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dimanche 7 septembre 2014

Petits et grands couacs chez les médecins généralistes

Le Monde.fr | Par 
En mai et juin 2013, 127 médecins généralistes tirés au sort ont accepté de lister - de façon quasi exhaustive - les actes médicaux qu'ils pratiquaient pendant une semaine au sein de leur cabinet
Une mauvaise communication entre un médecin et un spécialiste, un retard dans la prescription d'un médicament, un bilan biologique réalisé avec retard... En langage courant, cela s'appelle un raté. Un dysfonctionnement. Les épidémiologistes, eux, parlent d'un « événement indésirable associé aux soins (EAIS) qui aurait pu entraîner ou a entraîné une atteinte pour un patient, et dont on souhaite qu'il ne se reproduise pas de nouveau »Une étude, publiée mardi 9 septembre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, établit pour la première fois la fréquence de ces événements indésirables chez les médecins de ville.
En mai et juin 2013, 127 médecins généralistes tirés au sort ont accepté de lister — de façon quasi exhaustive — les actes médicaux qu'ils pratiquaient pendant une semaine au sein de leur cabinet. Parmi les 13 438 actes relevés au total (en moyenne 21 par jour et par médecin), 401 EAIS ont été identifiés, dont 344 étaient évitables. Les principales raisons de ces « couacs » : l'organisation du travail au sein du cabinet (42 % des cas), la mauvaise communication entre professionnels et structures de santé (21 % des cas) ou encore des problèmes dûs à une méconnaissance ou à un manque de compétence (20 % des cas).

La plupart du temps, ces dysfonctionnements se sont révélés bénins : 77 % d'entre eux n'ont pas eu de conséquence clinique. Mais dans 21 % des cas, ils ont entraîné une incapacité temporaire du patient. Et quelques-uns d'entre eux ont été « cliniquement graves » : quatre cas ont pu être associés à une « menace vitale », trois à une incapacité physique définitive et un à un décès. Il concernait un patient de 87 ans insuffisant cardiaque hospitalisé en urgence, alors qu'un avis spécialisé chez un médecin de ville n'avait pas pu être obtenu à cause des délais de rendez-vous. « Le délai, précise l'étude, a pu contribuer au décès, mais n'en pas été la cause unique et directe. »

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