La vie est quand même faite de grands combats. Janice Keihanaikukauakahihuliheekahaunaele, qui grâce à un entraînement constant réussit à épeler son propre nom sans reprendre son souffle, est parvenue à convaincre les autorités de l’archipel américain d’Hawaï de changer le format des cartes d’identité et autres permis de conduire qu’elles délivrent pour lui permettre de placer les 35 lettres de son nom de famille.
Mme Keihanaikukauakahihuliheekahaunaele, qui porte le nom de son défunt époux, n’a jamais envisagé de reprendre son nom de jeune fille, Worth, ou même d’opter pour une version abrégée. «J’adore la culture polynésienne, que j’ai embrassée à travers mon mariage. J’adore mon nom hawaïen», a-t-elle déclaré. En Polynésie, où les noms se mesurent avec un mètre de tailleur, l’administration a décidé que le nombre de caractères serait désormais porté à 40 sur les documents officiels. On frémit d’avance en pensant au marbrier, équipé de lunettes de linotypiste, qui sera un jour amené à graver le nom de cette dame sur la pierre tombale.