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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 2 décembre 2012

Les fœtus bâillent dans l’utérus

Les fœtus dorment dans l’utérus, ça, on le savait. Maintenant une nouvelle étude montre qu’ils savent aussi se détendre en bâillant.
L’étude longitudinale, à l’aide d’une imagerie en 3D de 15 fœtus en bonne santé, a permis aux auteurs de distinguer une ouverture simple de la bouche d’un bâillement, en se fondant sur la durée de l’événement. Le bâillement est même fréquent, puisque la moitié des ouvertures de bouche ont été ainsi classées, chez ces fœtus de 24 à 36 semaines de gestation. On observe que les bâillements diminuent à partir de 28 semaines et qu’il n’y a pas de différences entre garçons et filles.
Selon Nadja Reissland et coll. (Universités de Durham et Lancaster), les bâillements fœtaux sont potentiellement utilisables par les praticiens comme indicateurs supplémentaires de bonne santé, « le bâillement pouvant être lié au développement fœtal, en particulier à la maturation du cerveau ». On ne connaît pas la fonction du bâillement chez le fœtus, toutefois il ne semble pas lié au sommeil.
Jusqu’ici, l’existence de bâillements chez le fœtus restait un sujet débattu par les spécialistes.
› Dr BÉ. V.
PloS ONE, 21 novembre 2012.

Comment le personnel hospitalier perçoit les Roms

1 décembre 2012

Une chercheuse a enquêté sur la relation parfois compliquée entre les soignants et les patients roms. Des témoignages qui reflètent aussi les idées reçues autour de cette population.

Commission Stasi (2003), débats sur l’identité nationale et le voile intégral dans les lieux publics (2009 et 2010)... à chaque crispation autour des enjeux de «communautarisme» ou de «repli identitaire» l’hôpital cristallise l’attention. Lieu ouvert sur la société, et que tout le monde fréquente un jour ou l’autre, «c’est une caisse de résonnance privilégiée des débats publics», estime Dorothée Prud’homme. Forte de cette conviction la chercheuse (lire son interview à Libération.fr) a interrogé, dans le cadre de son travail de terrain pour sa thèse de doctorat, des professionnels hospitaliers dans quatre établissements publics d’Ile-de-France (personnel médical, paramédical, administratif). L’idée directrice était notamment de recueillir une parole libre sur leur perception de la population Rom et leur interprétation des usages que les patients roms font de l’hôpital.




le dimanche de 20h à 20h30
Ecoutez l'émission28 minutes

Brigitte Fontaine

18.11.2012 - 20:00

Brigitte Fontaine CÉCILE MAUREL ©
France Culture célèbre les Mauvais Genres, du 16 au 18 novembre 2012
Mauvais Genres, c’est depuis 1997 une émission produite par François Angelier sur France Culture, le samedi de 22h à minuit.
 Mauvais Genres, c’est désormais un Festival dont la première édition se déroulera à La Criée, Théâtre national de Marseille,  du 16 au 18 novembre, et aux mêmes dates un week-end dédié à tous les « mauvais genres»  sur l’antenne de France Culture.
C’est enfin un Prix du livre Mauvais Genres, décerné par France Culture et le Nouvel Observateur.

"Je mesure un mètre soixante-neuf, je suis bourrée d’alexandrins et de séries noires, je suis une femelle francophone de race blanche."
Tels sont les premiers mots de ce Portrait de l’artiste en déshabillé de soie publié chez Actes Sud. 
Le sait-on, Brigitte Fontaine est tout d’abord un écrivain qui se réclame d’une famille, celle de Tennessee Williams dont elle dit qu’il est un frère en littérature.
Écrivain, Brigitte Fontaine ? Assurément, mais surtout poète, et cette poésie nous tient en haleine jusqu’au bout, jusqu’à ce constat :
"On est des films d’épouvante, on s’époumone, on se plaint, on est fatigués, on est vieux, on est malade, on est des loques, des nuls. Des emmerdeurs, quoi. On fait chier Dieu." -présentation de l'éditeur-

