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jeudi 5 novembre 2015

Une nouvelle filière d’urgences psychiatriques dans le Rhône

06.11.2015


L’agence régionale de santé de Rhône-Alpes a inauguré mardi l’organisation d’une véritable filière d’urgences psychiatriques dans le département du nouveau Rhône et la métropole de Lyon. « Cette organisation est une de nos priorités au niveau de l’agence, explique Véronique Wallon, directrice de l’ARS Rhône-Alpes. Nous estimons à environ 90 000 le nombre de passages aux urgences psychiatriques chaque année. Auparavant, nous observions des points de saturation fréquents. Grâce à cette nouvelle filière, nous voulons mieux orienter les patients, réduire les hospitalisations inopportunes ou peu utiles et réduire le temps d’attente aux urgences. Il s’agit également d’éviter l’errance thérapeutique des patients. » Concrètement, l’ARS a mis sur la table deux millions d’euros pour structurer cette filière autour de 3 établissements de premier recours : le CH de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, le CH Saint-Jean-de-Dieu et le CH Le Vinatier. « Nous avons également renforcé l’équipe d’infirmiers des urgences de l’hôpital Édouard Herriot, grâce à un budget permettant de recruter sept équivalents temps plein (ETP) », précise-t-elle. Hubert Meunier, directeur du CH du Vinatier, explique que l’unité médicale d’accueil de son établissement s’est transformée en Unité d’urgences psychiatriques Rhône métropole (UPRM).
Des équipes de régulation 24 h/24


« Nous avons obtenu un financement pour deux postes de somaticiens et la création de trois postes de praticiens hospitaliers psychiatres, actuellement en cours de recrutement. Nous avons obtenu un renfort de 14 ETP, à hauteur de 800 000 euros environ », précise la directrice de l’ARS Rhône-Alpes. Une unité d’hospitalisation de courte durée psychiatrique a également été ouverte dans l’établissement et deux cadres sont chargés de faire de la régulation 24 h/24. » Au CH Saint-Jean-de-Dieu, « l’équipe de régulation existait déjà, mais deux unités d’hospitalisation de courte durée ont été mises en place », explique sa directrice, Agnès Marie-Egyptienne. Quant à Jean-Charles Faivre-Pierret, directeur du CH de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, il souligne que son établissement n’avait « ni unité d’hospitalisation de courte durée, ni service de régulation »

L’ARS a accordé un peu plus de 800 000 euros de crédits par an pour financer la mise en place d’une équipe de régulation fonctionnant 24 h/24 et d’une unité d’hospitalisation de courte durée.« Nous avons recruté 8 infirmières et une aide-soignante pour accueillir les patients qui arriveraient et nous allons recruter 1,5 poste de médecins, poursuit le directeur. Nous espérons ainsi améliorer la fluidité des parcours des patients. » Pour lui, ce projet a plusieurs bénéfices. « Il permet de mieux travailler ensemble, d’apprendre à échanger et de mieux se connaître entre les différents centres hospitaliers. Souvent, les hôpitaux psychiatriques lyonnais étaient critiqués pour leur manque de communication. Grâce à ce nouveau dispositif, on va au-delà du côté financier ou technique. On entre dans une prise en charge de la psychiatrie plus "métropolitaine" », conclut-il.

De notre correspondante Anne-Gaëlle Moulun

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