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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 26 février 2012


Les Livres de Psychanalyse



PSYCHANALYSE ET PSYCHOSOMATIQUE. Le corps et l'écrit

Monique Liart


Février 2012 - L'harmattan - 21 €

Selon la théorie lacanienne, le phénomène psychosomatique est une lésion corporelle dont la causalité est psychique. A la limite de nos élaborations conceptuelles, ce phénomène ne répond pas à l'interprétation signifiante, car il est du registre de l'écrit, du hiéroglyphe. Il s'imprime à même le corps. Il opère donc comme un nombre : comptage d'une jouissance inconnue du sujet. A défaut de pouvoir promettre de guérir le phénomène psychosomatique, la psychanalyse peut apprendre au sujet à déchiffrer ce sceau énigmatique.

Les Livres de Philosophie


Les airs de famille. Une philosophie des affinités

François Noudelmann


Février 2011 - Gallimard - Collection blanche 

Les ressemblances de famille s'attachent à des motifs saugrenus : la forme d'un nez, un grain de beauté, une allure décidée, mais aussi un tempérament sexuel ou une maladie héréditaire. Relier des êtres qui se ressemblent – l'enfant à ses parents, l'animal à sa race – confirme l'ordre du monde. Chacun trouve sa place dans le déroulé des filiations.
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Les Livres de Philosophie



Note préparatoires à "L'essence de la manifestation" : la subjectivité

Revue internationale Michel Henry n°3 - 2012


Mars 2012 - Presses universitaires de Louvain 

À l'occasion du dixième anniversaire de la mort du philosophe français, le Fonds Michel Henry de l'Université de Louvain consacre le troisième numéro de sa Revue Internationale à la question de la subjectivité, et offre au lecteur près de quatre cent feuillets de notes préparatoires à son œuvre maîtresse de 1963, L'essence de la manifestation. En des temps de déconstruction généralisée de toute « philosophie du sujet », Michel Henry notait pour lui-même : « Nous avons encore cette tâche, si paradoxal que cela puisse paraître : découvrir la subjectivité ». Mais quelle figure de la subjectivité reste-t-il donc à « découvrir », en quoi cette découverte résiste-t-elle à ses mises en question successives et comment situer un tel projet dans l'espace de la tradition phénoménologique dont M. Henry n'aura jamais cessé de se revendiquer et dont il est aujourd'hui considéré comme l'un des principaux représentants ? Autant de questions que ces textes jusqu’ici inédits — en révélant l’arrière-fond, parfois surprenant, d’une pensée souvent considérée à tort comme dogmatique et monolithique — permettent de reposer, et dont il s’agit d’évaluer la portée, les enjeux, et finalement l’actualité.
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“Actualités de la psychanalyse”


Discussion autour du film : A DANGEROUS METHOD avec Geneviève Morel

A DANGEROUS METHOD de David Cronenberg, GB/Allemagne/Suisse, 1h39. Une discussion animée par Geneviève Morel (psychanalyste). En partenariat avec l'ALEPH (association pour l'Etude de la psychanalyse et de son Histoire).

Sherlock Holmes, enquêteur freudien

Traversée | LE MONDE DES LIVRES | 16.02.12 |
Couverture de l'ouvrage d'Emmanuel Le Bret, "Conan Doyle contre Sherlock Holmes" (Les Editions du Moment).
Couverture de l'ouvrage d'Emmanuel Le Bret, "Conan Doyle contre Sherlock Holmes" (Les Editions du Moment).LES EDITIONS DU MOMENT

Dans un magistral essai de 1979, Crisi della ragione (dont un extrait fut publié en 1980, par la revue Le Débat, sous le titre "Signes, traces, pistes. Racines d'un paradigme de l'indice"), Carlo Ginzburg remarquait que, vers la fin du XIXe siècle, le champ des sciences humaines et de la littérature avait vu l'émergence d'un modèle de pensée qui renvoyait à l'idée que la société humaine était partagée entre quête rationnelle et attirance vers l'occulte, entre esprit logique et délire paranoïaque.

