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vendredi 27 avril 2012

Un hôpital pour détenus doit être mis en service en mai 2013 à Seclin


Sa construction lancée, un hôpital pour détenus doit être mis en service en mai 2013 à Seclin

26.02.2012PAR STÉPHANE HUBIN
 Depuis janvier, le chantier de construction du futur hôpital psychiatrique pour détenus a démarré à Seclin.Depuis janvier, le chantier de construction du futur hôpital psychiatrique pour détenus a démarré à Seclin.
Lors de sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy avait inscrit leur mise en place dans son programme. Depuis, trois Unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) ont été ouvertes à Lyon, Nancy et Toulouse, et quatre nouvelles constructions viennent d'être lancées. Parmi elles, celle du futur UHSA de Seclin, qui pourra accueillir, mi-2013, une soixantaine de détenus souffrant de pathologies psychiatriques, dans un environnement aussi sécurisé que celui d'une prison.
Jusqu'alors pris en charge dans des établissements psychiatriques classiques ayant l'agrément du ministère de la Justice, les détenus français devraient, au terme du programme de construction des dix-sept Unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) qui doivent mailler le territoire national ces prochaines années, être pris en charge dans ces hôpitaux d'un nouveau genre. Pour la zone pénitentiaire interrégionale du Nord (comprenant les régions Nord - Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie), le ministère de la Justice a jeté son dévolu, dès 2009, sur Seclin, à quelques encablures de la prison d'Annoeullin, avec l'objectif d'une ouverture en 2011.
Avec deux années de retard, le projet de l'UHSA de Seclin a démarré ces dernières semaines sur un terrain de 18 500 m² que l'hôpital seclinois a cédé pour le projet. Tandis que les flèches de deux grues viennent d'être érigées sur le site qui jouxte le CH et le collège Demailly, on s'active à faire sortir de terre, d'ici février 2013, un bâtiment de 4 200 m² qui pourra accueillir, au sein de trois unités pavillonnaires distinctes, 60 détenus présentant de pathologies psychiatriques ne nécessitant pas une prise en charge dans les UMD, Unités pour malades difficiles, qui accueillent elles les cas très lourds ou les patients dits dangereux.
« L'UHSA de Seclin sera ni plus ni moins qu'un hôpital, sauf qu'il s'adressera à des personnes sous la main de la justice », assure Christian Caplier, directeur adjoint du CHR de Lille et directeur du pôle de psychiatrie et de médecine en milieu pénitentiaire, qui dirige le dossier de l'UHSA de Seclin. « L'établissement fonctionnera dans un milieu purement soignant », avec 120 personnels (infirmiers, aides-soignants, psychologues, médecins et internes, spécifiquement formés).
A ceci près qu'outre la présence de parloirs, l'hôpital sera ceint d'un mur paysager de 5 mètres de haut, lui-même protégé par un grillage végétalisé installé cinq mètres plus loin. Les entrées et sorties se feront par sas sécurisé par du personnel pénitentiaire, comme à la prison d'Annoeullin. Sur les 22,4 M € de coût global de l'opération, prise en charge par le ministère de la Santé, 2,4 M € seront absorbés par l'équipement de l'hôpital en matériel de sécurité, une dépense réglée par le ministère de la Justice. Comme pour tout établissement pénitentiaire classique, l'administration y effectuera des essais du dispositif de sécurité une fois le bâtiment livré, en février 2013. Les premiers détenus, qui pourront être aussi bien des hospitalisés d'office que des hospitalisés avec consentement, ne devraient ainsi être accueillis à Seclin que vers mai 2013 dans la première des trois unités que comptera le site, les deux autres devant ouvrir en septembre 2013 et janvier 2014. Pour le rendre autonome, l'UHSA disposera d'une voirie d'accès propre sur 800 mètres depuis la route de Gondecourt, qui passera derrière le collège. •

Réponse ouverte de parents d’enfants autistes aux journalistes, philosophes et psychanalystes

