blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 1 décembre 2016

Moselle Psychiatrie : les gouvernantes refusent de bosser au rabais

  30/11/2016

Huit gouvernantes de Moselle, qui s’occupent d’adultes protégés suivis en psychiatrie mais vivant en appartement, refusent leur nouveau statut et une baisse de rémunération. L’Udaf s’inquiète pour l’avenir d’un système original.


« Notre métier est spécifique. Il demande des compétences psychologiques, un savoir-faire, qui sont loin de la seule aide  à domicile », expliquent Aimée et Karima.  Photo RL/Pascal BROCARD
« Notre métier est spécifique. Il demande des compétences psychologiques, un savoir-faire, qui sont loin de la seule aide à domicile », expliquent Aimée et Karima. Photo RL/Pascal BROCARD 
Au premier étage d’un immeuble de Metz-Borny, Karima et Aimée sont en cuisine et préparent le repas de midi. Brocolis, cordon bleu et yaourt : le menu du jour satisfait Robert, qui regarde Nagui à la télé. A ses côtés, Fausto somnole dans son fauteuil. « Nous sommes des mamans avec de grands enfants », rigole Karima, « 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ». Hygiène, ménage, rendez-vous médicaux, argent de poche, elles sont deux gouvernantes à s’occuper de dix adultes protégés dans quatre appartements, suivis en psychiatrie mais assez stabilisés pour vivre hors des murs d’une structure spécialisée. Le système original des « familles gouvernantes », né dans la Marne et importé en Moselle par l’Union des associations familiales (Udaf) au tournant des années 2000, vit cependant des mois difficiles. Contraint de se réformer mais coincé entre respect de la loi et faibles moyens budgétaires. Aimée et Karima, ainsi que six autres de ces « mamans professionnelles » de Metz, Fameck et Hayange étaient jusqu’alors rémunérées par les adultes protégés, sous le contrôle de l’Udaf, mandataire judiciaire à la protection des majeurs. Un principe gagnant-gagnant : autofinancé par les allocations des "employeurs" et économe pour l’hôpital spécialisé et ses prix de journée très élevés (300 € par mois en appartement par résidant contre 120 à 480 €/jour en institution).

Aucun commentaire: