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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 29 juin 2013

« POUR NOUS C’EST NON » : CAEN : LES SALARIÉS DE PSYCHIATRIE ONT GAGNÉ


C’est une magnifique victoire que viennent de remporter, grâce à leur détermination et leur unité, les salariés de l’EPSM (établissement de psychiatrie publique) de Caen.
Le brutal plan d’austérité et de restructuration de l’Etablissement (fermeture ou restructurations de services, suppressions de jours de RTT et de la ½ heure de temps de repas, déqualification de postes…) annoncé brusquement par voie de presse et de courrier au personnel, a été balayé par une mobilisation sans précédent de toutes les catégories de personnel. Pendant plusieurs jours ils-elles ont bloqué les admissions de l’hôpital, et manifesté leur colère et leur refus de payer le prétendu déficit de l’hôpital, résumé dans le mot d’ordre « pour nous c’est non le personnel ne paiera pas le déficit ! ».

La place de l'avocat devant le JLD en psychiatrie

Par Dominique JOURDAIN - Avocat | 28-06-2013
J'ai déjà publié sur ce blog et ailleurs à propos de l'imposture que constitue l'audience tenue par le juge des libertés (JLD) à l'intention de patients atteints de troubles psychiques et dont l'état peut momentanément conduire à leur admission contre leur gré en service de psychiatrie. Sous le prétexte de satisfaire aux exigences du conseil constitutionnel, on a estimé nécessaire de mettre en scène un tribunal qui a souvent des allures de "prétoire hospitalier" dont la mission affichée est de vérifier les conditions de l'admission. Il existait déjà depuis 1990 la possibilité pour le patient d'en appeler au juge judiciaire. Maintenant c'est systématique. Et pour quels effets?

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Journal d'une psychanalyste heureuse |  
Anne-Marie Saunal
 

 
 

 "Le premier entretien s'est bien passé. Le plus souvent, les personnes se confient très vite, j'en suis toujours étonnée, voire émerveillée... Parviendrai-je à m'endormir avec les questions qui m'assaillent ? Ai-je bien fait de dire cela à cette patiente ? Suis-je restée assez neutre avec elle ? N'ai-je pas été trop distante avec le patient suivant ?
Avec mes patients, je ne suis pas exempte de doutes, de frustrations et d'émotions. J'aime vivre ces moments privilégiés où ils se dévoilent, se mettent en travail vers eux-mêmes, leur vérité et leur désir, vers plus de vie en eux.
De quoi a-t-on plus besoin que d'être écouté ? J'aimerais savoir inventer pour chacun une écoute différente, une compréhension singulière, une manière d'être unique."
                                                                          Anne-Marie Saunal
  
 
Anne-Marie Saunal
 Anne-Marie Saunal, psychologue et psychanalyste depuis vingt ans, est l'auteur de Psy, délivrez-nous du mal !

Ritaline, premiers pas dans l’addiction

L’imagerie par IRM montre que la ritaline améliore des défauts de connectivité au niveau de circuits qui prennent en chargel’autocontrôle et l’envie irrésistible (craving) impliqués dans lesaddictions.
Ces résultats prometteurs de l’usage de la ritaline dans le traitement d’addictions méritent plus amples explorations, en particulier en association avec des traitements comportementaux ou cognitifs, concluent les auteurs du travail publié dans « JAMA Psychiatry ».



Emission Science publique
le vendredi de 14h à 15h
Ecoutez l'émission57 minutes

La consommation de Ritaline devient-elle excessive?

28.06.2013 - 14:00
Ritaline © WIKIMEDIA COMMONS
La Ritaline est un médicament prescrit aux enfants, à partir de 6 ans, atteints de trouble de l’attention et d’hyperactivité, souvent désigné par les initiales TDAH. En France, ce traitement concerne de 3% à 4% des garçons et 1% des filles en âge scolaire, soit de 135 000 à 170 000 enfants. Aux Etats-Unis, de 5% à 10% des enfants de 9 à 12 ans seraient sous Ritaline. Le problème apparaît lorsque l’on observe la progression des ventes de Ritaline en France. Les chiffres ont été révélés par la société Celtipharm et publiés par le journal Le Parisien du 29 mai 2013. En analysant les ventes de plus de 3000 pharmacies, Celtipharm a constaté que le nombre de boîtes vendues a augmenté de près de 70% en cinq ans. Il est ainsi passé de 283 700 boîtes en mars 2008 à 476 900 boîtes en mars 2013. Pire, le nombre d’utilisateurs a bondi de 83% en 5 ans et de 114% chez les moins de 20 ans.
[...]