Et pour définir ce qu'il appelait le "paradigme de l'indice" - c'est-à-dire une chose trouble et dérangeante -, il associait trois noms : Giovanni Morelli (1816-1891), inventeur d'une méthode susceptible de distinguer les oeuvres d'art des imitations, et donc de dépister les faussaires ; Sigmund Freud, fondateur d'une science de l'inconscient accordant à des éléments insignifiants une valeur déterminante (lapsus, actes manqués, rêves, etc.) ; et Sherlock Holmes, célèbre détective, passé maître dans l'art de résoudre une énigme par la simple observation de quelques traces : cendres, poils, fils de tissu, poussière, lambeaux de peau...
S'il est exact de dire que toute la fin du XIXe siècle fut hantée par l'irruption d'un discours narratif, fondé autant sur la soumission au positivisme que sur la fascination pour les signes de l'anormalité, il est insolite de constater qu'un personnage de fiction, Sherlock Holmes, a pu devenir à ce point réel que l'on a presque oublié le nom de son créateur : Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930), écrivain victorien, né à Edimbourg, disciple d'Edgar Poe, médecin engagé en Afrique du Sud contre les Boers, rebelle et visionnaire, et qui épousa aussi passionnément la cause du spiritisme que celle de sa mère, à laquelle il obéissait en toutes choses.
C'est en s'inspirant de cette thématique du double obscur qu'Emmanuel Le Bret montre dans un essai biographique comment Conan Doyle fut contraint, sa vie durant, de faire exister Sherlock alors qu'il rêvait d'être l'égal de Walter Scott ou d'Alexandre Dumas. Sir Arthur accordait beaucoup plus d'importance à ses romans, à ses essais et à son théâtre - oeuvre immense que plus personne ne lit aujourd'hui - qu'à la saga du détective, son double maudit...
Né en 1854, Sherlock, célibataire endurci et violoniste mélancolique, au physique longiligne, amateur d'opium, de tabac et de combats martiaux, apparaît pour la première fois en 1887 dans Une étude en rouge, flanqué de son biographe, le docteur John Watson, avec lequel il partage un appartement situé à Londres, au 221b Baker Street. Jamais, sous la plume de Doyle, il ne prononcera la phrase qu'on lui attribuera dans un film de 1929 : "Elémentaire, mon cher Watson".
Au fil des années, et grâce au Strand Magazine, qui lui sert de support, Sherlock raconté par Watson peaufine sa méthode à travers une longue série de feuilletons vendus à plus de trois cent mille exemplaires : Au pays des mormons, Le Signe des quatre, Les Aventures de Sherlock Holmes, etc.
Sans cesse confondu avec son héros, Conan Doyle, exaspéré, décide en 1893 de le faire mourir, à l'âge de 39 ans, au bord des chutes de Reichenbach, en Suisse, dans un combat singulier avec son pire ennemi, le professeur James Moriarty, incarnation de la mauvaise science et surnommé le "Napoléon du crime" : "Aussitôt, écrit Le Bret, la rumeur enfle (...) et quantité d'inconnus se mettent en grève (...) ou portent un brassard de crêpe noir."
Pendant dix ans, Doyle se sent libéré de son mal intérieur : "Je ne pourrais lefaire revivre, au moins pour quelques années. J'ai une telle overdose de lui - comme un pâté de foie gras dont j'aurais trop mangé - que l'évocation de son nom me donne encore la nausée."
