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mercredi 18 avril 2012

Qui va financer la recherche sur le cerveau ?

Le 5 septembre 2011, le "European College of Neuropsychopharmacology" (ECNP) lançait un appel aux gouvernements européens à financer davantage la recherche sur les maladies psychiatriques et neurologiques. Cet appel, à lui seul, montre l’urgence de la situation : plus d’un tiers de la population européenne souffrant de troubles neurologiques d’un côté et, de l’autre, un désengagement de plusieurs grands laboratoires pharmaceutiques de la recherche en neurosciences dont, le plus récemment, AstraZeneca. Se pose aujourd’hui la question cruciale de savoir qui, désormais, va financer la recherche sur le cerveau.

Un enjeu majeur de santé publique pour l'Europe du 21ème siècle

Selon une étude du "European Brain Council" publiée en octobre 2011 et menée en 2010 dans 30 pays européens, 38,2% de cette population, soit 164,8 millions d'individus, jeunes et personnes âgées, souffrent d'une maladie mentale chaque année. Les maladies les plus fréquentes sont les troubles anxieux (14%), l'insomnie (7%) et la dépression majeure (6,9%), mais les quatre pathologies isolées les plus invalidantes (exprimées en DALYs, c'est à dire en années de vie perdues pondérées par l’invalidité) seraient la dépression, les démences, l’abus d’alcool etl’ictus apoplectique.
Ce sont ainsi les maladies du cerveau qui apportent la contribution la plus lourde à la charge de morbidité totale dans ces pays (elles atteignent 26,6 % de la morbidité totale). Les sociétés occidentales payent au prix fort la prise en charge de cespathologies. Entre 2005 et aujourd'hui, le coût des troubles neurologiques a doublé, pour atteindre en 2011 le montant de 800 milliards d'euros au total (contre 150 à 250 milliards pour le cancer). Une véritable bombe à retardement pour les gouvernements européens, qui menace à la fois l'économie et la société, d'autant que les progrès dans la connaissance des mécanismes des pathologies neuropsychiatriques n’ont pas encore abouti à la découverte de traitements pharmacologiques efficaces à 100%.
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