Invité(s) :
Jean-Yves Nau, journaliste et docteur en médecine
Patrick Guérin, de Celtipharm (organisme de suivi de la consommation de médicaments)
Marie-Rose Moro, professeure de pédopsychiatrie à Paris Descartes et chef de service de la maison de Solenn
Eric Acquaviva, pédo-psychiatre au CHU Robert Debré, Paris
 

Les Personnalités pathologiques - Revue de presse
Les Personnalités pathologiques

L'ouvrage " Les Personnalités patholigiques " rédigé sous la direction de Julien-Daniel Guelfi et Patrick Hardy, vient de paraître dans la collection Psychiatrie, dirigée par le Professeur Jean-Pierre Olié, et publiée par les Editions Lavoisier - Médecine Sciences Publications. Cette synthèse complète et actualisée des connaissances sur cette thématique est destinée aux professionnels de santé.

La Cour des comptes n'est guère optimiste sur la pérennité du retour à l'équilibre des hôpitaux

Le retour à l'équilibre des hôpitaux en 2012 risque bien de "se révéler non pérenne", alerte la Cour des comptes. Et pour éviter toute dérive des comptes publics, elle pousse à limiter à +2,4% le taux de l'ONDAM en 2014, +2,3% en 2015-2016 et à maintenir le gel du point d'indice en 2014-2015.
Loin du satisfecit affiché par le ministère de la Santé à l'occasion du dernier salon de la Santé et de l'Autonomie, la Cour des comptes se montre beaucoup plus prudente quant au retour à l'équilibre du secteur public hospitalier. L'excédent de 137,5 millions d'euros estimé fin 2012 reste notamment lié à "des facteurs exceptionnels" (augmentation des plus-values des cessions d'actifs, inscription au résultat des aides exceptionnelles versées à certains établissements proches de la rupture de paiement) ou à des "opérations de fin d'exercice" (diminution des dotations aux provisions), tempère celle-ci dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, diffusé ce 26 juin (lire nos sujets du 28/05/2013, du 29/05/2013 et du 07/06/2013). Par conséquent, "ce rétablissement pourrait se révéler non pérenne", alerte la Cour. Et de pointer entre autres deux sources d'inquiétudes : une Capacité d'autofinancement (CAF) qui n'accompagne pas ce retournement mais reste stable à 5,5% des produits perçus par les hôpitaux ; un endettement qui ne cesse de s'accroître, passant de 26,1 à 28,7 milliards d'euros sur 2011-2012.

Montauban. Psychiatrie : des bâtiments et des locaux flambant neufs

hier, à capou et au centre hospitalier

Au centre hospitalier, la facture s'élève à 7,1 millions d'euros.
Au centre hospitalier, la facture s'élève à 7,1 millions d'euros.
Hier matin, la «psychiatrie montalbanaise» inaugurait ses nouveaux locaux. Le centre médico-psychologique (CMP) de Capou et les «Unités ouvertes de psychiatrie» du centre hospitalier ont profité d’un lifting quelque peu coûteux, puisque la note s’élève à près de 14 millions d’euros.


vendredi 28 juin 2013

Psychiatrie: téléconsultations dans 40 Ehpad de Seine-Maritime
PARIS, 24 juin 2013 (TICsanté) - Un dispositif de téléconsultation mis en place par le centre hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) permet d'améliorer le recours aux soins psychiatriques pour les résidents d'une quarantaine d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Les aires du désir

26 juin 2013

La parole, l’Autre, le fantasme, le complexe d’Œdipe… Jacques Lacan poursuit son exploration des territoires freudiens dans «le Séminaire. Livre VI»

