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lundi 24 novembre 2014

Décrochage scolaire : les cursus et classes à risque

Le Monde.fr Par 
Une classe de 6e comme celle suivie par l'Insee dans le cadre de son étude sur le décrochage scolaire.
En France, 140 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans qualification. Alors que le gouvernement vient de lancer un plan pour réintégrer ces décrocheurs, le point sur les filières et les classes où l'on en trouve le plus.
Parmi les élèves du secondaire, un quart (23 %) sont touchés par le décrochage scolaire, selon une étude de l'Insee, qui a suivi le parcours d'un panel d'élèves entrés en classe de 6e en 1995. Dans huit cas sur dix, ces décrocheurs ont arrêté leur cursus sans obtenir aucun diplôme. Des chiffres qui n'incluent pas le brevet des collèges, qui n'est pas considéré comme un diplôme du secondaire. Les 20 % restant ont décroché avant le bac, mais avec un BEP ou un CAP en poche.
Un décrocheur sur six (17 %) a quitté l'école dès le collège. La moitié ont quitté une formation menant au CAP ou au BEP (47 %) et près de 40 % ont mis fin à leurs études avant d'arriver au baccalauréat – qu'il soit général, technologique ou professionnel.
Un tiers ont décroché avant même la dernière année de leur cursus (18 % en 1re année de BEP et CAP, 14 % en classe de 1re). Mais c'est l'année qui devait être diplomante qui concentre le gros des abandons : 29 % ont eu lieu en 2e année de BEP ou CAP, et 23 % en classe de terminale.

DES PROFILS DIFFÉRENTS
Le profil qui présente le plus de risques de décrochage ? Un élève qui a déjà des difficultés scolaires à l'entrée en 6e puis redouble au moins une fois au collège. Près de la moitié (46 %) des jeunes étudiés sont dans ce cas de figure. 37 % du total ont fréquenté, au moins une année, une classe adaptée au collège (4e ou 3etechnologiques, section d'enseignement général et professionnel adapté), alors que c'est le cas de seulement 8 % des non-décrocheurs. 
On rencontre aussi des profils plus atypiques chez les décrocheurs , tels ces 11 % qui étaient de bons élèves à l'entrée en 6e. Beaucoup ont préparé un baccalauréat général ou technologique, et n'ont quitté l'école qu'en classe de terminale, à la suite d'un événement difficile : problèmes de santé (un cinquième), séparation de leurs parents (un quart), maladie grave ou décès de ceux-ci (un quart)... Les filles représentent 52 % des jeunes de ce profil, contre 40 % de l'ensemble des décrocheurs.

L'étude montre par ailleurs que les origines sociales jouent un rôle prédominant. Nombreux sont les décrocheurs issus de milieux défavorisés, avec un père ouvrier pour la moitié d'entre eux, et une mère sans diplôme (60 %). Des familles dans lesquelles l'obtention du bac n'est pas une priorité : seul un tiers avait ce souhait pour leur enfant.

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