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jeudi 28 mai 2015

Les émois de l’éjaculation précoce

29.05.2015

L’enquête Emoi sur l’éjaculation précoce a été présentée le 11 avril dernier aux 8es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle à La Rochelle par le Pr Marie-Hélène Colson qui en est la principale investigatrice. Cette première étude observationnelle d’envergure en France sur l’éjaculation précoce (EP) depuis une quinzaine d’années et soutenue par les laboratoires Menarini rend compte de la souffrance physique et psychologique des hommes qui souffrent de cette pathologie.


Il en ressort que 41 % d’entre eux éjaculent en moins d’une minute après pénétration vaginale. Une dysfonction érectile est associée dans 24 % des cas (58 % en cas d’EP secondaire), une impression d’absence de contrôle dans 85 % des cas, un sentiment d’échec important dans 48 % des cas, ainsi qu’une souffrance dont témoignent des scores significatifs aux échelles de qualité de vie, d’estime de soi et de qualité de la relation de couple. 85,7 % de ces hommes ont perdu confiance en eux en tant que partenaire sexuel.

Solutions pharmacologiques

Autre constat intéressant : l’association entre EP et troubles anxieux et dépressifs. Par ailleurs, si 67 % des hommes interrogés ont pensé que « cela s’arrangerait tout seul », la perspective de solutions pharmacologiques est l’élément déterminant pour demander une prise en charge dans 78 % des cas. Parce que le médicament est un allié précieux sans pour autant guérir l’EP, « le plus souvent on propose au couple le traitement combiné dapoxétine et psychothérapie », a expliqué le Dr Madeleine Gérardin Toran (sexologue, CHU Carémeau, Nîmes). La dapoxetine (à la demande) « est le seul traitement à posséder l’AMM dans l’indication EP, poursuit-elle. Il multiplie par un facteur 3 le temps pour éjaculer à la posologie 30 mg et par un facteur 4, à celle de 60 mg ». Et comme 20 à 30 % des hommes ayant une dysfonction érectile (DE) ont aussi une EP, le traitement de cette dernière doit être prescrit après une stabilisation de la DE par un IPDE5 à dose stable depuis trois mois.

Hélène Joubert

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