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jeudi 9 février 2012


Contre le manque de lits, l'entrée de l'hôpital psychiatrique de Rennes bloquée

LEMONDE.FR avec AFP | 07.02.12

Des salariés de l'hôpital psychiatrique de Rennes ont manifesté mardi 7 février contre une suroccupation de leur établissement entraînant l'hospitalisation de patients sur des matelas à même le sol, selon les syndicats.

Les salariés du centre hospitalier Guillaume-Régnier, qui ont déposé un préavis de grève reconductible à l'appel d'une intersyndicale SUD-CGT-CFDT, ont bloqué les entrées de l'établissement déployant une banderole "sécurité non assurée = blocage des entrées""Une quarantaine de lits supplémentaires par rapport à la capacité normale de 529 patients doivent être déployés chaque jour", avec "des matelas à même le sol", comme à la mi-janvier, a indiqué Michel Fourmont, au nom de l'intersyndicale.
Les organisations syndicales ont demandé par courrier à la préfecture et à l'agence régionale de santé (ARS) "de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les patients qui ne pourront pas être accueillis soient pris en charge dans d'autres structures". Elles réclament notamment la possibilité"d'ouvrir soixante lits demandés par l'intersyndicale".





Guillaume-Régnier : 21 226 patients pris en charge

jeudi 09 février 2012

Le mouvement de grève entamé, mardi matin, par l'intersyndicale du centre hospitalier spécialisé se poursuit. Les explications de la direction.

Ce jeudi matin, l'intersyndicale Sud-CGT-CFDT du centre hospitalier spécialisé Guillaume-Régnier reconduira son mouvement de grève lancé mardi matin. Leur cible : le manque de places dans cet établissement qui, en 2011, a reçu 21 226 patients et enregistré 483 796 journées d'hospitalisation. Un élément clé des soins psychiatriques.
« Nous connaissons effectivement un phénomène de suroccupation des lits depuis le mois de janvier, reconnaît Anaïs Jehanno, directrice adjointe. Cela est notamment dû à un incendie qui s'est déclaré, en avril 2011, dans un de nos bâtiments et qui nous a privés de 20 lits. » Autre cause : « L'automne et l'hiver sont toujours marqués par une hausse des admissions dans notre centre hospitalier. On note, par exemple, une très forte hausse des personnes en dépressions. » Peut-être un des effets secondaires de la crise, de la morosité ambiante et d'un temps qui plombe le moral.
« D'ailleurs, cette situation n'est pas propre à Guillaume-Régnier, ajoute la directrice adjointe. Lorsque, par manque de place, on essaie de contacter d'autres établissements de la région, eux aussi affichent complets et sont confrontés à des problèmes de suroccupation. »
Un équilibre délicat
Des facteurs extérieurs qui, ajoutés à la perte des 20 lits, placent le centre hospitalier dans un équilibre délicat. « Bien évidemment que nous déplorons cette situation qui pénalise la qualité des soins et l'accueil des patients. Mais ce n'est pas la direction de l'hôpital qui avait pour volonté de créer cette situation. Nous travaillons pour trouver des solutions à court et à moyen terme. »
« On ne peut pas refuser des patients »
Au passage, Anaïs Jehanno tient à préciser un point. « Contrairement à des chiffres donnés par l'intersyndicale, nous comptons exactement 616 lits de psychiatrie adultes et nous avons une véritable mission de service public. C'est-à-dire que nous sommes dans l'obligation d'accueillir tous les patients et nous n'avons pas le droit d'en refuser. » Un lien direct avec l'action de l'intersyndicale. « Ils sont dans leur rôle et ils ont déposé un préavis de grève reconductible. Ils font part de leur mécontentement, ralentissent l'activité, mais ne bloquent pas les admissions. »
Alors quelles solutions pour enrayer le manque de lits « Des discussions sont menées actuellement avec le directeur de l'agence régionale de santé. Plusieurs hypothèses sont étudiées en attendant de récupérer notre capacité de 20 lits à la fin de cette année. Mais une solution concrète devrait être présentée d'ici la fin de la semaine. »
Samuel NOHRA


