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mardi 24 mai 2016

Financement de la recherche : Les Nobels français se rebiffent dans « Le Monde »

23.05.2016
Sept récipiendaires français de Prix Nobel, et un gagnant de la médaille Fields, se sont émus dans une tribune publiée dans « Le Monde » d'un projet de décret visant à annuler 256 millions d’euros de crédits sur la mission « recherche et enseignement supérieur » (Mires).
Pour Françoise Barré-Sinoussi et Jules Hoffmann (tous deux prix Nobel de médecine), Claude Cohen-Tannoudji, Albert Fert et Serge Haroche (tous les trois prix Nobel de physique), Jean Jouzel (prix Nobel de la paix), Jean-Marie Lehn (Prix Nobel de chimie) et Cédric Villani (médaille Fields), ce « coup de massue » s'apparente à « un suicide scientifique et industriel ».

Les auteurs notent que les principaux organismes de recherche sont particulièrement touchés : « le CEA, le CNRS, l’INRA et INRIA, pour une annulation globale de 134 millions d’euros, notent-ils, la recherche scientifique française, dont le gouvernement ne cesse par ailleurs de louer la grande qualité et son apport à la R&D, est menacée de décrochage vis-à-vis de ses principaux concurrents dans l’espace mondialisé et hautement compétitif de la recherche scientifique. »
La nouvelle de ce projet de décret tombe alors que « le gouvernement américain vient de décider de doubler son effort dans le domaine des recherches sur l’énergie » et que « nous avons appris le même jour que les dépenses de recherche et développement (R&D) de l’État fédéral allemand ont augmenté de 75 % en dix ans », poursuivent les chercheurs, pour qui« ce que l’on détruit brutalement, d’un simple trait de plume budgétaire, ne se reconstruit pas en un jour. Les organismes nationaux de recherche vont devoir arrêter des opérations en cours et notamment limiter les embauches de chercheurs et de personnels techniques. Ce coup d’arrêt laissera des traces, et pour de longues années [...] Nous sommes encore loin des 3 % du PIB fixés comme objectif pour les dépenses de R&D par la stratégie Europe 2020, et nous n’y parviendrons pas en fragilisant à ce point les principaux organismes de recherche. »

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