Des fois, c’est plutôt drôle. Par exemple : «Qu’est-ce que cela veut dire quand on dit à une femme Je vous désire ?» Cela signifie-t-il,«comme le voudrait l’optimisme moralisant avec lequel vous me voyez de temps en temps rompre des lances à l’intérieur de l’analyse, Je suis prêt à reconnaître à votre être autant, sinon plus de droits qu’au mien, à prévenir tous vos besoins, à penser à votre satisfaction ? Seigneur, que votre volonté soit faite avant la mienne» ? Ou bien, «pour employer de bons gros mots tout ronds, Je désire coucher avec vous, baiser» ?
Qu’on ne se réjouisse pas de suite, cependant. S’il n’exclut ni humour ni traits d’esprit, le Livre VI du Séminaire de Jacques Lacan, comme tous ceux qui l’ont précédé ou vont le suivre, est une épreuve, dans tous les sens du terme : il exige un effort de lecture, oblige souvent à revenir à des passages à peine lus et mécompris («Je n’ai pas été sans avoir écho des difficultés que certains d’entre vous, beaucoup même, vous avez déjà éprouvées la dernière fois…»), contient à chaque page des remarques fulgurantes ou intrigantes pouvant chacune alimenter un livre de commentaires psychanalytiques, est une véritable mise à l’épreuve du savoir que le lecteur croirait posséder en psychanalyse, sinon une mise à l’épreuve de toute la psychanalyse par elle-même, la transmission de la psychanalyse, qui, de freudienne, devient lacanienne.

La FHF veut une réévaluation des tarifs MCO quand ceux du SSR et de psychiatrie baissent de 0,55%

Fin du suspense. L'arrêtéfixant pour l'année 2013 le taux d'évolution moyen national des tarifs des prestations de Soins de suite et de réadaptation (SSR) et de psychiatrie est enfin paru au Journal officiel ce 27 juin. Il est établi de manière "uniforme" pour les deux activités et "homothétique" à l'ensemble des régions françaises afin de permettre l'application d'un taux négatif, informent les pouvoirs publics dans ce texte. Le taux est ainsi arrêté à -0,55%, soit un taux moins bas que celui qui circulait depuis quelques temps et qui n'avait pas été démenti par les autorités publiques, à savoir un prix de journée à -0,9% (lire notre sujet du 21/05/2013). Des sources proches du dossier font dès lors état d'un soulagement de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP). Un de ses responsables laissant entendre que d'intenses tractations auraient permis d'éviter le désastre. Les autorités publiques précisent dans l'arrêté que le taux d'évolution alloué à chaque établissement "ne peut être inférieur à -5% ni supérieur à 150%".

La construction d'un nouveau bâtiment de 140 lits de psychiatrie débutera en octobre à Strasbourg

Le permis de construire d'un nouveau bâtiment de psychiatrie adulte de 140 lits à Strasbourg, sur l'îlot Becquerel, a été délivré à l'Établissement public de santé Alsace-Nord (EPSAN) le 7 juin, se réjouit l'hôpital dans un communiqué. Cette accord augure en effet un début de construction en octobre prochain dans la perspective d'une mise en fonction en fin d'année 2015. 

EPSAN-Strasbourg
Cette nouvelle structure d'hospitalisation complète de psychiatrie adulte de proximité évite la rupture de prise en charge pour s'inscrire dans le parcours de soins du patient conformément au Schéma régional d'organisation des soins (SROS), argumente l'EPSAN. Également en lien avec l'environnement et la cité, l'opération s'insère dans le projet de rénovation urbaine du quartier de Cronenbourg. Le bâti (5 600 m2) comprendra 140 lits répartis entre la psychiatrie générale (100 lits à raison de 25 lits par secteur), et la resocialisation-réhabilitation et la gérontopsychiatrie au sein de deux unités intersectorielles de 20 lits chacune.

L'opération représente un investissement de 30 millions d'euros. L'EPSAN a, à ce jour, perçu une aide de 8 millions d'euros de l'ARS d'Alsace.
Pia Hémery

Fin de "race"

LE MONDE CULTURE ET IDEES | Par 
Race. C'est peu de dire que le mot dérange. A peine prononcé, il provoque la méfiance, convoquant aussitôt les pires pages de notre histoire contemporaine. On le dit dépassé, mais il provoque encore des débats passionnés.
En France, le terme est resté si sulfureux que François Hollande s'est engagé à l'ôter de la Constitution française et qu'une proposition de loi visant à le supprimer de notre législation a été adoptée en première lecture, le 16 mai, par l'Assemblée nationale.
Initiative salutaire ? Fausse bonne idée ? La question divise les militants de la lutte antiraciste, les historiens et les sociologues. Parfois de façon radicale. Plus de cinq siècles après être apparu dans la langue française, le mot reste explosif.

