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vendredi 18 novembre 2016

Une étude met en lumière l’importance de la douleur lors d’une IVG médicamenteuse

18.11.2016
Les résultats d’une vaste étude sur la douleur dans les IVG médicamenteuses, révèlent que 27% des femmes entrées dans le processus ont ressenti des douleurs très intenses au 3ème jour de l’IVG (notées de à 8 et plus sur une échelle de 10) et 83% des patientes affirment avoir consommé des antalgiques durant les cinq jours du traitement. Cette enquête a été menée par 2 chercheurs de l'Inserm auprès de 453 femmes dans 11 centres d'IVG et a été soutenue par la Fondation de l’Avenir.

En raison de l’idée générale dans le public et le milieu hospitalier selon laquelle l’IVG médicamenteuse est perçue comme simple, facile d’accès, rapide, la douleur n’est pas du tout étudiée. "En nous référant aux études publiées, nous avons constaté qu’il y en avait très peu sur ce sujet en France d’où notre volonté d’en mener une », explique le Dr Philippe David, gynécologue-obstétricien au centre Clotilde Vautier à Nantes. 
Toutes les femmes n'évoquent pas le même ressenti. « J'avais très mal ; je croyais que ça ne s'arrêterait jamais", affirment certaines, tandis que d'autres disent ne pas avoir eu trop mal : « Je pensais que la douleur serait plus importante » ou « Les douleurs sont supportables.
Selon Marie-Josèphe Saurel-Cubizolles, chercheur épidémiologiste à l’INSERM (Unité 1153 - Equipe de recherche en épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique),« l’intensité de ces douleurs est corrélée à trois facteurs : la nulligestité des patientes, l’existence de règles d’ordinaire douloureuses et la dose du premier principe actif prescrit, le mifépristone. En effet, nous avons observé que les femmes ayant reçu une dose de 200 mg de mifépristone avaient des douleurs plus intenses que celles ayant eu une dose de 600 mg ». 
Un acte en aucun cas anodin
L’expulsion de l’oeuf s’accompagne de saignements d’intensité variable perçus comme « inquiétants » par 27% des femmes interrogées.  La fatigue est l’effet secondaire le plus fréquent (88%), arrivent ensuite les nausées (70%), les vertiges (42%), les céphalées (42%), les diarrhées (37%), et enfin les vomissements (28%). Au total, 94% des femmes ont déclaré au moins un de ces symptômes, autres que la douleur, dans les cinq jours qui ont suivi l’IVG. 
Plusieurs femmes évoquent la difficulté de pratiquer une activité au cours de l’IVG médicamenteuse en raison de la fatigue et des saignements importants qu’elle génère 
Depuis l’autorisation de la technique médicamenteuse en 1990, la part des IVG par voie médicamenteuse n’a cessé d’augmenter pour atteindre 57% des 220 000 IVG réalisées en 2015. 

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