Née en 1939 à Morlaix, Brigitte Fontaine est auteur-compositeur-interprète, comédienne, dramaturge et écrivain.
Elle joue aux côtés d’Albert Dupontel et de Benoît Poelvoorde dans Le grand soir, le dernier film de Benoît Delépine et Gustave Kervern. 
La liste des concerts qu’elle donnera à l’automne 2012 est disponible sur son site brigitte.fontaine.artiste


du lundi au vendredi de 20h à 20h30
Ecoutez l'émission27 minutes


Joëlle Brunerie - Kauffmann (1/5)

26.11.2012 - 20:00
Par Virginie Bloch-Lainé. Réalisation : Anne Sécheret. Prise de son : Alexandre James. Avec la collaboration de Claire Poinsignon.
Joëlle Brunerie-Kauffmann est née en 1943, en Bretagne, dans une famille catholique où l’on ne plaisantait pas avec la discipline. Les filles faisaient leur scolarité chez les sœurs, le garçon, à la laïque. Le père s’est élevé socialement jusqu’à devenir architecte, tandis que la mère s’occupait du foyer. Cette éducation stricte lui a donné le goût du travail et de la liberté.
A seize ans, bachelière, l’excellente élève Joëlle Brunerie-Kauffmann décide de faire des études de médecine, en partie pour embêter son père. Pire, elle choisit la gynécologie. Pire encore, comme à cette époque la contraception et l’avortement étaient interdits, elle s’engage pour l’une et pour l’autre, pratiquant des avortements clandestins. Elle le dira au cours de cette semaine d’entretiens, son engagement féministe n’était pas intellectuel, mais médical ; elle n’avait pas lu Le deuxième sexe chez les Ursulines.
Elle travaille activement à la diffusion en France de la méthode d’avortement dite Karman, qui remplace le curetage par l’aspiration du fœtus. C’est encore aujourd’hui la méthode utilisée. Après que la contraception et l’avortement sont autorisés, Joëlle-Brunerie-Kauffmann quitte le dispensaire d’Aubervilliers et dirige le centre d’interruption volontaire de grossesse de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart.
En 1985, un nouveau front de bataille s’ouvre pour Joëlle Brunerie-Kauffmann : son mari est enlevé au Liban, en même temps que le sociologue Michel Seurat. Pendant trois ans, elle fait ce que le Quai d’Orsay lui disait de ne pas faire : elle parle publiquement de cet enlèvement, et crée un comité de soutien à son mari. Elle le retrouve trois ans plus tard, en 1988. Aujourd’hui, le Liban, plus qu’un repère biographique, est un aimant pour elle : il y a ce qui fut fait avant, après, etpendant le Liban.
1) La Bretagne catholique, matrice d'une comabattante féministe de gauche


Centres de santé : une aubaine pour tous

C’est avec attention et intérêt que j’ai lu le courrier du Dr William Joubert, président du SML 72, paru dans Le Généraliste n° 2623 qui fait suite au remarquable article que ce journal a publié sur la médecine de soins salariée, illustrée entre autre par la création de deux centres de santé municipaux dans la Sarthe ces deux dernières années.

Permettez-moi de regretter que vous n’ayez pas pris l’initiative de vous informer auprès des organisations représentatives des centres de santé au cours de ces deux années, par exemple auprès de l’Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé. Votre article révèle en effet une méconnaissance des centres de santé et du statut des professionnels soignants qui y exercent. Nous aurions pu ainsi vous apporter toutes les précisions nécessaires sur la capacité des centres de santé à apporter une réponse adaptée et complémentaire à l’offre existante, mais aussi aux questions de santé publique et d’offre de soins primaires dont ont été saisis les élus de la Ferté Bernard, de Connerré, et aujourd’hui ceux d’autres communes du département.

Afin de rassurer nos confrères libéraux exerçant dans votre département, je vais apporter ici quelques éléments de réponse qui, je l’espère, lèveront les inquiétudes dont vous vous faites le porte-parole.

Éducation sexuelle à l'école: enfin un passage à l'acte ?

30 novembre 2012 | Par Lucie Delaporte - Mediapart.fr
Parler de sexe à l’école reste une question si brûlante que rares sont ceux qui s’y risquent.En dehors d’un rapide aperçu des fonctions reproductives, un couplet sur les maladies sexuellement transmissibles et un point sur la contraception… Rien ou presque. L’éducation à la sexualité dans ses multiples facettes est pourtant obligatoire depuis plus de dix ans, cadrée par une circulaire de février 2003 qui l'instaure même comme « une composante essentielle de la construction de la personne et de l'éducation du citoyen ». Au-delà des recommandations de santé publique, ce texte préconise ainsi de travailler sur « les différentes dimensions de la sexualité humaine, biologique affective, psychologique, juridique, sociale, culturelle et éthique », mais aussi de faire avec les élèves «l’analyse  des modèles et des rôles sociaux véhiculés par les médias en matière de sexualité », ce à raison de trois séances par an de l’école primaire au lycée. Un ambitieux programme… jamais mis en œuvre.
Aujourd'hui le ministère de l'éducation a dévoilé quelques mesures pour rendre enfin «effective» cette éducation à la sexualité dès l'école, en parallèle d'un programme de lutte contre les préjugés sexistes (voir notre article et l'onglet Prolonger). Un groupe de travail réunissant un chef d'établissement, des enseignants, des infirmières scolaires, un psychiatre et des associations a été constitué par Vincent Peillon pour qu'il propose un plan d'action d'ici fin décembre. Des programmes seront expérimentés dans cinq académies dans les prochains mois: Bordeau, Corse, Guadeloupe, Nancy-Metz et Rouen.

Le hasard, moteur de l'évolution

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Les sociétés humaines, comme les espèces, évoluent grâce à leur capacité d'adaptation à un environnement complexe et toujours changeant. Pour les espèces, l'adaptation repose sur des innovations morphologiques, physiologiques et comportementales. Ces innovations évolutives résultent de deux phénomènes. D'une part, des mutations génétiques, aléatoires, source des nouveautés, et d'autre part, de la sélection naturelle, véritable filtre qui préserve les nouveautés bénéfiques et élimine celles qui limitent la survie et la reproduction. Les mutations proposent, la sélection dispose. L'exploration de l'espace des possibles (formes, comportements ou physiologie), au gré des mutations aléatoires, joue donc un rôle moteur dans l'évolution des espèces, sans qu'un quelconque projet ne guide ce processus.

L'iboga, une racine aux pouvoirs hallucinants

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
En 1962, un jeune toxicomane, Howard Lotsof, expérimente avec six compagnons une nouvelle substance hallucinogène dont lui a parlé un ami chimiste : l'ibogaïne. Contre toute attente, après trente-six heures d'expérience, le jeune Américain et ses amis, tous accros à l'héroïne ou à la cocaïne, se sont libérés de leur dépendance. Un sevrage définitif pour Howard Lotsof et d'au moins six mois pour les autres, période durant laquelle ils sont restés en contact.
Hasard ou grande découverte ? Depuis les années 1980 et jusqu'à sa mort en 2010, Howard Lotsof n'a pas cessé de tenter de convaincre scientifiques, laboratoires, politiques et société civile de soigner les toxicomanes avec de l'ibogaïne. Cette molécule de la famille des alcaloïdes est extraite de l'iboga (Tabernanthe iboga), un arbuste endémique de l'Afrique centrale équatoriale. L'écorce de sa racine concentre une douzaine d'alcaloïdes très actifs utilisés dans la médecine traditionnelle et les cérémonies initiatiques bwiti au Gabon.
"Lorsque j'ai entendu parler de l'ibogaïne, je suis devenu très curieux, et sceptique. Et plus j'ai fait des expériences, plus cela est devenu intéressant", confie Stanley Glick, professeur et directeur de recherche au Centre de neuropharmacologie et de neurosciences à l'Albany Medical College à New York. En expérimentant la molécule sur des rats dépendants à la cocaïne et à la morphine, Stanley Glick a prouvé, en 1991, que l'ibogaïne réduit l'autoadministration de ces substances deux jours seulement après le traitement.