Et pourtant, en 1903, honteux d'avoir fait triompher le mal (Moriarty), il ressuscite son héros, d'abord dans Le Chien des Baskerville, dont il situe l'action avant la mort de Holmes, puis dans une série de nouvelles aventures. Le monde anglophone soupire d'aise et le Strand Magazine double ses abonnements. Plus jamais Sir Arthur ne fera disparaître Sherlock. Au total, il lui aura consacré quatre romans et cinquante-six nouvelles (le "canon"), le tout traduit en cent dix langues. A quoi s'ajoutent, quatre-vingts ans après sa mort, deux cents films, deux mille pastiches, des centaines de romans, plusieurs musées et une prolifération d'instituts d'holmésiologie, répartis dans le monde et voués à l'étude du "canon" et de ses variantes.
Parmi eux, la société holmésienne de Chicago, longtemps présidée par Ely M. Liebow, auteur d'un roman féministe, Sept femmes contre Edimbourg (traduit par Françoise Jaouën, Baker Street éditeur, 400 p., 21 €), qui met en scène le véritable docteur Joe Bell, l'un des modèles de Sherlock.
De son côté, s'inspirant de la thèse de Carlo Ginzburg, Dominique Meyer-Bolzinger montre que Sherlock, mi-savant, mi-sorcier, anticipe l'approche psychanalytique : en effet, sa méthode d'investigation se réfère à une clinique des signes contemporaine de Joseph Babinski (1857-1932), inventeur d'une sémiologie lésionnelle qui le conduira à isoler le fameux signe du réflexe inverse du gros orteil, permettant de déceler une lésion de la voie pyramidale. Notons au passage que ce génial neurologue, très "sherlockien", était un être double, aussi positiviste que fasciné par les phénomènes de télépathie.
Dominique Meyer-Bolzinger étudie le profil de deux successeurs de Sherlock : Hercule Poirot, qui accompagna Agatha Christie pendant cinquante-cinq ans (1920-1975), et Jules Maigret, qui fut, de 1931 à 1972, l'ombre de Simenon. L'un et l'autre, selon elle, auraient lié le "paradigme indiciel" à la psychanalyse, contribuant ainsi à une "pérennité psychique" du modèle holmésien. La thèse se trouve d'ailleurs reprise par le psychanalyste Patrick Avrane dans Sherlock Holmes & Cie. Détectives de l'inconscient (Campagne première, 200 p., 20 €), qui compare la position du psychanalyste à celle d'un détective de l'âme.
A tous les lecteurs souffrant de dépression, on recommandera le roman jubilatoire de Jean-Marcel Erre, Le Mystère Sherlock. A la manière d'un David Lodge qui aurait adopté le style de Raymond Roussel, l'auteur relate la saga de dix éminents universitaires holmésiens réunis en congrès à l'Hôtel Baker Street de Meiringen, village situé dans le canton de Berne où rôde le fantôme de Moriarty.
Chacun rivalise dans l'art de la déduction, du pastiche et de l'indice. Survient alors une avalanche. Quand les pompiers arrivent, ils trouvent dix cadavres allongés derrière la porte d'entrée. Qui les a assassinés ? Au terme d'une enquête menée tambour battant, le commissaire Lestrade croit résoudrel'énigme. Mais connaît-il la vraie vérité ?
Pour le savoir, on pourra enfin se reporter à un roman célèbre, La Solution à 7 %(Robert Laffont, 1975, disponible en poche aux éditions J'ai lu), tiré d'un prétendu manuscrit inédit de Watson et rédigé en fait par Nicholas Meyer, un freudo-holmésien convaincu. Se substituant au bon docteur, l'auteur raconte comment Sherlock, gavé de cocaïne, se rendit à Vienne, vers 1891, pour se faire soignerpar Freud. Celui-ci découvrit dans l'inconscient de son patient un souvenird'enfance qu'il préféra laisser enfoui ne sachant pas s'il s'agissait d'un fantasme ou d'un indice fiable. Toujours est-il que Moriarty, le savant démoniaque, était là dans le lit de la mère du détective.
On ne trouve à Londres aucune trace de cette visite : ni au Freud Museum, ni au Sherlock Holmes Museum. Avis aux amateurs d'énigmes.
Elisabeth Roudinesco

