid le 7 avril 2013. Sur leurs pancartes : "nous sommes forcés d'émigrer".
"Je n'ai plus d'espoir". Qu'ils s'appellent Javier, Vasilis ou Sarah, qu'ils soient espagnols, grecs ou allemands, le sentiment de résignation est partout le même. Alors que le taux de chômage des jeunes Européens varie de 8,1 % en Allemagne à 59,2 % en Grèce, installant une moyenne de 22,6 % dans l'Union européenne, ce sont les mêmes mots qui reviennent.
Capture d'écran de la carte interactive du Guardian, ici centrée sur l'Italie.

Pédophilie : l'expérience "Dunkelfeld"

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

« Aimez-vous les enfants plus que vous ne l'aimeriez ? » L'affiche sur laquelle est posée cette question a été diffusée en Allemagne en 2005, dans le cadre de la campagne de prévention du projet Dunkelfeld.
« Aimez-vous les enfants plus que vous ne l'aimeriez ? » L'affiche sur laquelle est posée cette question a été diffusée en Allemagne en 2005, dans le cadre de la campagne de prévention du projet Dunkelfeld. | KEIN TÄTER WERDEN !

La question occupait toute la "une" de Zeit Magazin du 25 octobre 2012 :"Que devrait-on faire d'un homme attiré par les enfants ?" La réponse tenait en deux mots, mais encore fallait-il tourner la page pour la lire :"L'aider". Cette réponse peut choquer. Surtout dans un pays particulièrement concerné par le scandale des prêtres pédophiles. Elle repose pourtant sur une expérience unique au monde, le Projet de prévention Dunkelfeld, mené il y a huit ans par une équipe de l'hôpital La Charité, à Berlin : considérer les pédophiles comme des malades et, à défaut de les guérir, les aider à ne pas suivre leur penchant.
Tout a commencé en 2005. Selon les statistiques de la police, 20 000 enfants sont chaque année victimes de violences sexuelles en Allemagne. Et encore, chacun reconnaît que ce chiffre est largement sous-évalué. Dans aucun autre domaine, l'écart entre la réalité d'un phénomène criminel et sa reconnaissance publique ne serait aussi élevé. Selon une étude de la revue Sexuologie parue en 1997, 8,6 % des jeunes filles, 2,8 % des jeunes garçons et 13,3 % des femmes ont été, en Allemagne, victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. Mais la plupart du temps, nulle autorité n'en est avertie.

Citoyenneté et handicap : encore beaucoup de chemin à parco

 20/06/2013

Huit ans après la loi sur la citoyenneté des personnes handicapées et les mesures qui y étaient préconisées, près d’un Français sur deux a le sentiment que la situation globale des handicapés n’a pas évolué et près de 10 % estiment qu’elle s’est dégradée. Tels sont les résultats du baromètre « Citoyenneté et Handicap » réalisé par OpinionWay pour l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (ADAPT)*.

samedi 6 juillet 2013

La culpabilité (2/4) : psychanalyse du crime

Les Nouveaux chemins de la connaissance

par Adèle Van ReethPhilippe Petit
Paul-Laurent Assoun MC © RADIO FRANCE
Deuxième temps de notre semaine sur la culpabilité, du péché originel, hier, à la possibilité du pardon, jeudi, avec mercredi, la question de la culpabilité juridique et la difficile proportion entre la nature du crime et l’ampleur de la peine, mais avant cela, aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir le psychanalyste Paul-Laurent Assoun qui vient tenter de déceler le mystère du passage à l’acte, où ce qui fait que  tous les coupables ne sont pas des criminels devant la justice.
Lire la suite et écouter l'émission ...

Mission d'information santé mentale et avenir de la psychiatrie

Mercredi 29 mai en fin de matinée, la commission des affaires sociales a autorisé la publication du rapport d’étape de la mission, présenté par Denys Robillard, consacré à la question des soins psychiatriques sans consentement.  
CLIQUEZ ICI POUR ACCÉDER AU RAPPORT
Voir la vidéo de cette réunion

Les députés socialistes proposent une loi révisant le dispositif des soins sans consentement


Une proposition de loi relative aux soins sans consentement a fait l'objet d'un dépôt officiel ce 4 juillet. Les députés du groupe SRC prévoient notamment de réviser le statut des UMD, de réintroduire les sorties de courte durée et de faire une règle de la tenue des audiences foraines à l'hôpital.

