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lundi 29 juillet 2013

Le concept de Maison départementale de l'autonomie gagne du terrain


Le colloque "Enjeux et perspectives de la loi d'adaptation de la société au vieillissement" a été l'occasion de se pencher sur le projet de Maisons départementales de l'autonomie (MDA). Ce guichet unique, qui passe par la transformation des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), doit répondre en un seul lieu aux besoins d'aide et d'orientation des personnes âgées et des personnes handicapées.

À l'occasion du colloque "Enjeux et perspectives de la loi d'adaptation de la société au vieillissement" organisé le 27 juin dernier, la création et le rôle de ces Maisons de l'autonomie (MDA) ont été évoqués, afin de savoir à quoi pourrait ressembler ces futurs guichets uniques. En effet, face au dédale d'institutions et d'acteurs, le projet de MDA propose de répondre aux demandes d'aide et au besoin d'information des personnes âgées, des personnes handicapées et de leur famille. La mise en place de ces MDA est l'une des mesures énoncées dans les rapports remis par Luc Broussy et Jean-Pierre Aquino au premier ministre.
Pour Luc Broussy, conseiller général du Val-d'Oise et expert du grand âge, les MDA visent plusieurs objectifs, la lisibilité, la visibilité et l'information d'une part, la coordination des professionnels et enfin l'avancée d'une convergence de la prise en charge personnes âgées/personnes handicapées."Ces guichets uniques devront articuler trois niveaux d'administration, un niveau national, un niveau départemental et un niveau infra-départemental. Pour cela, il faut une Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) puissante, qui contractualise avec l'ensemble des MDA, au sein desquelles on retrouve tous les partenaires. Ces guichets uniques devront gérer des territoires infra-départementaux, qui ne sont pas prédéfinis mais seront décidés avec tous les partenaires", a expliqué Luc Broussy. "Les Maisons départementales de l'autonomie se feront, soit par la loi, soit par les départements, a-t-il affirmé. Elles n'existent pas officiellement mais certaines ont été créées au niveau local. L'idée aujourd'hui est donc de savoir comment les faire au mieux." Depuis le mois de mai, le Conseiller général est chargé par l'Association des départements de France (ADF) de réfléchir à l'évolution des MDPH, (lire notre sujet du 17/05/2013). 

Supprimer la variable d'âge


Luc Allaire, directeur de la CNSA est revenu de manière plus factuelle sur ce que contiendrait le concept de MDA, qui est, comme il l'a rappelé, "consubstantiel avec celui de CNSA". La première dimension de ce guichet unique est la convergence des droits et la suppression de la variable d'âge. "C'est un horizon qui n'est pas évident et qui ne sera pas immédiat, notamment pour des raisons de coût", a-t-il rappelé. Les MDA représentent aussi un enjeu fonctionnel de lisibilité pour l'usager, une dimension démocratique car elles doivent intégrer les représentants des usagers, des professionnels et les partenaires sociaux, et enfin une dimension institutionnelle. "La création des MDA doit se faire sous l'autorité du président du Conseil général", pense Luc Allaire, qui a également précisé que "le rapprochement physique est essentiel pour leur mise en place."


"Nous sommes demandeurs de convergence entre personnes âgées et personnes handicapées, ce qui ne veut pas dire que les solutions seront les mêmes pour les deux publics", a affirmé Sylvain Denis, le vice-président du Comité national des retraités et des personnes âgées (CNRPA)."Aujourd'hui, le système français est complexe pour les personnes qui en ont le plus besoin et pour leur famille." Selon lui, la pierre angulaire des MDA sera l'existence de "filiales" au niveau local. "L'une des problématiques pour les personnes âgées est la proximité des structures. La future MDA devra avoir des points d'accès dans les bassins sanitaires ou médico-sociaux. On ne peut pas demander aux personnes âgées ou en situation de handicap de se déplacer dans le chef-lieu du département."
Cécile Rabeux

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