Ouvrages

Conan Doyle contre Sherlock Holmes, d'Emmanuel Le Bret
Ecrivain et essayiste, Emmanuel Le Bret analyse les relations complexes entre Sir Arthur Conan Doyle, rénovateur du roman policier et adepte du spiritisme, et son héros devenu plus célèbre que lui. Sa vie durant, il eut à souffrir de son double littéraire, génial détective, au point de le faire mourir. Et être ensuite contraint de le ressusciter.
Les Editions du Moment, 200 p., 18,50 €.

La Méthode de Sherlock Holmes. De la clinique à la critique, de Dominique Meyer-Bolzinger
Universitaire et spécialiste du roman policier, l'auteur examine les rapports entre la méthode de Sherlock Holmes, fondée sur l'analyse des indices, et la clinique médicale de la fin du XIXe siècle, la neurologie notamment, pour montrer qu'elle anticipe l'approche psychanalytique inventée par Sigmund Freud.
Campagne Première, 198 p., 20 €.

Le Mystère Sherlock, de J.M. Erre
Le romancier J.M. Erre imagine un congrès réunissant dix éminents "holmésiens" au coeur d'un village suisse. Après une avalanche, ils sont transformés en cadavres, et c'est un commissaire, sorte d'Hercule Poirot moderne, qui tente de résoudre l'énigme. Non loin de là, rôde le fantôme du méchant James Moriarty, double maléfique de Sherlock Holmes, refoulé dans les profondeurs de son inconscient.
Buchet-Chastel, 328 p., 20 €.



Guy Baillon





Le pouvoir, la psychanalyse, la psychiatrie, et le désir "d'interdire"

Alors que "le pouvoir", par le biais de l'interdiction de la psychanalyse, semble s'inviter dans le débat de fond sur la santé, en réalité, il poursuit d'autres buts! Certes la santé est aujourd'hui en grand péril, ceci en vérité pour cause de restriction budgétaire et surtout d'incohérence dans la politique choisie par l'Etat. En fait, en arrière-plan, le pouvoir veut faire partager par tous les citoyens une "idéologie" inquiétante qu'il nous appartient de dévoiler.

Qu'est ce donc que la psychanalyse? Certes pas un dogmatisme, contrairement aux discours du député Fasquelles, même si certains de ses acteurs se sont montrés dogmatiques, il y a là comme ailleurs des hommes dogmatiques.

En fait, la psychanalyse telle qu'elle a été inventée par Freud n'est pas un traitement, c'est d'abord une "recherche''. Cette recherche est une invitation faite à l'homme de "penser": penser sur soi, penser sur l'autre, et à partir de là, se rendre compte que certains aspects de son psychisme lui échappent au quotidien, une part qui ne lui est pas consciente, et qu'il lui est très utile au moyen de la pensée de découvrir cette part inconsciente de lui-même pour mieux se comprendre et mieux s'épanouir.

Cette invitation n'a rien d'un impératif, chacun en use comme il veut. En même temps, l'ensemble de notre culture s'est peu à peu inspirée de cette découverte (regardez autour de vous, partout, la littérature, les films, tous les arts en fait s'en inspirent) cherchant à mieux décrire l'homme, en lui donnant accès à plus de liberté!

Et justement ce qui inquiète le pouvoir actuel c'est que la psychanalyse donne accès à la liberté, la première liberté, la liberté de penser. C'est bien ce que redoute le plus le pouvoir actuel chez ses citoyens. En effet depuis 5 ans nous voyons se déployer sur la société française une tentative de maîtrise, de main mise; celle-ci s'est développée en deux étapes.

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A.L.I.

