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mardi 5 juillet 2011

Les progrès de l'exploration du cerveau soulèvent des questions éthiques

PARIS - Les progrès des neurosciences et de l'imagerie du cerveau permettent de mieux détecter les maladies qui l'affectent, mais soulèvent aussi des questions éthiques. Comment protéger la vie privée ? Doit-on annoncer une prévision de maladie d'Alzheimer ?

Il faut s'attendre à une augmentation des demandes de suicide assisté en cas d'annonce précoce, avant les premiers signes, de cette maladie neurodégénérative, a mis en garde la psychiatre et philosophe Anne Fagot-Largeault, lors de son audition cette semaine par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).

On devrait alors rediscuter de la légitimité d'aider les gens à mourir, a-t-elle prévenu.

Plus globalement, si les gens et leur entourage savent qu'ils ont le cerveau abîmé, pourrait se poser la question de leur accès au système bancaire et de leur inclusion dans une vie démocratique (vote, décision), selon Mme Fagot-Largeault.

Pourtant, avoir une prédisposition à une maladie neurologique ne donne pas la certitude d'en souffrir. Cela reste aléatoire, potentiel, souligne Hervé Chneiwess, du Centre de psychiatrie et de neurosciences de la faculté de médecine Paris-Descartes.

Aujourd'hui on est encore dans une incertitude scientifique quant à la différence entre vieillissement normal et vieillissement pathologique ajoute-t-il.

En autopsie post mortem, la plupart des gens possèdent des plaques séniles même si ils n'ont pas la maladie d'Alzheimer, dit-il. Faudrait-il alors prendre en charge tous les gens chez qui on détecte ces plaques séniles ou amyloïdes'

Alors que de plus en plus d'images du cerveau en fonctionnement (IRM fonctionnelle) sont stockées sur informatique, le neurologue Yves Agid insiste sur la nécessité de protéger la vie privée, la confidentialité.

Evoquant la dangerosité potentielle de certaines recherches, il cite des titres d'articles scientifiques faisant croire qu'on a trouvé les bases neuronales de la décision ou le bien et le mal dans une zone du cortex.

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