samedi 1 décembre 2012


La pensée du discours

La théorie du discours ouverte à de nouvelles épistémologies

Discours de place 5. Plaintes

17 novembre 2012
Par 

Nous avons tous autour de nous des plaintifs, qui occupent une part de leur discours à la plainte. Nous sommes tous, peu ou prou, plus ou moins, à certains moments de notre vie, ces locuteurs plaintifs, qui tiennent mordicus à la place que leur donne la plainte : la place de l’autre, la place de l’être reconnu par sa souffrance, son malaise, la place de la victime, en un mot. C’est une des meilleures places au monde, celle qui nous garantit d’être toujours au centre, d’être toujours considéré et soigné et surtout de maintenir cette autre catégorie nécessaire au dispositif de la plainte : le bourreau, ou le persécuteur.

Pratiques du thrène

Pour se plaindre, il faut parler. Et la plainte est un genre de discours dans lequel nous excellons, car nous avons une vieille tradition sur laquelle nous appuyer. Le thrène ou lamentation est un genre littéraire antique, dont les récitants occupent de véritables places sociales, aèdes, poètes, vocératrices. Les Lamentations de Jérémie et l‘Iliade sont les modèles du genre de la plainte, qui dessinent, dans l’ordre du discours, la place de la plainte pour les siècles ultérieurs : “Car mes soupirs sont nombreux, et mon cœur est souffrant” (fin du chapitre 1). Le Livre des Lamentations de l’Ancien Testament est une longue déploration de la destruction de Jérusalem qui a inspiré des mises en musique célèbres, dont celle de Tallis :


Fin du monde : la Nasa s'inquiète du nombre de suicides d'ados

Source de fanatisme, de perplexité ou de railleries, la fin du monde prévue pour le 21 décembre 2012 passionne. La Nasa, elle, s'inquiète de possibles suicides à venir chez les enfants et adolescents.

Marc Pédeau
Le 30/11/2012




Rochefort

L'ambulatoire amputé

Chargé de préparer le patient pour la petite chirurgie, le service ambulatoire pourrait voir ses effectifs passer de 13 à 8 infirmiers. Trop déficitaire selon la direction.

Moins d'infirmiers au service ambulatoire de l'hôpital. Telle est la nouvelle menace qui pèse depuis quelques jours au-dessus d'une partie du personnel hospitalier de Rochefort. Si le terme de « service ambulatoire » ne parle pas au grand public, le rôle des hommes et femmes qui le composent est primordial dans la prise en charge des patients.
Ce sont eux qui préparent toute personne admise pour la journée pour une intervention chirurgicale aussi bien en gastro-entérologie, en ophtalmologie qu'en orthopédie. Bref : vous rentrez à l'hôpital pour une opération de la cataracte ou une mauvaise fracture, ce sont les infirmiers du service ambulatoire qui vous badigeonnent, vous perfusent et assurent la surveillance postopératoire.

Le coma, une réorganisation plus qu’une déconnexion, des réseaux cérébraux

Contrairement à ce que l’on pensait, l’état de coma s’accompagne d’une réorganisation profonde des réseaux cérébraux et non d’une déconnexion partielle ou totale. Cette découverte issue d’un travail collaboratif INSERM/CNRS pourrait aider au diagnostic différentiel des états de coma.

Jean Claude Ameisen: "Faire partager les questions éthiques"

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

L'immunologiste Jean Claude Ameisen, nouveau président du Comité consultatif national d'éthique.
L'immunologiste Jean Claude Ameisen, nouveau président du Comité consultatif national d'éthique. | Jean-François Joly pour Le Monde

Médecin et chercheur, professeur d'immunologie et directeur du Centre d'études du vivant à l'université Paris-Diderot, mais aussi homme de radio, Jean Claude Ameisen est le nouveau président du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE).
Le CCNE fêtera ses 30 ans au printemps. Comment entendez-vous inscrire son rôle dans la société ? Le CCNE est le premier Comité consultatif national d'éthique créé au monde. Depuis 1983, il a eu, dans notre pays et dans le monde, un rôle de tout premier plan. J'attache une grande importance à sa mission d'animation d'une réflexion éthique dans la société. Les avancées scientifiques et les questions éthiques qu'elles soulèvent sont souvent traitées par les médias dans un contexte d'urgence. Le rôle du CCNE est de prendre du recul, de dégager les enjeux, d'explorer et de présenter les différentes options qui permettront aux citoyens de s'approprier la réflexion et de s'exprimer à partir d'un "choix libre et informé". Un processus au coeur de la démarche éthique biomédicale, et essentiel à la vie démocratique.