Edito de Charles Melman18/02/2012



Au député Fasquelle

Monsieur le Député,
Vous venez de déposer un projet de loi visant à « l’arrêt de pratiques psychanalytiques dans l’accompagnement des personnes autistes, la généralisation des méthodes éducatives et comportementales et la réaffectation de tous les financements existants à ces méthodes ».
On ne peut que saluer l’intérêt que vous montrez aux démarches faites auprès de vous par des associations de parents d’autistes hostiles à la recherche de facteurs psychogénétiques. Votre projet pose néanmoins deux problèmes, l’un de fait, l’autre de fond.
En fait, la généralisation actuelle du comportementalisme grâce à l’autorité des responsables universitaires a déjà écarté des lieux de soins nombre de psychanalystes. Ainsi votre projet ne peut plus avoir grand effet sur le terrain. À titre d’anecdote je vous raconterais que j’ai fondé avec des collègues hautement spécialisés une Association nommée PréAut et consacrée à la prévention de l’autisme infantile. Sa visée était d’informer le corps des pédiatres sur trois signes simples susceptibles de leur faire dépister précocement une entrée du bébé dans l’autisme. Une enquête épidémiologique aurait permis de vérifier statistiquement si, comme on le voit volontiers, une intervention psychologique faite avant 18 mois permet d’arrêter le processus.
Bien qu’elle nécessite peu de moyens financiers et qu’on ne saurait nier la scientificité de l’approche (objectivée par des prises filmées), celle-ci trouva un terrain occupé par des intérêts mandarinaux, idéologiques, financiers avec les labos, qui n’étaient pas prêts à lui laisser la moindre place. Sans doute faudra-t-il qu’un tel projet nous revienne du monde anglo-saxon pour que l’admettent nos revues de référence.
La deuxième remarque concerne le fond. Il n’est pas certain en effet que notre représentation politique soit habilitée à décider en matière de prescriptions psychiatriques. Le formuler ainsi rappelle que les interventions politiques en ce domaine ont rarement été heureuses et qu’une psychiatrie d’État peut être pire que ce qu’elle voudrait réparer.
Je reste à votre entière disposition pour le cas où vous souhaiteriez des informations complémentaires.
Votre dévoué,
Charles Melman
A.L.I.

L'obligation de soins (loi du 5 juillet 2011)

L'obligation de soins : une imputation de responsabilité civile peut-elle être faite à un sujet empêché?
La judiciarisation des soins sous contrainte semble contenter l'ensemble des parties en présence : usagers représentés par la fnapsy, familles représentées par l'UNAFAM, psychiatres représentés par le SPH, enfin magistrats par le syndicat national de la magistrature. Chacun, donc, semble se satisfaire de la réintégration du malade mental dans le droit commun. Est-ce cependant si simple ? A cette question du rapport du droit à la folie, Pinel puis Esquirol ont répondu que le malade mental devait être différencié du criminel. C'est de cette position qu'est née la psychiatrie. Aujourd'hui par la grâce de la loi du 5 juillet 2011 chacun se retrouvera dans la salle des pas perdus du tribunal : qui attendant le juge d'instruction menottes aux mains, qui attendant le juge des libertés et de la détention infirmiers à ses cotés...
Une journée d'étude  organisée par le JFP et l'Ephep se tiendra le 17 mars  à Paris, salle Charcot Hôpital Pitié Salpétrière.  Y participerons : Marcel Czermak (psychiatre des hôpitaux, psychanalyste), Charles Melman( ex-psychiatre des hôpitaux, psychanalyste), Maître Henri Leclerc (avocat, ancien président de la ligue des droits de l'homme), Jean Claude Penochet (psychiatre, président du SPH), Claude Finkelstein ( présidente de la fnapsy), Virginie Valton (magistrat), Claude Olivier Doron (philosophe). Et sous réserve Mr Guy Lefrand, député rapporteur de la loi à l'assemblée nationale, Mr Jean Louis Lorrain sénateur rapporteur de la loi au sénat, Mr Jean Marie Leguen député chargé des questions de santé auprès de Mr Hollande.
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Tentative de suicide au CH de Roubaix (Nord)Une enquête est ouverte

