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jeudi 7 novembre 2013

L’INPES publie un atlas des usages de substances psychoactives par région

07/11/2013

L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) publie ce jeudi son premier « atlas des usages de substances psychoactives » qui rend compte des spécificités régionales en matière de consommation de drogues licites illicites en France métropolitaine (sauf la Corse pour cause de données insuffisantes). Il fait suite à un précédent atlas régional de 2005 qui était uniquement consacré à l’alcool.

S’appuyant sur les données du Baromètre santé 2010, ce nouveau document offre une cartographie détaillée des usages de tabac, d’alcool, de cannabis, de poppers, de champignons hallucinogènes, de cocaïne et d’ecstasy pour l’ensemble de la population et les jeunes de 15 à 30 ans.
Pour ce qui est de la part de fumeurs quotidiens chez les 15-75 ans, la majorité des régions est très proche de la moyenne nationale (29,1 %, soit +2 % par rapport au précédent Baromètre santé de 2005). Les taux les plus bas sont observés en Alsace (25 %), Pays de la Loire, Rhône-Alpes (26 %), Ile-de-France (27 %) et les plus élevés en Aquitaine (32 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (33 %), Languedoc-Roussillon (35 %).
Chez les 15-30 ans, aucun écart significatif n’est mis en évidence dans 18 des 21 régions étudiées au regard de la moyenne nationale de tabagisme quotidien au sein de cette classe d’âge (44 %), sauf en Pays de la Loire (51 %), Ile-de-France (40 %) et Rhône-Alpes (39 %).

Ça trinque fort chez les Bretons

En matière d’alcool et plus particulièrement d’ivresse qui sont en augmentation ces dernières années sur l’ensemble du territoire (19,1 % chez les 15-75 ans et 38 % chez les 15-30 ans), 4 régions se démarquent dans le mauvais sens : la Bretagne (28 % chez les 15-75 ans, 56 % chez les 15-30 ans), les Pays de la Loire (24 %/48 %), le Midi-Pyrénées (22 %/50 %), le Languedoc-Roussillon (22 %/46 %). A contrario, les régions Nord-Pas-de-Calais (16 %/30 %), Ile-de-France (17 %/32 %) et Alsace (15 % parmi la population générale) font figure de bons élèves.
Dans le champ des drogues illicites, la géographie des usages s’avère beaucoup plus contrastée. Si l’on considère les « consommations actuelles » de cannabis en 2010, par rapport à la moyenne nationale chez les 15-30 ans (19 %), les taux varient de 7 % en Limousin à 25 % en Bretagne. Chez les 15-64 ans, les régions qui affichent les taux d’expérimentation de cannabis les plus importantes n’ont pas changé depuis le précédent Baromètre santé de 2005 : Languedoc-Roussillon (41 %), PACA (39 %), Bretagne (36 %), Aquitaine (35 %) et Ile-de-France (35 %). Le cannabis est, de loin, la drogue illicite la plus consommée en France, mais son usage reste stable par rapport à 2005.

Un outil pour les professionnels

Grâce à des tableaux de bord standardisés, ce nouvel atlas fournit pour chaque région « des éléments de connaissance inédits » sur la diversité de la consommation des substances psychoactives, souligne Thanh Le-Luong, directrice générale de l’INPES. « Cet atlas a pour ambition d’être utile à la fois aux chercheurs, pouvoirs publics, décideurs, acteurs de terrain » et doit contribuer à « affiner davantage et mieux évaluer les actions de prévention » au niveau régional, ajoute-t-elle.
En conclusion de son atlas, l’INPES précise que ce document « n’a pas pour vocation à proposer des explications des différences observées ». En effet, « le niveau régional masque probablement des réalités locales plus fines » comme la taille des agglomérations, les inégalités économiques, les logiques de « pays » ou de « territoires » qui« contribuent souvent à la formation de cultures spécifiques à un niveau infrarégional ou, au contraire, dépassant les limites administratives de la région », indique l’institut. L’atlas peut être commandé ou téléchargé sur le site de l’INPES.
› SAMUEL SPADONE

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