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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 5 juillet 2011



La revue du Mauss semestrielle n° 37. Psychanalyse, philosophie et science sociale

Article publié le 29 juin 2011
Pour citer cet article : RDMP, « La revue du Mauss semestrielle n° 37. Psychanalyse, philosophie et science sociale », Revue du MAUSS permanente, 29 juin 2011 [en ligne]. http://www.journaldumauss.net/spip.php?article824

Présentation de l’éditeur

 [1]
Freud, génie, imposteur, messie laïc ? Loin de ces débats, la vraie question est de savoir quel est le statut de l’anthropologie, de la sociologie ou de la philosophie des psychanalystes ? Car, de Totem et Tabou à Malaise dans la culture, pour en rester à Freud, il y a bien – ou il y a bien eu – une sociologie, une anthropologie et une philosophie analytiques. Comment expliquer qu’elles entretiennent si peu de rapports avec celles des sociologues, anthropologues et philosophes professionnels ? Que ces derniers ne s’intéressent plus guère à elles et, réciproquement, que les analystes ne se soucient plus d’eux ?
 Une telle ignorance mutuelle, fortement dommageable à tous, est le point de départ du décryptage proposé dans ce numéro : outre l’évident narcissisme disciplinaire de la petite différence, les causes sont sans doute à rechercher du côté du déclin général de l’idéal du savoir, lié à celui de l’idéal démocratique. Quant aux remèdes, ne s’agit-il pas de chercher un terrain commun du côté du paradigme du don initié par Marcel Mauss, avant ses dévoiements, somptueux il est vrai, par Lévi-Strauss ou Bataille ? Et de réfléchir aux liens entre don, symbole, jeu, reconnaissance et objet transitionnel ?

Sommaire du numéro

Présentation
Alain Caillé :
Hommage à Claude Lefort

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Éducation thérapeutique : deux ans après HPST, 1800 programmes autorisés


Un référentiel de compétences en ETP est en cours d’élaboration.
Trois modèles de référentiel seront accessibles à partir du 29 août
sur le site de l'Inpes.


Depuis la promulgation de la loi encadrant les programmes d’éducation thérapeutique, plus de 70% des dossiers présentés ont été autorisés. Près d’un tiers concerne le diabète. Psychiatrie et oncologie sont les parents pauvres de l’ETP.


En France, 15 millions de personnes vivent avec une maladie chronique et 200 000 nouveaux cas se présentent chaque année (dont 150 000 diabétiques). L’éducation thérapeutique du patient (ETP) représente donc un enjeu de santé publique important, que ce soit pour les malades, pour les professionnels de santé ou pour les 8,3 millions d’aidants concernés.

La loi HPST du 21 juillet 2009 encadre formellement des programmes qui, pour la plupart, existaient déjà depuis longtemps (milieu des années 1980 pour les premiers). La législation prévoit à présent que ces programmes soient conformes à un cahier des charges national, dont les modalités d'élaboration et le contenu sont définis par arrêté du ministre chargé de la Santé. Mis en œuvre au niveau local, après autorisation des agences régionales de santé (ARS), ils sont évalués par la Haute Autorité de santé (HAS).

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OWNI

Médecine : hacker ouvert ?

La médecine est douée pour amasser le plus de connaissances possibles afin de soigner des patients. Parfois, quand elle est à cours de ressources, il convient cependant de la détourner de ses procédés habituels pour le bien du malade.

J’aime bien une émission de France culture, « Place de la toile ». Pour ceux qui s’intéressent aux cultures numériques mais qui ne sont que des béotiens, comme moi, c’est toujours passionnant. L’idée de cette note est née de l’écoute d’une émission sur l’histoire du Hacking. J’en avais écrit une première version qui est toujours en friche et le restera certainement. Cette nouvelle note est catalysée par des lectures récentes sur l’éthique médicale, une réunion institutionnelle sur les molécules onéreuses prescrites hors autorisation de mise sur le marché (AMM), une note de l’ami Jean-Marie qui reprend les propositions révolutionnaires de notre ministre de tutelle et une histoire récente.