Exposition d'une femme
Note de la rédaction :
TT On aime beaucoup
Lettre d'une psychotique à son analyste
d’après Blandine Solange
mise en scène Philippe Adrien 
adaptation Dominique Frischer
version scénique Philippe Adrien
Incantatoire et fragile, cette confession nous plonge dans l’univers infréquentable de l’artiste en proie à la déraison : à la fois une mise à nu exhibitionniste et un autoportrait littéraire qui accompagne le travail pictural de l’auteur. Originaire d’une famille ouvrière des Vosges, Blandine Solange est diplômée de l’École des beaux-arts de Marseille, mais ne trouve que des emplois précaires. Sujette à des hallucinations, elle entreprend une psychanalyse. Les troubles qu’elle connaît évoquent toutefois la psychose. Vers 1992, alors qu’elle est hospitalisée en psychiatrie, elle rencontre un universitaire allemand dont elle partagera la vie. À leur séparation, huit ans plus tard, Blandine se met à écrire des textes d’une remarquable qualité littéraire, et à dessiner fiévreusement et exclusivement des hommes nus, à la manière d’Egon Schiele. Parallèlement, le délire reprend : défis, actes subversifs, excitation fébrile. « Mon délire, c’est l’art », déclare-t-elle. Jusqu’à son suicide en 2000, à l’âge de 43 ans, une question ne cesse de la hanter : est-elle folle ou non ? L’intimité d’un cabinet d’analyste – lieu du seul dire – se double ici d’une scène où s’expose un corps que mots, images, affects livrent au ravissement et à l’affolement.
15 NOVEMBRE // 16 DÉCEMBRE 2012
au Théâtre de la Tempête - salle Copi
du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 17h


vendredi 30 novembre 2012

Délit d’initié record autour d’un anticorps monoclonal testé dans la maladie d’Alzheimer

Les États-Unis ont porté plainte pour un délit d’initié ayant généré la somme record de 276 millions de dollars de bénéfices illicites grâce à des informations sur un médicament contre Alzheimer, le bapineuzumab* (anticorps monoclonal qui cible la protéine ß amyloïde) développé conjointement par les laboratoires Elan et Wyeth (groupe Pfizer). « Les accusations révélées ce jour décrivent des tricheries du début à la fin » autour des actions de deux laboratoires pharmaceutiques, Elan et Wyeth, « d’une ampleur qui n’a pas de précédent historique », affirme le procureur fédéral de Manhattan, Preet Bharara, dans un communiqué.
Législation PSY 

rapport : indicateurs de qualité généralisés en santé mentale - analyse descriptive des résultats agrégés et analyse des facteurs associés à la variabilité des résultats - campagne 2011

samedi 10 novembre 2012par Haute Autorité de Santé
Début 2012, la HAS a coordonné la deuxième campagne nationale de recueil des 3 indicateurs du thème « Qualité du dossier patient en santé mentale » impliquant les établissements ayant une activité en santé mentale (PSY) (Tenue du dossier patient, Délai d’envoi du courrier de fin d’hospitalisation, Dépistage des troubles nutritionnels). Après chaque campagne de recueil, la HAS rend compte des résultats agrégés dans un rapport d’analyse mis en ligne sur son site Internet. Ce rapport présente les principaux constats et faits marquants issus de l’analyse des résultats de la campagne 2011.

