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vendredi 9 septembre 2016

Marie Rose Moro, psychiatre de l’enfance et de la transculture

Le Monde Festival

LE MONDE | Par Catherine Vincent

Marie Rose Moro, à Paris, février 2014.
Marie Rose Moro, à Paris, février 2014.

Dans le cadre du « Monde Festival », la psychiatre Marie Rose Moro participera le samedi 17 septembre 2016, de 12h à 13h au Palais Garnier, à un débat sur le thème « Apprendre à vivre », avec la psychanaliste Marie-France Hirigoyen.
Professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris-Descartes, directrice de la Maison des adolescents de Cochin (AP-HP), Marie Rose Moro est également la chef de file d’une discipline encore méconnue, atypique, au carrefour de l’ethnologie et de la psychanalyse : la psychiatrie transculturelle. Elle affirme avec conviction, et une sereine énergie, que cette discipline gagne du terrain. « Pas de doute, ça diffuse ! » Ajoutons : en grande partie grâce à elle. Elle explique : « A l’école, on tient plus compte de la langue maternelle des enfants de migrants, de l’importance de leurs histoires de vie. Quand j’évoquais cela, il y a une dizaine d’années, j’avais l’impression de n’être pas audible. Maintenant, l’Education nationale me sollicite sans cesse pour venir en parler… »
Un débat au Monde Festival :   Apprendre à vivre
Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Marie Rose Moro a toujours été entre deux mondes. Née en 1961 dans la petite ville de Ciudad Rodrigo, en Castille alors franquiste, elle n’a pas 1 an quand elle quitte l’Espagne : son père a trouvé un travail de bûcheron dans un petit village des Ardennes, où la famille – Marie Rose aura quatre frères et sœurs – va tenter de construire une vie meilleure. De ces premières années de « fille d’immigrés », comme on disait alors, elle garde un souvenir marquant. « Un jour, je me suis demandé pourquoi on m’appelait Maria del Rosario à la maison et Marie Rose à l’école. J’en ai parlé à mon instituteur, il m’a répondu que ce nouveau prénom m’aiderait dans la vie. Je commençais à découvrir que je faisais partie d’un groupe singulier, et que j’avais intérêt à comprendre ce qui se passait. »

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