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mercredi 9 novembre 2011


Hôpitaux et cliniques, un match à armes inégales ?
Les cliniques privées souhaitent se développer mais les hopitaux publics les soupçonnent de « choisir les activités les plus rémunératrices »
Le système de santé français se caractérise par la coexistence d’établissements de soins à caractère public et privé. Le secteur public représente 65 % des lits et le secteur privé 35 %. Au total, on recense en France 3 159 établissements : 1 006 établissements publics, 957 établissements privés à but non lucratifs et 1 196 cliniques privées à but lucratif.
L’hôpital public  : sous cette appellation, on regroupe à la fois les centres hospitaliers régionaux universitaires (CHRU), les centres hospitaliers (CH) et les hôpitaux locaux, incluant parfois des maisons de retraite. Les CHRU, qui cumulent des activités de soins, d’enseignement et de recherche, assurent 35 % de l’activité des hôpitaux publics. Parmi les 518 CH, on trouve 90 établissements spécialisés en psychiatrie adulte et 84 en psychiatrie infanto-juvénile. Les hôpitaux locaux dispensent des soins de proximité, en s’appuyant principalement sur des médecins libéraux.
En 2009, les établissements publics ont assuré 8,7 millions d’hospitalisations complètes et 41 millions de consultations et de soins externes. On recense environ 67 000 médecins et 834 026 personnels non médicaux dans les établissements publics.
L’hospitalisation privée  : les cliniques emploient 40 000 médecins libéraux ou salariés et 140 000 personnels de soins, administratifs et techniciens. Ces établissements accueillent chaque année 8 millions de patients.
Aujourd’hui, le secteur privé réalise 60 % des interventions chirurgicales et assure la prise en charge d’une naissance sur trois en France. Un patient sur deux atteint d’un cancer est traité dans le privé, qui réalise aussi 30 % des séjours en soins de suite et 20 % des hospitalisations psychiatriques.
L’accès aux soins  : depuis plusieurs années, le secteur privé communique sur sa capacité à assumer des missions de service public, en particulier pour l’accès aux urgences. « Plus de 130 services d’urgence privés fonctionnent sur tout le territoire, accueillant chaque année 2 millions de patients au tarif de la sécurité sociale, sans dépassements d’honoraires », soulignait en avril 2010, Jean-Loup Durousset, le président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP). Une étude réalisée pour la FHP indique qu’en 2009, 25 % des patients hospitalisés en clinique relevaient de la Couverture maladie universelle (CMU).
En réponse, l’hôpital public met en avant le fait que ses établissements reçoivent chaque année 14 millions de personnes dans ses services d’urgence, accessibles sur l’ensemble du territoire. « Les cliniques sélectionnent les seules activités rentables au plan économique, les hôpitaux publics prennent en charge tous les patients, même les plus fragiles », assure la Fédération hospitalière de France (FHF), en relevant que 90 % des enfants de moins de 15 ans et plus de 80 % des plus de 75 ans sont pris en charge dans le public.
Les tarifs des hôpitaux et des cliniques  : les deux camps s’affrontent régulièrement sur la question de leurs tarifs. Le secteur privé ne cesse de répéter que, pour un même acte, les cliniques coûtent en moyenne 26 % moins cher que l’hôpital public. Ce dernier réplique qu’à la différence du privé, qui peut « choisir les activités les plus rémunératrices », il se doit de prendre en charge tous les patients.

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