20minutes.fr

L'hôpital psy manque de lits

Créé le 08/02/2012

Santé Mouvement de grève à Guillaume Régnier

A l'appel des syndicats Sud, CGT et CFDT, une cinquantaine d'employés du centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR) ont bloqué les entrées de l'établissement hier. Ils ont dénoncé « la saturation » des différents services de l'hôpital public spécialisé en psychiatrie. « Les conditions d'accueil des patients sont indignes. On a même dû installer des matelas au sol certains jours pour répondre à l'urgence », indique Rodolphe Verger, secrétaire CGT et infirmier au CHGR. L'intersyndicale a réclamé l'ouverture d'une soixantaine de lits supplémentaires.
20 lits perdus lors d'un incendie
Des difficultés croissantes que déplore également la direction de l'établissement. « On doit faire face à une forte tension au niveau des admissions depuis le début de l'année. Cela devient compliqué de mettre en place des soins de qualité », souligne Anaïs Jehanno, directrice adjointe en charge de la communication. Pour la direction, il devient donc urgent de « retrouver les 20 lits que nous avions perdu lors d'un incendie en avril 2011 et de développer la chirurgie ambulatoire sur le long terme. » Une rencontre avec l'Agence régionale de santé est prévue aujourd'hui pour tenter de trouver une issue au problème.

 Jérôme Gicquel



Autisme, pour une approche plurielle et éthique
« Il n’y a d’éthique que lorsqu’il y a liberté » Jacques Ruffié (De la biologie à la culture) 

Deux médecins, le Professeur Pierre Delion, Chef du Service Psychiatrie Enfant et Adolescent du CHRU de Lille, reconnu internationalement pour ses compétences de pédopsychiatre et ses recherches dans la prise en charge des enfants autistes, et le Professeur David Cohen, Chef du Service Psychiatrie Enfant et Adolescent de l’Hôpital de la Pitié-Salpétrière ont été ou sont convoqués devant leurs Conseils départementaux de l’Ordre des médecins suite à la plainte d’une association représentant des familles de personnes autistes.

Cette association leur reproche d’être engagés dans une recherche scientifique portant sur l’efficacité thérapeutique du packing sur les symptômes de troubles graves du comportement, notamment les automutilations, chez des enfants porteurs d’autisme. Alors même que cette recherche a été validée dans son objet et son protocole par le Comité de Protection des Personnes du CHRU de Lille, et qu’elle est menée dans le cadre d’un Programme Hospitalier de Recherche Clinique National (PHRC), validé en 2008 et financé par le ministère de la Santé.

Après avoir pris connaissance de la lettre ouverte au Conseil national de l’Ordre des médecins et aux familles de personnes autistes, ci-jointe, je déclare m’y associer en signant cet appel de soutien aux Professeurs Pierre Delion et David Cohen.

Lettre ouverte au Conseil de l'ordre des médecins et aux familles de personnes autistes

Signer la lettre ouverte


Xavier Bertrand : «Ça ne sert à rien de dire que tout va mal !»

Lors de l'inauguration du service de radiothérapie du centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, a répondu aux questions d'Actusoins.

Xavier Bertrand aborde les grands thèmes de l'actualité des infirmiers: la reconnaissance de la profession, l'Ordre infirmier, le LMD, la masterisation et bientôt de nouvelles mesures pour les infirmiers. Interview.
Beaucoup d'infirmier(e)s évoquent un malaise et un manque de reconnaissance global. Que leur répondez-vous ?
Catégorie A et Intégration LMD :
Quel avenir pour l'Ordre infirmier ?
Nouveaux masters ? Nouvelles annonces
 En marge de l'inauguration, nous avons posé les mêmes questions à une infirmière cadre de santé :

François Hollande précise son vaste programme santé

lequotidiendumedecin.fr 03/02/2012
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S. Toubon
Le candidat socialiste a détaillé jeudi soir dans un amphithéâtre de l’Université de médecineParis-Descartes les orientations de sa politique de santé. Souhaitant prendre le contre-pied des réformes du quinquennat deSarkozy, il a insisté sur la place des médecins dans la gouvernance à l’hôpital et la fin de la convergence tarifaire.
Devant un amphithéâtre bondé, après la visite l’après-midi de l’hôpitalRobert-Debré (AP-HP) et de l’Institut de la vision, François Hollande a promis que la santé, « bien le plus précieux et le plus fragile », ne sera pas reléguée aux marges de son programme social : « C’est la politique publique la plus transversale qui soit, c’est un système d’avenir ».
Entouré de ses conseillers santé Marisol Tourraine et Jean-Marie LeGuen et des experts Didier Tabuteau et Jean-Hervé Lorenzi, le candidat socialiste a redéfini les valeurs qu’il juge « fondatrices » : le progrès de la médecine, l’égalité d’accès aux soins, la croissance économique et la démocratie sanitaire.