Date de l'étude : août 2012

Points clés

L’analyse descriptive des données 2011 permet plusieurs constats : 
- Une amélioration de tous les indicateurs est constatée mais un potentiel d’amélioration existe toujours, ainsi qu’une variabilité nationale et régionale des résultats obtenus, ce qui confirme la pertinence des indicateurs. 
- L’analyse du taux d’informatisation des dossiers confirme que celle-ci améliore significativement la qualité de la tenue du dossier, en particulier la qualité des prescriptions médicamenteuses. Cette informatisation reste faible an niveau national (16% des dossiers totalement informatisés) mais plus importante que dans les autres secteurs d’activité.

Canal-U/Médecine

COLLÈGE DE FRANCE - RECHERCHE EN PSYCHIATRIE : PATHOLOGIES MULTIPLES, MODÈLES COMMUNS ?

Anne FAGOT-LARGEAULT 

Professeur au Collège de France (Paris, Chaire de philosophie des sciences biologiques et médicales), et médecin spécialiste attaché à l'Assistance Publique de Paris (Créteil, Hôpital Henri Mondor, psychiatrie).


Parcours
- Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure (Jourdan), agrégée de philosophie, Ph.D. Logic and philosophy of science (Stanford University, 1971),
- Docteur en médecine (Université Paris-XII, 1978), CES de psychiatrie,
- Docteur ès lettres et sciences humaines (Université Paris-X, 1986).


La recherche en psychiatrie depuis les années 1950 a été, ou bien orientée par la psychanalyse (études de cas), ou bien centrée sur les essais cliniques de nouveaux médicaments. Les travaux réalisés autour de la classification ont été discutés et critiqués, mais jusqu'ici sans impact théorique bien clair. Dans les années 1990 huit rapports officiels rédigés en France établissaient que la recherche en psychiatrie est d'une grande pauvreté, non parce que les psychiatres manquent d'hypothèses, mais parce qu'ils n'ont pas une idée claire des méthodes de recherche qui peuvent faire progresser leur discipline. Cependant, aux frontières de la discipline, des méthodologies neuves se développent et mettent en évidence des résultats intéressants pour la compréhension des pathologies psychiatriques: enquête génétique, imagerie cérébrale, analyse linguistique de fragments de discours chez des patients schizophrènes, comparaison des stratégies psychothérapeutiques, nouvelles techniques d'évaluation des pratiques de soin, etc. L'objectif du séminaire est, comme son titre l'indique, de montrer que certaines avancées contemporaines des neurosciences sont susceptibles de relativiser les distinctions opérées par la classification des troubles mentaux, ou d'éclairer les rapports entre les aspects biologiques et comportementaux des pathologies psychiatriques. Le psychiatre (et Nobel 2000) Erik Kandel exhortait les psychiatres `biologistes' et les psychiatres-'analytiques' á unir leurs efforts pour donner á la recherche sur les maladies mentales un nouvel élan, et proposer aux personnes qui souffrent de troubles mentaux des perspectives de soin différentes de ce que donne aujourd'hui l'alliance entre écoute et chimio-prescription.

MERCREDI 21 NOVEMBRE 2012
2. Pourquoi fabriquer le vivant ?

Par Caroline Lachowsky
Deuxième partie de l'émission avec Pierre-Henri Gouyon, biologiste et Miguel Benasayag, philosophe, pour tenter de répondre à la question : «Pourquoi fabriquer le vivant ? »

Dans leurs laboratoires, des biologistes espèrent aujourd'hui pouvoir « fabriquer la vie ». Grâce aux formidables avancées des sciences et des techniques, nous disent-ils, « tout est possible ». Et pourtant, dans nos sociétés postmodernes, cette vieille croyance qui fondait l'idéologie du progrès, garant du bonheur à venir, apparaît définitivement obsolète : la fin de cette idéologie a accouché en Occident de la domination sans partage de l'individualisme, qui mine désormais profondément le lien social. Comment expliquer ce paradoxe entre la technoscience triomphante et la profonde crise des fondements de la pensée qui caractérise notre époque ?

Pour tenter de répondre à ces questions, nous recevons Pierre-Henri Gouyon, biologiste, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste. Tous deux sont les auteurs du livre « Fabriquer le vivant ? » paru aux éditions La Découverte.