24.02.12 - 14:22 - HOSPIMEDIA 
Au CH de Roubaix, une enquête a été diligentée après la tentative de suicide ce jeudi 23 février d'une infirmière travaillant dans un EHPAD de l'établissement. Un accompagnement psychologique a également été proposé aux collègues de cette soignante. Ceux-ci avaient immédiatement appelé le cadre de garde puis le 15, alertés par ses propos incohérents et son comportement lors de sa prise de poste ce jeudi matin, indique la direction de l'hôpital nordiste dans un communiqué.
L'établissement rappelle aussi que "pour prévenir ce type de situation, [il] a développé de longue date une politique d'écoute et de prévention en mettant en place des consultations psychologiques pour les salariés qui le désirent".
L'enquête en cours déterminera si cet acte est lié aux conditions de travail dans la structure ou à des problématiques personnelles. Marie-Christine Paul, directrice du CH, contactée par Hospimedia, rassure sur l'état de santé de l'infirmière. Si elle admet un absentéisme des aides-soignants, elle rappelle cependant que l'ensemble des postes infirmiers sont pourvus dans la résidence et que le roulement de l'employée en question a été effectué avec un planning régulier. Et de signaler que la direction des ressources humaines allait prendre des mesures immédiates de remplacement.
Les conclusions de l'enquête sont attendues pour le 8 mars.
P.H.



Recherche de responsabilités et menaces de grèves à l'hôpital

25.02.2012
Au lendemain de la tentative de suicide d'une infirmière sur son lieu de travail, ...
au centre gériatrique du Vert-Pré, les tensions restent vives à l'hôpital de Roubaix entre responsables syndicaux et membres du personnel. C'est ainsi qu'un cadre du Vert-Pré aurait accusé les délégués d'être responsables de l'état mental de certains salariés. Une accusation qui a été remontée auprès de la direction par les syndicats.
« Chacun doit être responsable de ses actes et de ses propos », affirme Frédéric De Rycker de la CGT, pour qui la priorité est d'établir les faits qui ont conduit l'infirmière à cette extrémité. « Une enquête du CHSCT est en cours, l'inspection du travail a été sollicitée et une réunion extraordinaire du CHSCT doit avoir lieu lundi à ce sujet. » En attendant, l'ambiance reste pesante dans les sites de gériatrie dépendant de l'hôpital. « Tous les agents ressentent, à différents degrés, cette pression qui a poussé leur collègue », résume Frédéric De Rycker. Des réunions ont eu lieu avec les différentes catégories de personnel, les délégués syndicaux et des gestes concrets de la direction sont attendus.
Pour l'heure, plusieurs mesures ont été prises : trois soignants ont été affectés au Vert-Pré pour la durée du week-end afin d'éviter les situations de sous-effectif, un nouveau planning devra être très prochainement établi pour le mois de mars, avec moins de périodes en sous-effectif. « Mais il nous faut surtout des solutions durables, s'emporte Frédéric De Rycker. Jeudi soir, lors de l'inauguration du nouvel IRM (lire page 15) nous avons informé le directeur de l'Agence régionale de santé, le maire, les députés de tout ce qui se passait. Nous leur avons remis des tracts. Que le patron de l'ARS nous manifeste son soutien, c'est une chose, mais c'est bien lui qui impose à la direction un plan de retour à l'équilibre qui conduit aux sous-effectifs ! » Du côté de l'autre syndicat en pointe sur ce dossier, SUD, on a d'ores et déjà misé sur un durcissement du conflit avec le dépôt, hier, d'un préavis de grève pour la période du 1er au 18 mars, et « pour l'ensemble des personnels ». Une façon de faire monter la pression sur l'encadrement et la direction. • O. H.

ADDICTION – Un vaccin contre l’héroïne ?

Un groupe de scientifiques mexicains travaille actuellement sur un vaccin contre l'addiction à l'héroïne. Selon un article du quotidien anglais The Guardian, les chercheurs de l'Institut national mexicain de psychiatrie auraient réalisé des tests concluants sur des souris et prépareraient en ce moment même des essais sur les humains.
Le vaccin, qui a déjà été breveté aux Etats-Unis, rendrait le corps résistant aux effets de l'héroïne, si bien que les utilisateurs ne sentiraient plus l'éclair de plaisir qu'ils ressentent en fumant ou en s'injectant le produit. "C'est un vaccin pour les personnes qui sont profondément dépendantes et qui n'ont pas réussi à s'en libérer avec les autres traitements", a déclaré Maria Elena Medina, la directrice de l'Institut.
Son groupe de chercheurs a reçu des fonds du gouvernement mexicain, de plus en plus préoccupé par le problème de l'addiction. Le ministre de la santé, José Cordoba, a récemment annoncé que le pays comptait 450 000 personnes dépendantes aux drogues dures, avec une concentration particulièrement élevée à la frontière avec les Etats-Unis.
Les scientifiques du monde entier travaillent depuis des années sur des vaccins contre l'addiction aux drogues mais aucun n'a abouti jusqu'à présent. Un groupe de chercheurs américains, travaillant au National Institute on Drug Abuse, a déclaré avoir fait de grands progrès concernant un vaccin contre la cocaïne.


