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samedi 7 mars 2015

Les psychiatres d'exercice public craignent un morcellement de la pédopsychiatrie

Lors d'une audition le 10 février dernier, dans le cadre de la mission relative à la santé mentale conduite par Michel Laforcade, le Syndicat des psychiatres d'exercice public (Spep) s'est inquiété du "risque de découpage par symptômes du champ de la pédopsychiatrie". Craignant un morcellement des réponses et des accompagnements, le Spep rappelle dans un communiqué reprenant les propositions formulées à cette occasion que "le service de pédopsychiatrie doit assurer la cohérence et la continuité de la prise en charge auprès des enfants, des adolescents et de leurs familles". 

S'agissant des autres demandes, elles sont similaires aux motions votées par le Spep en décembre dernier lors de son assemblée générale. Le syndicat souhaiterait ainsi les voir reprises dans le projet de loi de Santé sous forme d'amendements. 
Il propose que :
  • les établissements gérant des secteurs de psychiatrie, qu'il soit établissement psychiatrique ou CH général, participent à au moins deux groupements hospitaliers de territoire (GHT) dont un GHT psychiatrique ;
  • les secteurs de psychiatrie générale et de pédopsychiatrie assurent la mission de continuité des soins par une même équipe aussi bien en ambulatoire qu'en hospitalisation pour les patients relevant de soins avec ou sans leur consentement dans le territoire géographique de leur compétence. Pour le Spep, cette mission globale doit rester du ressort de la psychiatrie publique ;
  • la nomination des chefs de secteur de psychiatrie relève d’une procédure spécifique par la Commission nationale statutaire afin de garantir l’indépendance professionnelle ;
  • pour les Espic, la nomination des praticiens hospitaliers dès l’année probatoire au sein de ces établissements et la possibilité de garder les prérogatives du statut public ;
  • soit créé au sein du conseil territorial de santé une section spécifique à la santé mentale qui intègre en son sein les conseils locaux en santé mentale (CLSM). Pour le syndicat, ceux-ci doivent intégrer les acteurs du champ de l’enfance et de l’adolescence ;
  • le découpage des secteurs d'un territoire résulte d'une concertation entre professionnels de psychiatrie publique, établissements de psychiatrie publique et la section spécifique santé mentale du conseil territorial de santé.

Le Spep rappelle enfin la "nécessité d'un financement spécifique fléché pour la psychiatrie dans le cadre des GHT et pour la santé mentale dans le cadre d’actions spécifiques définies par le conseil territorial de santé (section santé mentale)".
Aude Malaret 

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