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samedi 7 janvier 2012


Un habitant sur sept réside seul dans son logement

Compte rendu | LEMONDE | 05.01.12 

Près de 9 millions de personnes vivent seules dans leur logement, soit une personne sur sept. C'est ce que révèle une étude de l'Institut national d'études démographiques (INED) publiée le 5 janvier (www.ined.fr) et réalisée par Laurent Toulemon et Sophie Pennec. Cette proportion a augmenté régulièrement, passant de 6 % en 1962 à 14 % en 2007.

Une constante : les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Toutefois, l'écart diminue. En 1962, elles représentaient 8 % de la population recensée contre 4 % pour les hommes. En 2007, la proportion de femmes résidant seules a doublé (16 %), tandis que celle des hommes a triplé (4 % à 12 %). Explication des chercheurs : "D'une part, les jeunes hommes restent plus longtemps chez leurs parents alors que les femmes sont plus nombreuses à l'âge de 20 ans àquitter le logement familial. Puis vers 40 ans, ce sont les hommes qui se retrouvent en plus grand nombre seuls dans leur logement, du fait de ruptures affectives tandis que leurs ex-conjointes partagent leur nouveau logement avec leurs enfants."
Autre différence entre les sexes que relève l'étude : l'augmentation très importante avec l'âge de la proportion des femmes seules. Elles sont 8 % à l'êtreà 40 ans puis la courbe s'élève pour atteindre 55 % à 80 ans. En cause, le départ des enfants dans les familles monoparentales ou le décès du conjoint.
Evolutions
A l'inverse, le pic de solitude chez les hommes, qui atteint 20 % vers l'âge de 26 ans, diminue et reste stable jusqu'à 70 ans, "sans doute parce que les hommes ont plus de difficulté à vivre en solo", précise Laurent Toulemon.
Globalement, l'étude montre que la diversité des situations qui conduit à différents âges de la vie à habiter seul a évolué. En 1962, il y avait peu de jeunes. Essentiellement des personnes âgées, des femmes en majorité. On quittait alors ses parents pour se mettre en ménage. Entre 1962 et 1982, avec la démocratisation des études supérieures et la libération de la société, le nombre des 20 à 30 ans "solitaires" a augmenté. Cette statistique double entre 1980 et 2007, parce que l'on s'installe dans la vie de couple plus tardivement... Et que l'on se sépare massivement. Enfin, à l'âge de la vieillesse, on préfère vivre chez soi plutôt qu'en institution. Ce qui ne veut pas dire que l'on vit sans attaches affectives et sans sexualité... Car si la vie commune n'est plus le seul modèle, l'amour semble bien rester la grande affaire, reconnaissent les chercheurs.
Mélina Gazsi

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