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dimanche 30 mars 2014

Dépression, stress, anxiété : la psychologie positive peut remplacer les antidépresseurs

Par 
Professeur de psychiatrie
le 24-03-2014

En France, la consommation moyenne d'antidépresseurs s’élève à 6,21 doses journalières. C'est ce que révèle une étude d'IMS Health, selon laquelle certaines régions seraient plus sujettes à la dépression. Et si on luttait contre ce mal-être autrement qu'avec des médicaments ? C'est ce que préconise le professeur de psychiatrie Antoine Pelissolo. 


Une enquête récente de l’institut IMS Health montre de manière éclatante que certaines formes de dépression pourraient être évitées en travaillant plus sur les liens sociaux, qui font de plus en plus défaut dans nombre de nos régions et de nos villes.

Cette étude met en évidence des écarts de consommation d’antidépresseurs très importants, du simple au double parfois, d’un département français à l’autre.

Les personnes vivant seules plus touchées par la dépression

Les taux les plus importants se retrouvent dans des régions rurales (Limousin, Auvergne), mais aussi à Paris même. Rien à voir avec le climat ou la géographie car, au contraire des Parisiens, les habitants de la banlieue parisienne consomment beaucoup moins d’antidépresseurs que la moyenne nationale.

En réalité, les deux déterminants principaux de la consommation de ces médicaments sont l’âge et le statut familial : les personnes âgées d’une part, et les personnes vivant seules d’autre part (célibataires et sans enfant) en prennent nettement plus que les autres. Et c’est dans les grandes villes et dans les campagnes qu’on retrouve le plus de ces caractéristiques démographiques.

Certes, interpréter les ventes d’antidépresseurs comme un reflet direct des taux de dépression dans une population est un peu abusif, car des paramètres intermédiaires comme l'accès aux soins et les habitudes de prescription sont à prendre en compte. Mais, malgré cela, cette méthode reste assez pertinente pour faire apparaître de grandes tendances, et celles qui ressortent de cette étude sont très nettes.

Les origines de la dépression sont multiples, on le sait, et certaines formes ont des bases très biologiques que l’environnement et les facteurs psychologiques ne modifient que partiellement. Mais beaucoup de dépressions sont également très influencées par des souffrances de vie, accumulées sous formes de stress, de frustrations et de pertes.



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