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dimanche 18 octobre 2015

Si « Le Généraliste » était paru en octobre 1905 Édouard VII et le salut aseptique

20.10.2015


La meilleure manière – la plus courtoise, du moins de nos jours » – de se saluer, c’est de se donner la poignée de main. Mais vous pouvez ainsi risquer d’attraper ou de transmettre une foule de maladies telles que la gale, le panaris, la diphtérie, l’influenza, la fièvre typhoïde, la tuberculose, etc.

Sans entrer dans des considérations trop scientifiques, rappelons seulement le cas rapporté par les journaux d’Europe au sujet du dernier voyage de Calais à Marseille du roi d’Angleterre. On avait remarqué que Sa Majesté Édouard VII, à l’encontre de ce qui a lieu habituellement, était dégantée de la main gauche et, au contraire, ganté de la main droite, procédé qui aurait paru, aux yeux du public, en contradiction avec la mode courante, s’il n’émanait pas d’Edouard VII ; on crut que ce dernier voulait lancer, comme au temps où il était Prince de Galles, une nouvelle mode, mais on s’aperçut que Sa Majesté avait adopté ce procédé uniquement par mesure d’hygiène.

N’est-ce pas la main droite, en effet, – les gauchers font exception – qui est chargée de faire tout le travail : d’ouvrir une porte, une portière de wagon, de voiture, etc. ? On touche à tout avec cette main et ce tout, saturé de microbes pathogènes bien souvent, menace de nous contaminer. Et voilà pourquoi le roi d’Angleterre laisse toujours sa main droite gantée, ce qui fait de lui un bon hygiéniste.

Suivant un exemple venu de si haut, notre confrère, le Dr Valentin Nalpasse, propose de substituer à la poignée de main microbifère « le gracieux salut oriental » ou « téménah » qui évite toute contamination et a, du reste, été adopté, à son dire, dans la plupart des armées européennes. Nul doute que les hygiénistes fassent bon accueil au « salut aseptique » ; quant à prétendre que la poignée de main disparaîtra sitôt de nos mœurs, il y a aussi loin… que de Paris à Constantinople.

(La Chronique médicale, octobre 1904)

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