Une proposition de loi relative aux soins sans consentement en psychiatrie, signée par les membres du groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC) a été déposée ce 4 juillet à l'Assemblée nationale. Le texte s’attache d'une part à apporter les améliorations d’ordre législatif requises par la décision du Conseil constitutionnel du 20 avril 2012 (lire notre sujet du 23/04/2012 et notre analyse du 04/10/2012). Il prévoit également de modifier les dispositions de la loi du 5 juillet 2011 sur certains aspects ayant fait l’objet "d’un large assentiment parmi les personnes auditionnées par la mission "Santé mentale et avenir de la psychiatrie" et parmi ses membres", indiquent les députés dans l'exposé de leurs motifs. Cette proposition de loi s'est en effet nourrie des travaux menés depuis plusieurs mois, et toujours en cours, par le député Denys Robiliard (SRC, Loir-et-Cher) (lire nos sujets du 31/05/2013 et du 23/05/2013). Le législateur est en effet tenu de réviser la loi avant le 1er octobre 2013, à la suite d'une censure partielle par les Sages (lire notre sujet du 23/04/2012), une échéance très attendue par de nombreux acteurs de la psychiatrie (lire notre sujet du 18/11/2012 et notre analyse du 04/10/2012).

Henri-Laborit : le foyer post-cure abandonné ?

Vienne - Santé
05/07/2013
Henri-Laborit doit financer le projet du foyer post-cure par ses propres moyens ou attendre l'année prochaine.
Le projet régional d’un foyer post-cure en psychiatrie à Mignaloux est en suspend. 
Henri-Laborit doit le financer sans aide de l’ARS.
La pilule passe mal. Début juin, l'Agence régionale de santé s'est retirée du financement du projet régional d'un foyer post-cure en psychiatrie. Éric Plat, secrétaire général de la CGT Henri-Laborit ne comprend pas : « Le projet était en place depuis un an. Les locaux ont été achetés, tout était prêt mais l'ARS a décidé de ne plus apporter de financement sans explication ».

PSYCHIATRIE DE CAEN (14) : VICTOIRE DES PERSONNELS


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En une semaine, les personnels de l’EPSM (établissement de psychiatrie publique) de Caen, ont obtenu le retrait du plan d’économie que prétendait leur imposer le directeur. Appliquant la politique gouvernementale d’austérité budgétaire, celui-ci voulait, en bon gestionnaire libéral, constituer un « bas de laine » de 7 millions d’euros d’autofinancement… sur le dos des personnels.

Faute d’un financement public suffisant, comme beaucoup d’établissements, le CHS de Caen a dû s’endetter auprès des banques pour financer des travaux de rénovation indispensables. Le directeur et l’Agence régionale de santé entendaient maintenant faire payer cette dette aux personnels et au service public !
Le 11 juin, le directeur annonçait dans la presse et par une lettre adressée à chaque membre du personnel un plan qui était une véritable déclaration de guerre. Fermeture du laboratoire et de la blanchisserie, restructuration de la cuisine, suppression de 5 jours de RTT et de la demi-heure de temps de repas sur le temps de travail, transformation de postes d’infirmiers en postes aide-soignants (déqualification), interdiction du temps partiel à 80%, y compris pour les bénéficiaires actuels, fermeture et regroupements de structures de soins extérieures à l’hôpital


CHU : Les salariés CGTG réclament plus d'infirmiers




Mardi 02 juillet 2013
Nicomède GERVAIS

CHU : Les salariés CGTG réclament plus d'infirmiers
Les personnels en psychiatrie affiliés à la CGTG ont refusé la proposition de la direction générale. Ils restent mobilisés, la grève continue. (Dominique Chomereau-Lamotte)
Sept infirmiers de plus pour les trois services intra-hospitaliers et un minimum de 4 infirmiers pour les services extra-hospitaliers, ce sont les revendications des grévistes du CHU, les personnels en psychiatrie affiliés à la CGTG.
Hier, les grévistes, qui ont entamé leur mouvement il y a une dizaine de jours, ont été reçus pour la deuxième fois par une délégation de la direction générale avec à sa tête, Christian Delavaquerie.
La direction générale a accepté, après 7 heures de négociations, d'accorder 4 infirmiers en postes fixes et trois en équipes de suppléance. Offre refusée par les grévistes.
Selon Lionel Edom, porte-parole des personnels CGTG, en exigeant 7 infirmiers dans les services intra-hospitaliers et 4 pour les services extra-hospitaliers, il s'agit d'un minimum pour pouvoir travailler en toute sécurité.
« COMBLER LES POSTES VACANTS »
« Nous sommes conscients que la situation n'est pas commode » , souligne le directeur de l'établissement de soins. Il poursuit : « Ce recrutement, qui coûte 350 000 euros sur l'année, n'est pas négligeable. » En fait, la direction entend « ainsi ajuster les effectifs avec un système qui permet de combler les postes vacants. »
Selon Christian Delavaquerie, l'adéquation des moyens, en psychiatrie, doit se penser sur l'ensemble de la Guadeloupe, et l'urgence psychiatrique n'a fait l'objet d'aucun financement régional.
Au CHU de Pointe-à-Pitre/Les Abymes, le pôle psychiatrie comprend trois secteurs qui desservent toute la Grande-Terre et chaque service accueille en moyenne 25 patients.