Le corps féminin, une image trouble

LE MONDE | Par 
Photo extraite de la série "Voyeurisme", d'Alexis Hunter.
Photo extraite de la série "Voyeurisme", d'Alexis Hunter. | CHRISTIAN SCHINDLER/VBK VIENNE/SAMMLUNG VERBUND
En 2013, PhotoEspaña, l'un des plus gros festivals mondiaux consacrés à la photographie, a choisi de se pencher sur le thème du corps. Mais qui dit corps, en photo, dit inévitablement corps de femme. Le genre du nu, hérité de la peinture, est encore dominé par les fesses rondes, les seins rebondis et les hanches pleines... Les courbes féminines restant la matière première incontournable d'un exercice esthétique à l'intérêt rarement remis en cause.
Ce qui rend d'autant plus passionnante l'exposition majeure du festival consacré aux "Avant-gardes féministes des années 1970". La fondation autrichienne Sammlung Verbund, à laquelle on doit déjà une riche étude sur les premiers travaux de Cindy Sherman (ed. Hatje Cantz), a réuni les œuvres de femmes qui ont revisité l'identité féminine et en ont subverti les représentations.
RAGE ET SUBVERSION
Leur travail a reçu peu d'échos jusqu'ici : sur les vingt et une artistes présentées, seule Cindy Sherman est vraiment célèbre. Et la plupart d'entre elles sont mortes. Lors du vernissage, début juin, seule Alexis Hunter parcourait les salles : cette Néo-Zélandaise, installée à Londres, reste pugnace, quand bien même elle a perdu la voix et doit écrire des mots sur une ardoise. "Ce n'est que récemment que le marché de l'art s'est intéressé à nous, écrit-elle. Je pense que le féminisme est trop radical pour être digéré par le libéralisme."
Selon la commissaire Gabriele Schor, alors que pendant des siècles, l'image de la femme a été le produit des fantasmes masculins, dans les années 1970, les artistes femmes ont commencé à se l'approprier. "Elles ont choisi les nouveaux médias pour le faire – photo, vidéo, performance – parce que ces derniers n'avaient pas d'histoire, et donc pas d'histoire masculine. Et aussi parce qu'en photo on change facilement de rôle et de sexe."

On prend des femmes, et cela peut tout changer!

Le Monde.fr | Par 
Mercedes Erra, coprésidente d'Havas Worldwide. Ce n'est qu'en 2011 qu'elle en a été nommée administratrice.
Mercedes Erra, coprésidente d'Havas Worldwide. Ce n'est qu'en 2011 qu'elle en a été nommée administratrice. | D.R.
L'ouvrage de Pierre-Yves Gomez, Le Travail invisible, enquête sur une disparition (Bourin, 2012), donne largement à penser. Belle invitation à relire Marx et Simone Weil, il ouvre des pistes de réflexion sur le déséquilibre croissant du rapport " capital-travail ".
En revanche, après lecture de sa chronique "On prend des femmes et on recommence ", publiée dans " le Monde " daté du 7 juin, comment s'empêcher de penser : " et ça recommence, encore et encore..." ?
M'est revenu le souvenir du responsable de cellule de l'unique réunion du parti communiste à laquelle j'ai assisté. Dans la salle, les hommes parlaient, les femmes moins. Elles préparaient les tracts et servaient à boire aux messieurs. J'avais quinze ans, j'ai posé la question de la libération des femmes. On m'a expliqué : " travailleurs, travailleuses, même combat ! ". J'ai insisté, je n'aurais pas dû, j'avais trop parlé...
J'ai fait mon chemin depuis jusqu'à ce qu'un homme me propose de créer l'Ecole des Femmes, à l'Institut de l'école normale supérieure, le 8 mars 2010. Une dizaine d'entreprises ont accepté d'y envoyer chacune deux cadres dirigeantes pour écrire un " dictionnaire de l'Ecole des Femmes ".
Chaque mois, ces femmes rencontrent un(e) chercheur(se) en histoire, en sociologie, en philosophie, en neurologie, en économie, etc. pour débattre d'une dimension de la condition des femmes, dans les entreprises et ailleurs. Elles proposent ensuite des mots et écrivent des définitions, qui figureront dans le " Dico ", après discussion avec le groupe. Certaines siègent dans des conseils d'administration, d'autres pas ou pas encore.

