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mardi 11 janvier 2011

La psychiatrie pour enfants et adolescents manque toujours de moyens
29.12.2010

En 2005, ils évoquaient leurs consultations saturées, les délais d’attente de trois mois à parfois près d’un an infligés aux patients pour une première consultation, la difficulté de leur garantir un suivi psychologique régulier, la pénurie des lits d’hospitalisation…Aujourd’hui, cinq ans après leurs premiers états généraux et le cri d’alarme et de colère lancé aux pouvoirs publics, les pédopsychiatres de Seine-Saint-Denis font un nouvel état des lieux.

« Des choses ont été faites depuis 2005, reconnaissent-ils. Il y a eu des investissements, 3,5millions d’euros dans le secteur hospitalier, 8 millions dans le médico-social… Des efforts ont notamment été faits pour le développement des centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel, pour celui de l’hospitalisation des adolescents et pour l’hospitalisation de jour. Mais en cinq ans, 90 postes seulement ont été créés, quand nous avions chiffré les besoins à 300…Et aucune nouvelle mesure n’a été annoncée en 2010. »

71 jours d’attente avant un premier rendez-vous

« Mener une psychothérapie avec des enfants ne doit pas être un luxe », souligne le professeur Marie-Rose Moro, chef du service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Avicenne, fondatrice de la maison des adolescents Casita de Bobigny, et désormais à la tête de la Maison de Solenn de l’hôpital Cochin à Paris. «Une société qui ne prend pas soin de ses enfants est vouée à la faillite. Or, la pédopsychiatrie fait partie de ces politiques et curseurs sociaux auquel le conseil général est vigilant », s’engage son président (PS), Claude Bartolone, en s’associant au collectif Pédopsy 93.
Car en Seine-Saint-Denis, les besoins explosent, en même temps que grimpe toujours la courbe démographique du département . Quinze mille patients (bébés, enfants et adolescents) ont fréquenté l’an dernier des consultations de pédopsychiatrie, dont 4 800 nouveaux, accueillis dans 46 lieux. Or, comme il y a cinq ans, les professionnels pointent l’une des grandes carences du département : les délais d’attente. « Plus de 13 % des patients sont en liste d’attente, souligne ainsi le docteur Welniarz, responsable du pôle 93 de l’établissement spécialisé de Ville-Evrard. Au 1er juin, pour l’accueil des bébés et enfants, nous avions 1 867 patients en attente, et un délai moyen est de 71 jours, mais qui peut atteindre 172 jours. »Quant aux adolescents, les professionnels estiment qu’un tiers des nouvelles demandes de consultation ne peut être reçu. C’était déjà le cas il y a cinq ans.

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