Pour une vraie liberté d’expression et d’opinion, en réponse à :
Bernard Golse (Magazine de la Santé, France 5, 14/02)
Jean-Claude Maleval (Lacan Quotidien le 15/02)
Jean-François Rey (Le Monde du 22/02)
Le Parti Communiste Français (L’Humanité du 13/02)
Le Collectif des 39 et le Cercle Freudien (communiqué du 22/02)
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Les antidépresseurs chez l'enfant en débat


Les antidépresseurs chez l'enfant en débat

Par figaro icon Aude Rambaud - le 22/02/2012
Une étude doute du risque de suicide lié à l'absorption de ces médicaments. Mais, selon les spécialistes, leur usage doit rester très limité.
L'utilisation des antidépresseurs chez les enfants et les adolescents est un art difficile. Depuis quelques années, la prescription de ces médicaments chez les enfants fait l'objet d'une mise en garde sérieuse, certaines études ayant mis en évidence un risque de suicide accru chez ceux ainsi traités.
Une nouvelle étude américaine publiée le 6 février dernier dans The archives of General Psychiatry sur ce sujet se veut plus rassurante. Les auteurs ont réétudié quatre essais cliniques portant sur l'administration de fluoxétine chez des enfants et des adolescents et montrent, en intégrant différents critères d'évaluation, qu'il n'y a finalement pas de relation significative entre ce traitement et les idées et comportements suicidaires chez les 7-18 ans, même en cas d'efficacité du médicament sur les symptômes dépressifs.
Aucune étude ne permet aujourd'hui de prouver le lien de cause à effet entre un antidépresseur et le risque suicidaire mais, en l'état actuel des connaissances, «il est déconseillé de prescrire un antidépresseur en première intention à un mineur, clarifie le Pr Marie-Michèle Bourrat (Limoges), présidente de la Société française de psychiatrie de l'enfant, de l'adolescent et des disciplines associées, notamment en raison des effets indésirables de ces molécules: risque cardiaque, céphalées, insomnies, désinhibitions, etc.». La psychothérapie reste la référence.

Des consultations en urgence

Dans certaines situations très précises de dépression majeure, la prescription demeure possible mais «doit être très raisonnée et effectuée par un spécialiste pour une évaluation rigoureuse de l'état du patient. Des consultations en urgence sont proposées pour cela dans des centres de psychiatrie», insiste-t-elle.
En outre, «c'est tout un ensemble de mesures de soins et d'accompagnement, pouvant inclure le traitement antidépresseur, qui va créer des conditions de sécurité et de confiance, pour essayer de prévenir au mieux les éventuels risques de passage à l'acte», renchérit le Pr Jean-Philippe Raynaud, chef du service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent au CHU de Toulouse.
Cette nouvelle étude ne serait pas dénuée de critiques. «C'est une erreur scientifique d'intégrer dans un même échantillon des jeunes de 7 à 18 ans,précise le Pr Maurice Corcos. Les enfants et les adolescents ont des comportements et des réponses très différentes aux traitements et chaque individu réagit lui-même de façon indépendante à la maladie ou à sa prise en charge au sein de chaque tranche d'âge. Chez la personne âgée, la dépression est un facteur de risque majeur de suicide mais chez l'adolescent c'est beaucoup plus complexe. Les facteurs individuels psychologiques et environnementaux sont prédominants. Des jeunes non dépressifs se suicident par exemple sans crier gare.»
En 2004, l'analyse des effets indésirables de 25 études cliniques portant sur huit antidépresseurs de la classe des inhibiteurs de recapture de la sérotonine utilisées dans différentes tranches d'âges avait interpellé l'Agence américaine du médicament. Elle révélait une augmentation du risque d'idées et de comportements suicidaires chez les mineurs ayant pris ces traitements, même si aucun passage à l'acte n'avait été à déplorer. Deux ans plus tard, l'agence étendait son alerte aux jeunes adultes jusqu'à 25 ans.