samedi 25 février 2012


Troubles de l’apprentissage : l’Ascomed réagit


Les médias se sont fait l’écho d’un projet d’implication des médecins généralistes et des pédiatres dans la, prévention de l’échec scolaire (lire Le Généraliste n° 2588) sur la base notamment d’une expérimentation menée en Ile-de-France avec le soutien de l’URPS Médecins et de l’AFPA.

Les médecins de l’Éducation nationale, dont la mission prioritaire est la prise en compte de la santé, à la fois comme cause et conséquence de la réussite scolaire, y trouvent une source d’espoir d’une véritable volonté du « prendre soin » des enfants et des adolescents pour leur meilleur développement et la qualité de leurs apprentissages, mais aussi source d’inquiétude quant à l’efficacité et l’efficience de la stratégie telle que présentée dans les articles de presse.

Espoir d’une véritable volonté du « prendre soin » des enfants et des adolescents ?

Tous les enfants qui présentent des difficultés d’apprentissage (16 à 24 %) ne relèvent pas de soins au sens curatif du terme. Néanmoins, leurs besoins particuliers doivent être pris en compte dans les stratégies éducatives et pédagogiques que l’enseignant doit mettre en ?uvre. Parmi les enfants porteurs de troubles des apprentissages, seuls 6 à 9 % présentent des déficiences avérées ou des troubles de développement spécifiques. Ce sont des enfants là qui peuvent nécessiter une prise en charge thérapeutique (réadaptation ou rééducation) en cohérence avec leur accompagnement scolaire.

C’est dire si le « dépistage » en tant que diagnostic différentiel entre ces deux types de population d’élèves est lourd d’enjeux. C’est la première étape qui doit non seulement déboucher sur l’identification de la cause de la difficulté scolaire mais aussi enclencher un véritable processus de remédiation.

Sans revenir sur la complexité des facteurs qui conditionnent les apprentissages, nous affirmons que la qualité du dépistage de leurs troubles repose:

1- sur l’exhaustivité du recueil de données nécessaires, tirée de l’histoire de vie de l’enfant et de l’histoire de vie de l’élève.

2- sur un examen clinique méthodique, disposant du temps voulu et d’outils scientifiquement validés.

Dans ses activités de dépistage, le médecin de l’Éducation nationale a accès aux données relatives à la situation de l’enfant à l’école. Il les croise avec celles fournies par la famille., par la PMI, par le carnet de santé..., voire, parfois, avec celles communiquées par le médecin traitant.

Bénéficiant d’une formation qualifiante à l’École des Hautes Études en Santé Publique à l’issue de son recrutement par concours, il a acquis, entre autres, la maîtrise de l’utilisation des outils de dépistage validés au regard des troubles des apprentissages et celle de l’exploitation des résultats.

Nous affirmons aussi que le dépistage n’a de légitimité et de sens que s’il s’inscrit dans un parcours de soins coordonné qui garantit à l’enfant et à sa famille l’accès aux consultations et prises en charges nécessaires ainsi que la cohérence entre les acteurs impliqués et ce quel que soit le territoire de vie.

De la même façon, nous affirmons que le dépistage n’a d’efficacité pour la réussite scolaire des élèves que s’il permet à l’enseignant d’identifier, avec l’aide du médecin scolaire, les potentiels de l’enfant sur lesquels appuyer la conduite pédagogique ainsi que les stratégies de compensation des déficiences.

