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mardi 8 mars 2016

Des consignes sont élaborées afin d'améliorer le codage des tentatives de suicide dans le Rim-P

La Fédération de recherche en santé mentale (F2RSM) du Nord-Pas-de-Calais (désormais nommée F2RSM NPDC-Picardie) notait en 2013 une "différence significative" du nombre de tentatives de suicide (TS) recueillies en 2011 dans la région entre le programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI, avec 9 327 TS recensées) et le recueil d'informations médicales en psychiatrie (Rim-P, avec 3 563 TS recensées). Face à ce constat, elle s’est engagée à améliorer les pratiques de codage de la TS en lien avec les départements d'information médicale (Dim) des établissements de santé de la région, informe dans un communiqué la fédération. Une étude a donc été conduite auprès des professionnels de psychiatrie (étude TS-Psy) en 2014 afin "d’analyser les représentations et les pratiques du codage" de la tentative de suicide dans le Rim-P. Cette étude a été suivie d’une double enquête auprès des Dim en 2015.

Les résultats de ce projet ont contribué à l’élaboration de consignes de codage de la TS dans le Rim-P. Celles-ci ont été construites avec les Dim de la région selon la méthodologie de recherche de consensus (méthode de groupe nominal adaptée), précise la F2RSM et prennent en compte les recommandations 2016 de l’Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH). Elles ont d'ailleurs été transmises à l’ATIH, ainsi qu'à l’ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Ces consignes ont également été diffusées aux Dim de chaque établissement et "ont pour vocation à être diffusées largement auprès des professionnels codant les TS".
Dans ce document, la fédération indique qu'il "est très important que la psychiatrie, par le codage systématique des cas de TS qu’elle prend en charge, contribue à la veille épidémiologique régionale sur les conduites suicidaires". Il est expliqué quand et où coder la TS, avec la question du codage ou non des TS aux urgences ; le codage adéquat en cas d'idéation suicidaire et risque de passage à l'acte ; la liste des codes à employer en cas d'auto-intoxications et/ou lésions auto-infligées ; les extensions de lieu où a été réalisée la TS, à préciser par les professionnels.
Caroline Cordier 
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