Un effet paradoxal

Branle-bas de combat outre-Atlantique. Des médicaments censés réduire le risque de suicide et qui semblent au contraire l'augmenter! L'Agence américaine du médicament a alors imposé à tous les fabricants un gros cadre noir appelé black box warning sur les notices, signifiant clairement ce risque aux utilisateurs. Selon l'Agence du médicament américaine, ces médicaments augmenteraient le risque d'idées suicidaires entre 8 et 18 ans, voir 25 ans, y compris en cas de bénéfice sur les symptômes dépressifs. Cet effet, qui peut sembler paradoxal, est montré du doigt depuis 2004.
En 2006, l'Agence française du médicament émet ses propres recommandations et déconseille l'usage des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de sérotonine à l'exception de la fluoxétine dans le traitement de la dépression chez l'enfant et l'adolescent en raison d'un risque de comportement suicidaire (idées suicidaires, tentatives de suicide) et/ou hostile (agressivité, comportement d'opposition, colère). «Les antidépresseurs sont théoriquement susceptibles d'augmenter le risque d'idées et de gestes suicidaires en début de traitement en raison de la levée de l'inhibition liée à la maladie. Les patients sortent d'une phase de ralentissement psychique et physique et cela peut expliquer un passage à l'acte», explique le Pr Maurice Corcos, chef du département de psychiatrie de l'adolescent à l'Institut Montsouris, à Paris.




Bordeaux

Demain, une journée rendra hommage au psychiatre et psychanalyste bordelais.

Michel Demangeat sera évoqué aujourd'hui, de 9 heures à 18 heures.

Michel Demangeat sera évoqué aujourd'hui, de 9 heures à 18 heures. (photo archives « sud ouest »)

Ceci est une journée en forme d'hommage certes, mais qui sera aussi l'occasion de nouvelles questions, d'autres défis à poursuivre, d'autres travaux à prolonger. Michel Demangeat, psychiatre et psychanalyste bordelais, est mort l'année dernière, à l'âge de 83 ans. Demain vendredi, à l'Athénée municipal de Bordeaux, entre 9 et 18 heures, ses pairs viendront évoquer sa mémoire, et poursuivre son itinéraire.
Michel Demangeat, psychiatre, a fait sa formation analytique avec Lacan et fut tout au long de sa vie un précurseur. « Il a été la cheville ouvrière de la création du premier hôpital de jour pour malades mentaux en 1972.
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L’insertion pour fil rouge
le 19/04/2012 

Les salariés de l’Atelier du Coin Montceau réalisent des affiches  sur le cinéma, pour une exposition prochaine à Dijon.  Photo C.R.
Les salariés de l’Atelier du Coin Montceau réalisent des affiches sur le cinéma, pour une exposition prochaine à Dijon. Photo C.R.
Créé en 1992 sous l’impulsion de l’équipe de psychiatrie de la Société de secours de Bourgogne et d’artistes peintres de l’association Malin plaisir, l’Atelier du Coin a tout d’abord accueilli des personnes atteintes de maladies psychiques.
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Un souvenir d’incendie

La psychanalyse se consacre à la libération psychique individuelle ; mais la découverte des craintes, des désirs, des fantasmes n’est pas sans influence sur la perception des valeurs communément admises et du bien-fondé des hiérarchies dominantes. Elle contribue ainsi à un affranchissement des modèles politiques considérés comme la seule réalité possible.
par Max Dorra, avril 2012
La lutte des classes a-t-elle un contenu latent 
Henri Lefebvre, Le Manifeste différentialiste
Tout pouvoir repose, en dernière analyse, sur la capacité d’angoisser, d’infantiliser. De réactiver une peur, celle éprouvée face à l’autre,l’étranger. Le jugement de valeur qu’un autre porte sur nous — son attitude, sa mimique, à l’évidence l’expriment — peut en effet provoquer notre angoisse. De son appréciation, de l’estime qu’il nous porte, du crédit qu’il nous accorde dépendra pendant le temps de l’échange (appréciation, estime, crédit, échange : l’économie, on le voit, hante les mots) notre force d’exister, de persévérer dans notre être. Bref, notre accès à la banque du sens.
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Pour des usagers de la psychatrie acteurs de leur propre vie.




