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mercredi 22 décembre 2010

Doctissimo

Jusqu'à 290 000 hospitalisations seraient dues à des erreurs médicales
26 novembre 2010

Entre 160 000 et 290 000 admissions annuelles à l'hôpital seraient évitables, selon le 2nde enquête nationale sur les événements indésirables graves associés aux soins (ENEIS), menée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) rendue publique le 25 novembre.

Sur les 31 663 journées d'hospitalisation observées entre avril et juin 2009, 374 événements indésirables graves (EIG) ont été identifiés, parmi lesquels 177 ont été considérés comme évitables, indiquent les auteurs de l'enquête, qui ne notent aucune évolution par rapport à 2004, date de la première enquête du genre. Celle-ci répondait alors à une demande de la Direction générale de la santé (DGS) et de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) qui souhaitaient dresser un état des lieux et répondre aux objectifs de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique de réduire les EIG.

Un EIG évitable est défini "comme un évènement indésirable qui n'aurait pas eu lieu si les soins avaient été conformes à la prise en charge considérée comme satisfaisante au moment de sa survenue". Plus ou moins graves, les conséquences de ces EIG vont du prolongement de la durée d'hospitalisation (61 cas en 2009) au décès (8 cas en 2009). Les procédures (intervention chirurgicale, anesthésie, endoscopie, injection, perfusion, sonde urinaire, etc.) arrivent en tête des causes des EIG évitables, suivies des produits de santé (médicaments ou autres : dispositif médical, tel qu'un bistouri électrique, produit sanguin, greffon, implant, prothèse, etc.) et enfin des infections liées aux soins.

Si la fragilité et le comportement du patient sont des facteurs de risque non négligeables, les auteurs de l'enquête, eux-mêmes professionnels expérimentés, pointent du doigt les pratiques médicales sous-optimales, les ruptures dans la continuité des soins, et les déviances par rapport à des protocoles, règles ou recommandations. Parmi les 87 EIG évitables survenus en cours d'hospitalisation en 2009, 64 sont consécutifs à de telles erreurs.

Par ailleurs, les EIG évitables survenus lors d'une hospitalisation antérieure ou ambulatoire sont à l'origine de 2,6 % des séjours hospitaliers 2009. Dans 0,6 % et 0,4 % des cas, ces séjours dus à des EIG étaient assortis d'une menace du pronostic vital ou d'une incapacité.
Amélie Pelletier

Source :
Les événements indésirables graves associés aux soins observés dans les établissements de santé. Etude de la DREES n°17, novembre 2010 (téléchargeable en ligne).



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