"C'est l'incrédulité qui rend la mort insupportable"

LE MONDE CULTURE ET IDEES | 
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) doit rendre, lundi 1erjuillet, son avis sur la fin de vie. En décembre 2012, l'Elysée, qui a annoncé son intention de présenter un projet de loi sur la question, lui avait demandé de réfléchir sur trois points : les directives anticipées, les"conditions pour rendre plus dignes les derniers moments d'un patient dont les traitements ont été interrompus", et l'assistance au suicide.
A cette occasion, Daniel Faivre, historien des religions, directeur de recherches au Centre universitaire catholique de Bourgogne, à Dijon, revient sur la place de la mort dans la société actuelle.
Cet agnostique a dirigé La mort en questions. Approches anthropologiques de la mort et du mourir, un ouvrage collectif paru en mars. Il met en perspective notre regard sur l'agonie et les questions qu'elle soulève "dès lors que l'on n'a plus de foi".
Faire évoluer la loi Leonetti pourrait aboutir à transgresser l'interdit de tuer. La question s'est-elle déjà posée ?
Il me semble que non - à part, dans un autre cas de figure, dans l'Antiquité : quand un accouchement se passait mal, on pratiquait la césarienne en choisissant de tuer la mère pour sauver l'enfant. Il s'agit en fait d'une interrogation très contemporaine, due au progrès médical, puisqu'il y a encore un siècle l'agonie était plus rapide.

Le ministère de la Santé juge "apaisée" et "sous contrôle" la place de la laïcité à l'hôpital

Le rapport d'étape de l'Observatoire de la laïcité ne fait aucune mention de quelconques difficultés en matière de laïcité au sein des établissements de santé. Les hospitaliers semblent ainsi "gérer sans démissionner", se félicite le ministère de la Santé, estimant "suffisant" l'arsenal juridique actuel.
En matière de laïcité et "au-delà de faits divers spectaculaires et souvent médiatisés, les différentes sources d'information à disposition ne permettent pas de faire le constat de tensions croissantes à l'hôpital public ou dans le monde de la santé en général", glisse le ministère des Affaires sociales et de la Santé dans sa contribution au rapport d'étape de l'Observatoire de la laïcité rendu public ce 25 juin. De fait, la situation semble "apaisée et sous contrôle: "Non qu'il ne se passe rien mais les communautés hospitalières semblent gérer sans démissionner", complète le ministère. Ainsi, il semble pour les pouvoirs publics que la circulaire de février 2005 sur la laïcité dans les établissements de santé ait "globalement" répondu aux attentes des hospitaliers et usagers avec, depuis cette date, l'acquisition d'une expérience qui permet de repérer les situations à risque et de savoir les gérer. Par conséquent, "il semblerait que l'arsenal juridique existant soit suffisant", ajoute le ministère.

Le CNBD élabore une charte sur les bonnes pratiques pour l'emploi des dispositifs de géolocalisation Alzheimer

A la demande de la ministre des Personnes âgées et de l'Autonomie, le Comité national de bientraitance et des droits (CNBD) a défini un cadre éthique pour le recours aux dispositifs de géolocalisation, tel que le "bracelet Alzheimer", pour les personnes âgées prises en charge à domicile ou en établissement.

UNE « ÉPIDÉMIE DE SUICIDES » FRAPPE LE KAZAKHSTAN


Anna Kudiyarova, directrice de l’institut de Psychanalyse du Kazakhstan, affirme que l’état d’urgence devrait être déclaré dans le pays afin d’endiguer l’« épidémie de suicides » qui frappe les jeunes du pays. 


