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mercredi 21 novembre 2012


La solidarité, nouvelle force économique


Publié le lundi 19 novembre 2012 


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Michel Ceva, infirmier, coordinateur et gérant de la coopérative de soins infirmiers à domicile Se Pourta ben, installée à Cannes.Serge Haouzi



Des entreprises qui s’organisent en coopérative pour préserver les emplois : la solution fonctionne. Exemples dans la région, à l’occasion du mois de l’économie sociale et solidaire
Une coopérative de soins infirmiers à domicile, voilà qui n'est pas banal. « Se Pourta ben » a été créée en février 1998 à Cannes par Michel Ceva. C'était, à l'époque, la seule coop infirmière de France. Aujourd'hui, elle est composée de onze personnes (huit aides-soignants, deux infirmiers et une secrétaire) et intervient uniquement à Cannes et La Bocca. Mais la coopérative fait également appel, si nécessaire, à des collègues libéraux. « La différence, explique Michel Ceva, infirmier, coordinateur, gérant, c'est qu'en coopérative les salariés peuvent accéder à l'actionnariat. Il n'y a pas chez nous de distribution de bénéfices ; les excédents sont reportés sur le budget suivant ».Cependant comme l'on s'en doute, « il n'y a pas vraiment d'excédents, nous venons de passer deux années difficiles car nous subissons, nous aussi, des restrictions budgétaires. »
Ainsi, « la coopérative est agréée, par la CPAM, pour soixante lits (donc patients) sur Cannes mais, en fait, nous ne sommes financés que pour quarante-sept lits donc on ne dépasse pas les quarante-sept patients. Un chiffre que nous n'atteignons pas en ce moment. »
Un travail d'équipe
Mais être infirmier dans une coopérative c'est avoir surtout un autre état d'esprit. Ainsi, Michel Ceva a toujours travaillé dans le social. Il a créé une association d'aide à domicile pour les personnes âgées et s'occupe aujourd'hui de l'antenne Almazur qui aide les personnes âgées et les handicapés maltraités.
Les personnes âgées sont d'ailleurs les uniques patients de la coopérative. Leur moyenne d'âge est de 85, 90 ans. « Le maintien à domicile c'est bien mais, souvent, ces personnes sont seules. Seules, sans famille. Elles sont totalement isolées et nous sommes leur seul contact extérieur.
« Le travail d'équipe que nous avons pu mettre en place au sein de la coopérative - c'est une des raisons pour laquelle je l'ai créée - nous permet aussi bien de nous soutenir, car ce n'est pas tous les jours facile, que de soutenir nos patients qui attendent beaucoup de nous.
« De même, toutes les décisions sont prises collectivement. Quand ça va mal, toute l'équipe se retrousse les manches car on travaille pour soi et les autres, c'est-à-dire pour une équipe : il n'y a pas de patron, tout le monde est concerné, on est solidaire. » Et cela marche depuis quatorze ans. Michel Ceva ne le chante pas mais il le dit : « Je ne regrette rien. »

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