J’ai découvert qu’Apple était né grâce au hacking des compagnies téléphoniques américaines en utilisant la blue box du Captain Crunch. Il est tout a fait fascinant de voir l’évolution de Steve Jobs, fabriquant des blue boxes [en], les revendant pour acheter du matériel, créer le premier Mac et, 30 ans plus tard, se transformer en créateur d’un des systèmes les plus fermés et propriétaires du monde. Comment le pirate de AT&T devient le créateur de iTunes et de l’Apple store ? La métamorphose est passionnante. Elle illustre à mon avis un des risques de l’obsession de normalisation de notre société que traduisent certaines mesures du plan de M. le Ministre comme:
Détection et suivi de l’usage “hors AMM” des médicaments afin d’identifier les pratiques à risque.
Par définition, une prescription hors AMM est perçue comme dangereuse, alors qu’elle pourrait aussi être perçue comme un vecteur d’innovation. Quand on détourne de son usage un objet, il en sort parfois du bon. Je suis convaincu que la sortie du net du milieu militaire et universitaire est un bien. Ces mesures sont prises à la va vite sous la pression de l’affaire du Médiator. Le système est défensif. Il repose uniquement sur le flicage plutôt que sur la formation, la responsabilisation et la mise en confiance des différents acteurs. La médecine défensive [en], contrairement à ce que de nombreuses personnes croient, coûte chère et n’améliore pas la qualité des soins.

On veut normaliser pour que rien ne dépasse, pour vivre dans un cocon douillet, sans risque, dans une illusion de maîtrise, alors que la vie n’est que prise de risques et aléas.

Le médecin, ce hacker

La médecine est une activité à risque. Nous jouons avec la camarde une partie perdue d’avance. Notre but n’est que de la faire durer un petit peu plus. Il faut répondre à la souffrance du patient, à ses angoisses, à ses questions, à sa peur de la mort ou du handicap. Chaque individu est unique et nous devons faire l’inverse du scientifique. Nous partons du général pour aller au cas particulier en maîtrisant le mieux possible nos maigres connaissances. C’est ici que le médecin rejoint parfois le hacker.

Il y a un problème, un obstacle, un symptôme, une maladie. On applique un code ou un programme ou une démarche diagnostique ou thérapeutique qu’on a utilisé 100 fois et patatra, ça ne fonctionne pas. Que faire ? Il y a deux solutions :
  • Détourner le regard et dire je ne rentrerai jamais dans ce système, il est trop bien protégé, ce symptôme, ce malade que je ne comprends pas je ne le vois pas, je scotomise ce bilan incompréhensible.
  • Ce firewall, ces mesures de protection, je vais les briser pour aller voir derrière, ce patient qui souffre mérite une solution unique pour lui et il va falloir mettre les mains dans le cambouis et trouver le bon code qui apportera une réponse la moins mauvaise possible.
Le hacker informaticien a une chance par rapport au hacker médecin, le code est connu (je me trompe peut-être, mes compétences et connaissances dans le domaine sont limitées). Le médecin utilise un code qui est partiellement connu, parfois il jongle plutôt avec du vide conceptuel que de la science bien ferme. Ce n’est pas forcément la chose la plus facile, trouver une solution quand on ne sait pas comment tout marche.

Dans de multiples situations nous nous retrouvons à bidouiller les prescriptions ou parfois ne prescrivons pas et bidouillons avec des mots quand nous arrivons au bout de nos ressources. La médecine est belle pour ça, amasser des connaissances, le plus de connaissances, que nous espérons les plus solides possibles et les appliquer à un patient avec son histoire, son terrain, sa subjectivité. Trafiquer le mieux possible pour que l’homme malade face à nous aille mieux. Parfois, il suffit de suivre la littérature, ce que nous avons appris à l’école. Nous ne réinventons pas la roue tous les jours, il faut juste des petits ajustements, des réglages de rien. Parfois malgré un diagnostic, nous ne faisons pas ce qu’il faudrait car en face de nous, il y a un sujet. Parfois on négocie avec sa conscience, on renonce à la perfection pour faire moins mal. Parfois nous nageons dans l’inconnu et là, c’est le grand bricolage, la quête d’une attitude la plus raisonnable. Mais, parfois, il faut oser.

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Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ?
Monique DAVID-MENARD

Les pulsions sexuelles ignorent-elles l'esprit ?Lorsqu'on définit la pensée comme une activité cognitive au sens strict du terme, c'est-à-dire comme un ensemble de représentations ou de concepts qui ont la connaissance comme fin, il est impossible de trouver un quelconque rapport entre les pulsions sexuelles et la pensée. De même la pensée n'est pas exclusivement un traitement d'information dont on étudierait les conditions cérébrales et idéelles. Lorsqu'on aborde l'esprit de cette manière, on renvoie au physique ou à la nature les pulsions sexuelles ; Or ce que Freud a nommé pulsions est impensable dans les termes du dualisme de l'esprit et du cerveau.

