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lundi 3 novembre 2014

R&D Israël : Regarder un Film peut être une ‘Expérience Schizophrénique’

ISRAEL Dr. Sivan Cohen-Wiesenfeld 

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Une recherche menée en Israël démontre que l’activité cérébrale des spectateurs de films ressemble à l’état mental du personnage joué par les acteurs.
Selon le Prof. Talma Hendler de l’Ecole des sciences psychologiques de la Faculté de médecine et de l’École des neurosciences de l’Université Tel-Aviv, les schémas d’activité cérébrale des spectateurs de films sont similaires à ceux observés chez de nombreux schizophrènes.
Lors d’un événement récent parrainé par l’Académie américaine des arts et des sciences du cinéma, le Prof. Talma Hendler a présenté une étude sur les réactions mentales et émotionnelles de spectateurs ayant visionné l’une des scènes finales de Black Swan, thriller psychologique sorti en 2010 dans lequel Nina, ballerine jouée par Natalie Portman, finit par perdre le contact avec la réalité, s’imaginant qui lui pousse un plumage noir et qu’elle devient elle-même le cygne qu’elle incarne. Présentant des images d’IRM cérébraux des spectateurs de la scène, elle conclut que le modèle d’activité cérébrale du public qui regarde cette scène ressemble à celui observé chez des personnes diagnostiquées comme schizophrènes : “A mesure que Nina devient folle, le public lui-même ressent quelque chose proche de la schizophrénie”.
Le Prof. Hendler et son équipe de recherche étudient les mécanismes cérébraux à l’œuvre dans les réactions mentales et émotionnelles, utilisant des méthodes de neuro-imagerie comme l’IRM et l’électroencéphalogramme. Dans ce cadre, ils ont examiné les circuits du cerveau qui jouent un rôle dans l’empathie, capacité de reconnaitre et partager les émotions d’une autre personne. Ils ont retrouvé les traces d’au moins deux sortes d’empathie enregistrées par le cerveau du spectateur, chacune liés à un réseau différent de zones cérébrales. La première ‘l’empathie mentale’ exige de sortir de soi pour penser ou ressentir ce qu’une autre personne pense ou ressent. La seconde, ‘l’empathie incarnée’, est une forme d’empathie intuitive et primale que l’on peut ressentir, par exemple, lorsque l’on voit quelqu’un battu ou blessé.

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