Le Kazakhstan subit actuellement ce que la directrice de l’institut de Psychanalyse du Kazakhstan, Anna Kudiyarova, nomme une « épidémie de suicides ». Un nombre important de suicides frappe les Kazakhs de 15 à 30 ans, et la similarité du mode opératoire semble indiquer un lien entre ces actes désespérés : défenestrations, sauts depuis des emplacements élevés. On relève aussi de nombreux cas de doubles suicides, les deux personnes se tenant la main pendant le saut. Une connaissance d’une personne qui s'est donné la mort au cours d’un double suicide, affirme que les jeunes avaient prévu de se tuer ensemble, et faisaient partie d’une communauté de jeunes suicidaires sur Internet. 

« Les soignants et les patients sont en danger »

26|06|2013

Ce mercredi 26 juin, une vingtaine de membres du collectif "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes" ont manifesté place de la Bourse, à Paris. Simulant des pendaisons, elles ont dénoncé « le sacrifice humain sur l'autel de la rentabilité ».

Etendues dans des housses mortuaires, pendues au bout d'une corde... les membres du collectif "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes" ont, une nouvelle fois, voulu frapper les esprits. Mercredi 26 juin, sous le regard interloqué des passants et des touristes, une vingtaine d'infirmières et d'aides-soignantes ont manifesté à Paris, place de la Bourse. En ce lieu symbolique, elles ont dénoncé « le sacrifice humain sur l'autel de la rentabilité ». Le manque de moyens alloués à la santé et la dégradation des conditions de travail entraînent « la mise en danger des patients et des soignants », alertent-elles.
« Un patient qui reste des heures sur un brancard aux urgences en attendant d'être pris en charge est en danger ; un résident en Ehpad qui chute de son lit parce qu'il n'y a qu'une aide-soignante pour 80 personnes est en danger », martèle Sarah Guerlais, infirmière et vice-présidente de l'association.



La relation soignant/soigné sous l’emprise des préjugés

Qu’est-ce qu’un préjugé ? Il s’agit d’une croyance, d’une opinion préconçue adoptée sans examen ou imposée par le milieu, l’éducation, l’époque. Christophe Peiffer, infirmier libéral, auteur du Blog des Rapports Humains partage avec nous un récit relatant l’évolution de la relation entre une infirmière d’origine algérienne et une de ses patientes ayant des préjugés ethniques bien chevillés au corps. Sujet sensible, certes, mais qui ne doit pas faire l’économie d’un petit décryptage...
credit photo blog des rappors humains
Lorsque les patients ont des préjugés ethniques bien chevillés au corps...

Le préjugé, une matière première toxique...

L’infirmière dont il est question ici, appelons-la Fatiha, remplaçait définitivement l’une de ses collègues partie dans une autre région. La patiente, appelons-la Pimprenelle, sachant que la nouvelle venue était d’origine maghrébine, accueillit l’annonce avec autant d’enthousiasme qu’un condamné à perpet. à l’issue de son procès. Bref, c’était pas gagné d’avance.
Les premiers jours furent pour le moins pénibles pour Fatiha. Pimprenelle ne manquait pas la moindre occasion de montrer ouvertement ses opinions politiques et idéologiques. Sans forcément être agressive ou véhémente, elle diffusait par petite dose ce que je qualifie de poison toxique. L’objectif était clairement de mettre son infirmière dans une posture très inconfortable. Si je me réfère au triangle dramatique de Karpman (cf illustration ci-dessous), Pimprenelle a pris un aller simple sans escale pour la posture du persécuteur.

mercredi 26 juin 2013

Québec : les infirmières françaises veulent plus de responsabilités

24|06|2013

KaYann - Fotolia.com
Cantonnées à des postes de techniciennes, les infirmières françaises émigrant au Québec réclament le statut de clinicienne. La ministre déléguée aux Français de l'étranger vient d'annoncer la création d'un groupe de travail.

« On recrute les Françaises pour faire les bouche-trous, mais on ne nous reconnaît pas à notre juste valeur. »Julie Royer-Guillot, 39 ans, n'a pas encore traversé l'Atlantique, mais elle sait déjà que le Québec n'a rien d'un Eldorado. Cette maman de trois enfants, infirmière aux urgences, s'expatrie pour suivre son mari.
Grâce à l'arrangement de reconnaissance mutuelle(ARM) signé par la France et le Québec en 2010, son DE sera reconnu dans la Belle province et elle n'aura pas à passer l'examen professionnel de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). Depuis 2010, 615 infirmières françaises ont émigré au Québec, où la pénurie est forte et le salaire plus élevé qu'en France.