Les médecins de l’Éducation nationale sont des membres à part entière de l’équipe éducative. Ils sont dans l’école pour expliquer les vulnérabilités, vaincre les peurs, argumenter les possibles, repérer les ressources, créer les partenariats utiles et, au total, construire avec l’équipe de l’école les réponses aux besoins identifiés (à cet égard, les récentes orientations en école maternelle viennent renforcer encore leur collaboration avec les enseignants).

Ces composantes de la qualité et de la finalité du dépistage pour un meilleur « prendre soin » des enfants et des adolescents, loin d’opposer médecine de soin et médecine scolaire, devraient au contraire se décliner dans une complémentarité clairement affirmée et définie.

Inquiétude à propos de l’expérimentation, telle que présentée dans les médias

Inquiétude quant à l’analyse des causes d’une problématique en lien avec les apprentissages scolaires... qui se passerait de la vision de l’École.
Inquiétude quant à la suite du dépistage, c’est-à-dire la remédiation aux difficultés d’apprentissage sous-tendues par le trouble dépisté (et le suivi de cette remédiation)... qui se passerait de sa construction avec l’École.

Et, au bout du compte... inquiétude quant au rapport qualité/prix d’une telle stratégie dans le contexte économique et de démographie sanitaire du moment. 150 euros la consultation de dépistage chez le généraliste, cela correspond à un dixième du salaire mensuel d’un médecin de l’Éducation nationale débutant... À l’heure où la Cour des Comptes et l’Assemblée Générale viennent de souligner la plus-value qu’ils apportent, quel médecin de l’Éducation nationale aurait osé estimer à ce tarif l’acte qu’il réalise x fois quasi quotidiennement ?

Pour information, la médecine scolaire effectue chaque anée environ 470 300 bilans médicaux pour les élèves dans leur sixième année. 28 % de ces enfants présentent un trouble de la vision, 15 % un trouble de l’audition. Un bilan standard de dépistage des troubles des apprentissages est réalisé pour les trois quarts d’entre eux, soit plus de 350 000. Pour le quart de cette population, soit 87 500 enfants, un bilan approfondi se révèle nécessaire.

Vous avez dit espoir ?

Quant à une véritable politique de santé publique de l’enfance et de l’adolescence ?
Ascomed, presidence@ascomed.fr

Volume 170, Issue 1, February 2012, Pages 48–51

Représentation cinématographique de l’érotomanie

Résumé

Après un rappel des trois grandes dates de l’isolement de ce syndrome au sein des psychoses passionnelles par Esquirol, Ball et surtout Clérambault qui lui laissa son nom, nous insisterons sur deux points essentiels : le caractère stéréotypé de sa symptomatologie découlant essentiellement d’un mécanisme interprétatif et son évolution avec les stades classiques : Espoir, Dépit et Haine. Il n’est donc pas étonnant que, du fait du caractère à la fois passionnel et évolutif de ce qui a été nommé « la folie de l’amour chaste », ce sujet ait inspiré plusieurs films : trois films de fiction et un film d’après des faits réels.Adèle H présente l’histoire véridique de la fille de Victor Hugo, poursuivant d’Angleterre jusqu’en Nouvelle-Écosse un jeune officier présenté par elle à tous comme l’ayant épousée en secret. Les trois films fictionnels sont : Play misty for me où l’objet d’amour harcelé est un présentateur nocturne d’une petite station de radio californienne, À la folie pas du tout où le harcelé est un célèbre cardiologue que la jeune fille décrit comme son amant, et le troisième est Anna M. où le harcelé est un chirurgien orthopédique. On verra des invariants dans tous ces films avec toujours interprétations délirantes de toutes les phrases et même pensées de l’homme important choisi, puis accroissement progressif de l’agressivité, contre elle-même dans le cas d’Adèle H, contre cet homme dans les autres cas, pouvant aller jusqu’à la tentative de meurtre, etinefficacité des séjours en institutions psychiatriques.
Texte intégral ici