Concrètement, il a rappelé son attachement à un hôpital version« service public », et non une entreprise et critiqué « le défaut de concertation » de la loi HPST : « On ne fait pas de médecine sans médecin » a-t-il résumé. « Je ferai en sorte qu’un nouveau pacte social soit négocié à l’hôpital ». Il s’est également engagé à « mettre fin à la politique de convergence tarifaire », ce qui lui a valu les applaudissements de l’auditoire, et à revoir les règles de la T2A qu’il juge « inflationniste ».
Sur la question des déserts médicaux, François Hollande s’est déclaré« pas favorable à une politique de contrainte ». Il entend plutôt relever lenumerus clausus, revaloriser la médecine générale avec plus de stages en ville pour les internes, créer des pôles de santé de proximité et déterminer un plan d’urgence pour l’installation des jeunes médecins. Son objectif : fixer à 30 minutes maximum le délai pour accéder aux soins d’urgence. Il s’est aussi prononcé en faveur d’une limitation des installations nouvelles en secteur II en zone surdotée.
Question rémunération, il plaide en faveur d’un relèvement de la part forfaitaire, afin de mieux prendre en compte la prévention dans les consultations, mais souhaite « encadrer fermement par spécialité et par région » les dépassements d’honoraires.
En matière de politique de santé publique enfin, le candidat socialiste s’est engagé à reconduire les plans Cancer et Alzheimer, à revoir le plan Santé mentale et le plan pour la santé des personnes incarcérées, et à cibler des actions de prévention, à commencer par l’obésité, sur les enfants et adolescents.
› COLINE GARRÉ

Médicaments : quand est-ce qu’on innove ?

Clotilde Cadu - Marianne | Lundi 6 Février 2012

Le magazine indépendant Prescrire a fait le bilan 2011 du médicament. Les résultats ne sont pas brillants : des progrès thérapeutiques rares, une évaluation insuffisante des produits de santé et des pilules plus dangereuses qu’utiles mises sur le marché.


C’est une première. Depuis 1981, le magazine indépendant Prescrire récompense les médicaments qui apportent un vrai progrès aux patients. En 2011, pas un seul cachet n’a trouvé grâce aux yeux de la revue. « L’année 2011 est une année décevante pour les patients et les soignants en attente de nouveaux médicaments apportant de réels progrès thérapeutiques », regrette l’équipe de Prescrire dans son dernier numéro. 


Sur 92 nouveaux médicaments analysés, seuls 3 apportent un progrès notable, 13 ont été jugé « éventuellement utiles ». La grande majorité, 53 exactement, « n’apporte rien de nouveau », selon le journal. Plus grave encore : un nouveau médicament sur 6 serait plus dangereux qu’utile. La faute à des agences de sécurité sanitaire encore trop clémentes, qui octroient un peu trop facilement les autorisations de mise sur le marché (AMM) « prématurées ou sur la base d’une évaluation souvent médiocre », note Prescrire. Chaque année, les rangs déjà bien fournis de la pharmacopée française (12.000 AMM !) s’étoffent  de nouvelles pilules et gélules qui ne servent pas à grand chose (si ce n’est à rien). A cet égard, le bilan 2010 de la Haute autorité de santé est édifiant. Tandis que quatre médicaments se voyaient délivrer une amélioration du service médical rendu (ASMR, qui correspond au progrès thérapeutique) majeure ou importante, 263 recevaient la mention « absence d’amélioration »… 



« De 1945 à 1985, l’industrie pharmaceutique a parfaitement rempli sa mission, découvrant 80 à 90% des molécules vraiment importantes », souligne le professeur Philippe Even. Ces années-là, 40 molécules nouvelles sortaient des labos chaque année. Aujourd’hui, les nouveautés se comptent presque sur les doigts des deux mains.  Contrainte par une exigence de retour sur investissement, l’industrie produit essentiellement des copies de médicaments, qui, fatalement, n’améliorent pas le service médical rendu. « Les labos continuent à labourer les mêmes terres », note Serge Rader, pharmacien. Les statines contre le cholestérol se comptent ainsi par dizaines, tout comme les anti-hypertenseurs, tous copies les uns des autres.Dans le même temps, le nombre de malades potentiels est gonflé artificiellement. Ainsi, en abaissant les normes de 3 grammes à moins de 2 grammes, le cholestérol est devenu une épidémie touchant 7 millions de Français, contre 1 million quand les normes étaient plus hautes… Il suffisait juste d’y penser !

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