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vendredi 29 août 2014

L'Amour et les forêts Eric Reinhardt

ROMAN
L'auteur de Cendrillon magnifie l'existence d'une lectrice prisonnière d'un enfer conjugal. Et fait de la jeune femme une reine de tragédie.
On aime passionnément
« Vos livres, c'est quoi, quel genre ? Des romans ? Des romans policiers, des romans d'amour, des nouvelles, des essais philosophiques ? — Uniquement des romans. — D'amour ? — Si vous voulez. Mais pas seulement. — Vous en avez écrit combien ? — Cinq. » Exact ! Depuis son premier roman (Demi-sommeil, 1998), Eric Reinhardt entrecroise la réalité et la fiction, l'autre et le moi. Sans répugner à se mettre en scène — comme dans ce court dialogue de L'Amour et les forêts — il jongle avec fascination entre les histoires économico-politiques d'aujourd'hui et les abîmes intimes romantiques. Et c'est merveille de le voir s'enchâsser avec empathie ou drôlerie dans des destins étrangers. Ainsi ce sixième opus a-t-il surgi d'une authentique correspondance, puis de réelles rencontres, avec deux lectrices. Evidemment retravaillées, ré-inventées... L'art du romancier n'en est que plus troublant. Les héroïnes féminines ont toujours occupé chez lui une place de choix, surtout les fortes, les puissantes. Mais Bénédicte Ombredanne, cette fois, ne semble pas de la race des reines. Apparaissant toujours dans le récit prénom et nom joints, telles les dévastées de Marguerite Duras, ce professeur de lettres au magnifique pseudonyme a donc écrit à l'auteur, en 2008, pour le remercier de lui avoir redonné goût à l'existence, via son dernier livre, Cendrillon.











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