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mercredi 31 août 2016

Un clitoris en 3D pour «expliquer le plaisir aux élèves»

Par Juliette Deborde — 31 août 2016 à 18:14

Des professeurs de sciences de collège et lycée utiliseront à partir de cette rentrée un modèle de cet organe pas ou mal représenté dans les manuels scolaires. Un modèle développé par une chercheuse française.

Méconnu, oublié, parfois mutilé : le clitoris est aussi le grand absent des manuels de sciences et vie de la terre, en collège et lycée. Mais pour la première fois cette rentrée, certains élèves pourront manier en cours de SVT un modèle imprimé en trois dimensions de l’organe, le seul du corps humain uniquement dévolu au plaisir. On doit le petit objet de dix centimètres (la taille moyenne de l’organe, dont seule une petite partie est visible de l’extérieur) en plastique biodégradable, le premier modélisé à échelle réelle et en 3D, à Odile Fillod. La chercheuse française indépendante, également auteure d’un blog de vulgarisation scientifique, veut en faire un outil d’éducation sexuelle, et familiariser les élèves avec l’organe. Ce n’est pas gagné, car si l’on en croit un rapport sur l’éducation sexuelle remis en juin par le Haut Conseil à l’égalité (HCE), un quart des filles de 15 ans ne savent pas qu’elles ont un clitoris, et 83 % des collégiennes de 4e et de 3e ignorent sa fonction.
Le modèle, libre de droit, est téléchargeable en ligne, pour que n’importe qui ayant accès une imprimante 3D, professeurs et éducateurs sexuels en tête, puisse fabriquer son propre exemplaire. L’impression peut aussi se faire dans un fab lab, un espace qui met à disposition des imprimantes 3D ou en ligne. Le premier modèle a lui-même été réalisé par le soutien duCarrefour numérique de la Cité des sciences. Conçu sur un logiciel libre, il a été un peu stylisé, l’organe étant évidemment «moins régulier, moins symétrique, moins joli en vrai», précise par mail à Libération Odile Fillod. Les étapes de la conception ont été documentées dans une vidéo. On y aperçoit les brouillons de schémas en 2D griffonnés par la chercheuse, qui a dû définir la forme et décider d’une dimension moyenne de l’organe, bien moins documenté dans la littérature scientifique que ses équivalents masculins.

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