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dimanche 18 novembre 2012

Un "GPS santé" pour les patients franciliens en 2013


A l'occasion de la journée "Ethique dans les usages du numérique en santé", organisée par l'Ordre, professionnels et acteurs du monde de la santé ont fait le point sur les perspectives d’un "GPS" santé pour orienter le patient dans l'offre d'information qui circule en masse sur Internet. Une plateforme d'information sur la santé dont l'ARS Ile-de-France est à l'initiative est prévue pour 2013. Le prélude à un grand portail national ?

François Hollande l'avait annoncé dans son premier grand discours sur la santé au 40eme Congrès de la Mutualité à Nice organisé fin octobre. Afin d'améliorer l'accès des patients à une information de qualité, le président s'était prononcé pour la création d'un service public d'information sur la santé ainsi que des établissements de soins et des médicaments. C'est autour de cette volonté de créer un site qui permettrait de mieux orienter les patients parmi la somme importante d'information sur la santé qui circule sur Internet que plusieurs acteurs du monde de la santé - Assurance maladie, Mutualité, ARS Ile-de-France notamment - se sont retrouvés autour d'une table ronde, organisée mercredi par l'Ordre des médecins à Paris à l'occasion de sa journée "Ethique dans les usages du numérique en santé", pour discuter de l'orientation des patients sur le web.

La Cnamts a une longeur d’avance, l’ARS Ile-de-France un projet ambitieux

Sur la création d’un système unique d’information, les avis sont partagés. «Beaucoup de nos pays voisins disposent de sites Internet grand public sur la santé qui permettent aux patients d'accéder à une information de qualité, rigoureuse et référencée. Notre site constitue l'une des pièces de cette stratégie d'information»,plaide Bruno Laforge, directeur de la Direction des Assurés de la Cnamts. De fait, le site de l'Assurance maladie, Amelisanté.fr, répertorie plus de 200 pathologies en ligne et 10 millions de personnes auraient à ce jour ouvert un compte sur ce site.
Face à la multitude de sites Internet qui proposent de l'information, l'idée pour l'ARS Ile-de-France, qui souhaite lancer une plateforme de l'information sur la santé à la fin du 1er semestre 2013, n'est pas de produire de l'information mais de la regrouper sur un site de référence. «Ce qui manque au patient ce sont des points de répères qui lui permettent de mieux s'orienter dans l'offre de soins», analyse Nicolas Péju, directeur de la communication à l'ARS Ile-de-France. Cette plateforme voulue par l'agence régionale permettrait d'orienter les franciliens dans leur recherche d'offre de soins de premier recours dans un premier temps. L'internaute pourrait alors rentrer dans un moteur de recherche le nom du professionnel ou de l'établissement de santé qu'il recherche et un système de géolocalisation lui proposait ensuite les offres disponibles dans le secteur où il se trouve. «L'information de santé est très locale pour le patient. Son rapport à sa santé se situe souvent dans son environnement», précise Nicolas Péju.

Un dispositif commun au plan national est-il chimérique ?

A terme, l'objectif de ce projet serait d'être transposable à d'autres ARS et sur le plan national pour rejoindre la proposition de François Hollande. Un projet que le président de la Mutualité, Etienne Caniard, qualifie d' «utopiste». «Il y a dix fois plus de consultations sur Doctissimo que sur le site de la HAS qui a référencé les établissements de santé ayant une certification», observe d’expérience l’ancien "collégien" de la Haute Autorité de Santé. «Je ne minimise par le rôle de l'Etat et des pouvoirs publics mais derrière l'information officielle il y a une crainte du monopole de l'information», nuance-t-il. Pour Jacques Lucas, vice-président du Cnom, en charge de l'éthique et de l'information sur Internet, ce grand portail national est aussi «probalement une utopie». Plus pragmatique, il constate qu' «il n'y a pas de GPS mais beaucoup de chemins qui mènent à Rome. Il doit y avoir un moyen de faire croiser les sources sans risquer de perdre le citoyen». Le vice-président de l'Ordre préfère d’ailleurs défendre l'idée que le médecin traitant doit être «remis» dans cette orientation que recherche le patient et encourage les médecins à créer leur propre site Internet qui serait selon lui «faciles» à alimenter pour les médecins exerçant en groupe.
Caroline Laires-Tavares

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