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mardi 21 mars 2017

Les personnes touchées par un handicap visuel ou mental accusent un niveau de vie plus faible



Les personnes handicapées doivent faire face à un niveau de vie plus faible que celui de la population sans handicap, avec environ 2 000 euros (€) de moins par an. Et les différences sont encore plus marquées avec certains types de handicaps, visuels et mentaux notamment, et en fonction de leur sévérité. La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie une étude qui souligne ces écarts de revenus. Ainsi, globalement, le niveau de vie annuel médian des personnes handicapées entre 15 et 64 ans s'élève à 18 500 €.


La Drees le souligne, "plus les limitations sont sévères, plus le niveau de vie est faible". En présence d'un handicap sévère, le niveau de vie médian baisse encore pour atteindre 16 800 € par an. "Les limitations auditives et, lorsqu'elles restent légères, les limitations psychiques et motrices semblent être les moins pénalisantes en termes de niveau de vie, précise la Drees. A contrario, les limitations visuelles et mentales ainsi que le cumul de plusieurs types de limitations sont très négativement corrélés au niveau de vie." Ces écarts s'expliquent en grande partie par les profils sociodémographiques, très différents d'un type de handicap à l'autre, ajoute la direction.

Ainsi, les handicaps auditifs apparaissent souvent avec l'âge et un tiers d'entre eux touchent des personnes en couple et sans enfant, deux caractéristiques ayant des "effets positifs sur le niveau de vie". 65% des personnes qui souffrent d'un handicap moteur sévère ont également plus de 50 ans et 35% vivent en couple sans enfant. Cependant, 46% d'entre elles sont sans emploi, ce qui impacte négativement leur niveau de vie. Par ailleurs, 22,6% des personnes déclarant une limitation psychique sévère sont en situation de pauvreté. Ces personnes se trouvent souvent dans une situation plus difficile que celles avec un handicap psychique léger, constate la Drees. Elles vivent plus souvent seules ou au sein d'une famille monoparentale et 33% sont sans emploi. De la même manière, les personnes présentant plusieurs handicaps sévères ou un handicap mental sévère "sont celles dont le niveau de vie est le plus faible". Plus de 30% de cette population vit sous le seuil de pauvreté.
Cécile Rabeux

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