Pour des usagers de la psychatrie acteurs de leur propre vie.
Rétablissement, inclusion sociale







Auteur :  |  |

Editeur : ERÈS

Année : 03/2012

Les trois notions, rétablissement, inclusion sociale et empowerment, créent un nouveau paradigme qui situe l'usager de la psychiatrie comme moteur de sa  propre vie, au sein d'une collectivité dans laquelle il est citoyen à part entière et où les services de santé mentale se donnent les moyens de soutenir son autonomie plutôt que de perpétuer son rôle traditionnel de « patient ».
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Freud et ses tapis...
Freud et ses tapis...© ANN RONAN PICTURE LIBRARY / PHOTO12

Un tapis sur le divan de Freud, une histoire pour un objet


"Le rêve dans un tapis" est le nom d'une exposition proposée au musée départemental de Labastide Rouairoux, jusqu'à la fin du mois de mai. Le fil conducteur choisi est un certain Freud...

Voici donc une histoire psychanalytique du tapis... ou presque. La commissaire de cette exposition, Anne Deguelle, artiste plasticienne, a choisi pour évoquer cet objet de prendre celui qui lui paraissait le plus emblématique : le tapis qui ornait le divan de Freud dans son bureau de Londres. Il en existait justement un dans le fond du musée départemental. Il s'agissait d'un tapis des nomades Qashquai, au style orné de décors végétaux et animaliers, dans un univers onirique. La scénographe trouvait le lien entre ce tapis et le monde des rêves explorés par le père de la psychanalyse intéressant. Elle a donc mené son exposition dans ce sens, avec des rêves représentés en sons et en images sublimatives.

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Suicide d’enfants : les psys évoquent des «responsabilités au pluriel»
le 23.03.12 
Le suicide des trois enfants âgé de 11 et 12 ans, dans la wilaya de Tizi Ouzou, en l’espace de 48 heures, a remis sur table le manque d’infrastructures sanitaires, en particulier psychologiques au niveau des établissements scolaires.

Le suicide est un acte commis par une seule personne, mais la responsabilité est partagée entre les proches, l’école, la société et les médias, estime le docteur Mustapha Bouzidi, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent et enseignant à l’université de Tizi Ouzou. Pour lui, on ne peut parler de coupable lorsqu’il s’agit d’un suicide, mais de «responsabilités au pluriel». Mieux vaut prévenir que guérir. Et la prévention est l’affaire de tous, insiste le psychiatre. «Aujourd’hui, l’enfant est ‘‘confié’’ à la télévision, internet et les jeux électroniques, sources de violence. Les parents doivent surveiller leurs enfants et les faire suivre chez un psychologue s’ils jugent leur cas compliqué. L’école également doit mettre du sien et se doter d’équipes pluridisciplinaires pour assurer un suivi psychologique des enfants en difficulté», conseille Dr Bouzidi.

Cet évènement tragique n’est pas un cas isolé ni une nouveauté. «Le suicide d’adulte semble ne pas susciter l’intérêt des concernés, à savoir les spécialistes et professionnels de la santé, pour effectuer des études approfondies et des statistiques afin de déceler les raisons et les solutions de ce phénomène. Encore moins le suicide d’enfants qui prend de l’ampleur et qui, faut-il le préciser, n’est pas propre à Tizi Ouzou», affirme le psychiatre. La difficulté de recenser les cas de suicide d’enfants revient, selon Mahmoud Boudarene, psychiatre dans la même wilaya, aux procédés entrepris par les enfants suicidaires. «Généralement, les accidents de voiture ou les chutes sont considérés comme des accidents alors qu’en réalité, certains sont l’œuvre de la victime elle-même. Un enfant peut se jeter sur une voiture ou dans un puits pour mettre fin à ses jours.

Mais dans les trois derniers cas, le suicide a vite été avéré grâce au procédé peu habituel chez l’enfant, qui est la pendaison», explique Dr Boudarene. Par ailleurs, nos deux interlocuteurs s’accordent à dire que les hypothèses avancées jusque-là, quant aux raisons de ces actes fatals, expliquent ce geste par l’échec scolaire. Or, ce dernier ne peut être le seul facteur, car une goutte ne fait déborder qu’un vase déjà plein.      

Lamia Tagzout