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Présence du visage, pouvoirs des masques
Par Olivier Douville


Miroir , « Mi-voir ».

La thématique du visage suscite en chacun un sentiment contrasté et puissant :on redoute  la perte du sentiment de soi dès qu’on se sent – y compris par soi-même- regardé de travers, on traque dans le visage déformé par des traces de grimages et des maquillages, une sensation de familier, presque plus puissante que celle que délivre toute  assurance de familiarité.

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Les solutions professionnelles de SBT plébiscitées lors de la Conférence sur la remédiation cognitive en Psychiatrie :


Communiqué
Les solutions professionnelles de SBT plébiscitées lors de la Conférence sur la remédiation cognitive en Psychiatrie
de New-York.
Villeurbanne, le 05 juillet 2011

La 14ème conférence annuelle sur la remédiation cognitive en Psychiatrie (Annual Conference in Cognitive Remediation in Psychiatry) s’est tenue à New-York le 10 juin 2011.

Présent à la Conférence, SBT a bénéficié d’une large exposition, grâce notamment aux 4 posters, sur les 12 présentés au total, rendant compte des études scientifiques menées par des chercheurs indépendants, ayant utilisé le programme ScientificBrainTrainingPro et sa composante Psychiatrie (Programme RECOS), et en ayant validé l’utilité et la pertinence.

Le programme a également été présenté lors de deux conférences par Chris Bowie, de la Queens University, et Dani Heifetz, de la FEGS (Health and Human Services System).

Organisée par le Centre Médical de l’université de Columbia, cette conférence s’adresse chaque année aux professionnels de santé mentale, impliqués dans la recherche et le traitement des déficits cognitifs dans les maladies psychiatriques.

C’est donc très logiquement que SBT a tenu le haut du pavé, grâce au programme www.scientificbraintrainingpro.com, progiciel de remédiation et de rééducation cognitive, commercialisé pour la France par les Editions Créasoft, et notamment le programme RECOS, en partenariat avec le Dr Vianin, de l’Université de Lausanne, portant sur la remédiation cognitive dans la schizophrénie.

Lors d'une étude sur la schizophrénie par le Pr Bowie, les résultats ont montré un bénéfice plus important lorsque la remédiation cognitive commençait à un stade précoce de la maladie (Cognitive Remediation Early Episode vs. Chronic Outpatients with Schizophrenia, 2010-2011, Maya Gupta, Katherine Holshausen, & Christopher R. Bowie, Queen’s University, Poster).

Des résultats positifs sur la remédiation cognitive dans la schizophrénie, que devrait renforcer l’étude en cours du Pr Nicolas Franck, chef de service à l’hôpital du Vinatier  de Bron (69) (RECOS, a specific cognitive remediation program for schizophrenia : validation vs CRT in a multicenter randomized equivalence trial, 2011, Pascal Vianin, Nicolas Franck, Charlotte Sundby et al.. Poster)

Une troisième étude portait sur les patients dépressifs résistants aux traitements (Neurocognitive Enhancement Therapy for Major Depressive Disorder, 2009-2010, Katherine Holshausen, Maya Gupta, Ruzica Jokic, & Christopher R. Bowie. Poster). Les résultats ont montré une amélioration significative des symptômes neurocognitifs, des performances de mémoire, de la stabilité de l’humeur et de la vitesse psychomotrice. De plus, les résultats s’amélioraient proportionnellement au temps passé sur le logiciel SBTpro.
  
De bons résultats confirmés par une autre étude sur la dépression, conduite par le Professeur Jouvent de l’hôpital La Pitié Salpêtière à Paris, qui a abouti à la conclusion que la remédiation cognitive pouvait faciliter la guérison de manière significative (Cognitive rehabilitation for depressed patients, 2008-2011, Pr. Roland Jouvent, Ouriel Grynszpan, Ph.D. et al., Poster).

De belles pistes pour l’amélioration des prises en charges dans ces deux pathologies complexes, qui renforcent la volonté de SBT de s’affirmer comme un acteur majeur de la remédiation cognitive dans le domaine de la Santé.