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jeudi 18 août 2016

Une séance d'art-thérapie avec les malades psychiatriques de Casablanca

 MAROC  |  Par  

ARTTHERAPIE
PSYCHIATRIE – "Ce qui est plus triste qu’une œuvre inachevée, c’est une œuvre jamais commencée". Inscrite sur une carte collée au mur de l’atelier d’art-thérapie du centre psychiatrique de l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca, cette citation pourrait être le crédo de Boushra Benyezza.
Psychothérapeute et artiste, elle a lancé bénévolement, il y a cinq ans, le premier atelier d’art-thérapie du Maroc, avec la certitude que l’enfermement ou les traitements médicamenteux ne peuvent pas être l’unique remède pour soigner les schizophrènes, dépressifs, toxicomanes ou bipolaires, mais que l’art et la création en général peuvent, aussi, pousser les patients vers la voie de la guérison.
Il est un peu plus de onze heures, ce vendredi, quand elle nous ouvre les portes de l’unique hôpital psychiatrique de Casablanca, qui dispose d’une centaine de lits seulement (pour une ville qui compte plus de 4 millions d’habitants) et quelques pièces d’isolement dans lesquelles sont enfermés les patients les plus dangereux ou les suicidaires. "Ils ont juste droit à des couvertures auxquelles on retire les bords pour éviter qu’ils ne les déchirent et tentent de se tuer avec", nous explique Boushra Benyezza. Derrière la minuscule fenêtre d'un isoloir, un patient nous observe, le regard vitreux. Le décor est planté.

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