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lundi 10 juin 2013

Les femmes sont peu informées sur les risques de la grossesse

Les Assises de la Fondation PremUp, réseau de recherche et de soins en périnatalité se tiennent aujourd’hui autour du thème de « l’âge de la première maternité ». À cette occasion, la fondation a dévoilé les résultats d’une enquête réalisée par Opinion Way auprès de 1 000 femmes françaises mesurant leurs connaissances des grossesses pathologiques et des risques encourus.

Avec 830 000 naissances en 2012 et un taux de fécondité qui se maintient à 2 enfants par femme, la France reste au sommet de la hiérarchie européenne concernant la natalité. Cependant, le nombre de grossesses pathologiques et leurs conséquences sur la santé de l’enfant à la naissance sont en constante augmentation.
Cette tendance alarmante, confirmée par le rapport EURO-PERISTAT paru le 27 mai dernier, est étroitement liée au recul de l’âge de la conception et à la situation socio-économique de nombreuses jeunes parturientes. Des réalités que les femmes n’appréhendent que partiellement.

Trop peu de consultations pré-conceptionnelles

Si une écrasante majorité des femmes interrogées considèrent que la grossesse est un moment où il faut prendre soin de soi (97 %) et consulter régulièrement un professionnel de santé (94 %), 62 % estiment cependant qu’il ne s’agit pas d’une période à risques, alors qu’un tiers d’entre elles ayant déjà été enceintes déclarent avoir déjà eu des complications au cours de la grossesse.
Les résultats révèlent par ailleurs que 58 % d’entre elles n’ont rien fait pour préparer leur grossesse en termes médicaux. Un chiffre qui alerte le Pr Alexandra Benachi, chef du service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, qui insiste sur l’importance de la consultation pré-conceptionnelle, considérée comme « une des possibilités importantes de prévention de ces risques », notamment chez les femmes désirant mener une grossesse tardive.

Une femme sur quatre prête à renoncer à certains soins

Concernant les causes de grossesses pathologiques, elles considèrent qu’elles sont majoritairement liées à des conduites à risque (tabac, alcool, prise de médicaments…), suivies par les grossesses tardives après 40 ans. L’étude pointe à ce sujet un déficit d’information évident de la part des professionnels, puisque seuls 39 % des femmes ayant été enceintes déclarent avoir reçu des conseils de leur médecin ou sage-femme.
Plus alarmant, 43 % des femmes pensent que les grossesses pathologiques sont en baisse par rapport à il y a 10 ans et 65 % les estiment à 10 % et moins, loin de la réalité qui tourne autour de 20 % chaque année. Enfin, 68 % d’entre elles pensent que la crise actuelle a un impact sur leur nombre et 27 % seraient prêtes à renoncer à certains soins pendant leur grossesse pour des raisons financières.
› BENOÎT THELLIEZ
Abonnés 07/06/2013

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