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dimanche 11 septembre 2011


Soins sans consentement : le fol été des soignants de psychiatrie

La réforme des soins psychiatriques sous contrainte a bousculé les établissements au cœur de la torpeur estivale. Témoignages de soignants après un mois de rodage.

Pour les juilletistes comme pour les aoûtiens, la réforme des soins sans consentement n’est pas passée inaperçue parmi les professionnels des établissements de santé spécialisés en psychiatrie. Avant le 1er août – date de l’entrée en vigueur de la loi –, c’est l’anticipation des changements à venir qui a mobilisé les équipes à coup de réunions d’information et de coordination tous azimuts. Après, il a fallu, bon an mal an, passer aux travaux pratiques.

Dans les établissements de soins psychiatriques, l’organisation des services a surtout été impactée par l’obligation d’organiser un entretien systématique entre tout patient hospitalisé contre son gré et un juge des libertés et de la détention (JLD) au plus tard quinze jours, puis six mois après la décision de privation de liberté. Trois possibilités pour cela: soit le patient se rend au tribunal, soit le JLD se déplace à l’hôpital, soit encore, l’entrevue se déroule par visioconférence. D’un établissement à l’autre, selon les contraintes géographiques et de transport, la disponibilité et la bonne volonté des juges, l’une ou l’autre des options a été privilégiée. Le recours à la visioconférence, que nombre de psychiatres et soignants réprouvaient en raison de ses effets potentiellement désastreux sur des malades psychotiques, semble avoir été largement boudé.
Sous-effectif
Dans les cas où l’audience au tribunal a été privilégiée, comme au CHS Montperrin d’Aix-en-Provence, il a donc fallu affecter des soignants à l’accompagnement des patients hors les murs de l’établissement. « Toujours un infirmier, éventuellement deux, et un aide-soignant », précise Christine Abad, cadre supérieure de santé. « En fonction de la situation clinique du patient, le juge prend plus ou moins le temps de rencontrer la personne. Il lui fait part des pièces qu’il a en sa possession. Parfois un avocat est présent », témoigne la soignante

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