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jeudi 21 juillet 2011

Urgences psychiatriques : "On évite des drames tous les jours"

La grève dure depuis le 13 juillet. /Photo DDM, Camille Crépy
La grève dure depuis le 13 juillet. /Photo DDM, Camille Crépy
La grève dure depuis le 13 juillet. /Photo DDM, Camille Crépy

Le personnel des urgences psychiatriques en grève depuis le 12 juillet a reconduit son mouvement, suivi à 100% d'après les infirmiers, 96% selon la direction. Les grévistes dénoncent le manque de personnel et de moyens.


Assignés à leurs postes les infirmiers des urgences psychiatriques du CHU sont en
grève illimitée depuis le 13 juillet. Le personnel, gréviste à 96% d'après la direction, maintient tant bien que mal la continuité des soins aux urgences psychiatriques de Purpan, tout en dénonçant le manque de moyens. Les hospitaliers de Marchant qui étaient en grève pour les mêmes raisons il y a un an sont solidaires et ont signé le communiqué commun de la CGT. «Lundi soir nous avons été reçus par le professeur Schmitt, chef du service du pôle psychiatrie, qui nous a dit qu'il nous comprenait mais ne pouvait répondre à nos
attentes.

Le DRH du CHU n'est pas venu à cette réunion», explique Julien Bénézech, infirmier psychiatrique. «On nous a annoncé l'arrivée d'un agent de service remplaçant, d'un infirmier début août et d'un médecin cet été. Ce n'est pas suffisant car nous fonctionnons avec l'équivalent de 36,2 postes au lieu de 40 normalement. Vu l'augmentation de l'activité, de l'ordre de 10% par an, nous devrions être au moins 46. On évite des drames tous les jours» confie cet infirmier qui a eu à à gérer tout seul 8 personnes en même temps le 15 juillet.

Des patients «agités, délirants» qui arrivaient en consultation au rez-de-chaussée du Pavillon Laporte. «Nous voulons travailler dans des conditions adaptées, mais le manque de personnel aggrave la souffrance des gens ainsi que la mise en danger d'eux-mêmes et d'autrui» dit encore Julien Bénézech.


«Des mesures sont prises pour conforter le personnel médical et non médical» indiqueThérèse Cousseau-Bourdoncle, secrétaire générale du CHU. «La pénibilité des urgences est prise en compte. Le versement d'une prime est à l'étude.»


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