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lundi 13 avril 2015

Les hôpitaux doivent améliorer leur communication envers les stagiaires et les nouvelles recrues

 - HOSPIMEDIA
Clarifier les carrières et les statuts, prendre soin des stagiaires, travailler ses offres d'emplois, séduire par les outils numériques... Évoquées par la FHF lors ses 9es rencontres de la communication hospitalière, ces pistes doivent permettre aux établissements de santé de mieux recruter et fidéliser les professionnels.
"Être attractif pour les patients comme pour les pros, c’est avant tout être lisible et accessible", a résumé Maxime Cauterman, praticien attaché au CH intercommunal de Créteil et conseiller médical à la FHF, lors des 9esrencontres de la communication hospitalière, organisées ce 9 avril à Paris. Des critères qui s’appliquent également au recrutement des professionnels dans le secteur. "Or quand on voit que le taux de décroché (aux appels téléphoniques) dans certains hôpitaux atteint difficilement 30%, que les hospitaliers ne sont pas présents dans les répertoires en ligne de l’Assurance maladie ou que le premier motif de non adressage des patients à un établissement est l’absence de possibilité de contacter les équipes médicales, on voit l’ampleur du travail à réaliser." Maxime Cauterman formule donc quatre recommandations pour améliorer la communication à usage des établissements recruteurs.
 Prendre soin des stagiaires
D’une part clarifier les carrières et multiples statuts cohabitant à l’hôpital. "Entre les praticiens hospitaliers, praticiens attachés, attachés cliniques, etc., il faut simplifier et expliquer davantage les postes." Il convient également de prendre soin de ses stagiaires, qu’il s’agisse d’internes ou de paramédicaux. Le CH du Vinatier à Bron (Rhône) a développé une réelle politique en ce sens, qui lui a permis de réduire quasiment à néant le taux de vacance des postes. "Il faut donner envie aux étudiants de rester et faire un effort sur l’encadrement de proximité", souligne Vincent Berichel, coordonnateur général et directeur des soins au CH du Vinatier. L’établissement est aussi très présent sur tous les forums de recrutement régionaux ou nationaux, dans les instituts de formation en soins infirmiers et autres écoles de formation pour y afficher directement ses offres. "À l’avenir, nous aimerions avoir un listing des coordonnées de tous les étudiants en 3e année afin de pouvoir communiquer avec eux par SMS, résume-t-il. Et pour les plus expérimentés, nous allons développer notre présence sur des sites type Viadeo ou LinkedIn."

Chouchouter les nouvelles recrues

Sans fidélisation, difficile de recruter. "Un hôpital qui ne fidélise pas, cela se sait, observe Vincent Bérichel. Et les candidats potentiels se demandent alors pourquoi tout le monde quitte un service ou un établissement." Parmi les outils déployés pour éviter cette fuite des compétences : un travail sur l’accueil des nouvelles recrues (visite du service, présentation des logiciels utilisés, transmission de tous les codes et clefs nécessaires, formation/tutorat…). Encourager la mobilité intra-établissement est également un atout. "Il suffit en général que les professionnels sachent qu’ils peuvent changer de service au besoin pour être rassurés. Et pour nous, renchérit le coordonnateur général, il est préférable de garder nos paramédicaux dans l’établissement que d’organiser un coûteux recrutement."

Assurer un bon taux de décroché

Les offres d’emploi doivent également être davantage travaillées afin de mettre en valeur les établissements, leur environnement. "Inutile de publier simultanément quatre offres sur un même service, c’est davantage inquiétant qu’attractif", note Maxime Cauterman. Au Vinatier, c’est une véritable cellule de recrutement qui a été constituée, où quatre agents assurent un taux de décroché de 100%, gèrent tout le processus de recrutement et d’accueil.
Enfin certains outils numériques pourront également séduire les recrues potentielles. La FHF a ainsi annoncé travailler sur un réseau social réservé aux professionnels. "Il s’agit de rompre l’isolement, de permettre d’échanger sur leurs pratiques, de favoriser l’engagement, a résumé Maxime Cauterman. Même un outil simple pourrait permettre de fidéliser nos professionnels."
Sandra Mignot 
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