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mercredi 21 juillet 2010





Des signatures génétiques chez les centenaires et supercentenaires

Quels sont les secrets des centenaires ? Une étude chez plus de 1 000 centenaires américains, dont une cinquantaine de supercentenaires (110 ans et plus), suggère que si l’environnement est important, des variants génétiques jouent également un rôle crucial et complexe pour pouvoir atteindre un très grand âge. Ceux-ci constituent un modèle du « bien vieillir », puisque la survenue d’une incapacité chez ces individus est généralement retardée après l’âge de 95 ans.


Une équipe de chercheurs américains a conduit la plus grande étude d’association génomique de centenaires qui ait été conduite à ce jour. Les chercheurs ont analysé l’ADN de 1 055 centenaires américains d’origine européenne et l’ont comparé à celui de 1 267 témoins. Ils ont examiné quels variants génétiques SNP sont associés à la longévité exceptionnelle. Ils ont ainsi pu construire un modèle génétique basé sur 150 variants SNP (Single Nucleotide Polymorphisms) qui peut prédire une longévité exceptionnelle avec une exactitude de 77 % (dans le groupe de réplication).

En analysant plus profondément ces données, les chercheurs ont découvert que 90 % des centenaires peuvent être classés en 19 groupes se distinguant par des combinaisons différentes de génotypes SNP, ou « signatures génétiques » de longévité exceptionnelle.

Ces groupes sont caractérisés par un enrichissement (à divers degrés) de variants associés à la longévité (VAL), et ils sont associés à des différences dans la prévalence et l’âge de survenue des maladies liées à la vieillesse.

Par exemple, certains groupes sont associés à l’âge le plus tardif de survenue d’une démence, tandis que d’autres groupes qui sont caractérisés par un enrichissement élevé en VAL sont associés à la survie la plus longue ; 4 groupes incluaient ainsi 46 % des supercentenaires (110 ans et plus).

Les chercheurs ont également cherché à savoir si l’absence des variants génétiques connus pour être associés à une maladie joue aussi un rôle important dans la longévité exceptionnelle. Mais le nombre de ces variants à risque ne diffère pas entre les centenaires et les témoins.

« Ces données préliminaires suggèrent que la longévité exceptionnelle pourrait résulter d’un enrichissement en variants associés à la longévité (VAL) qui s’oppose à l’effet des allèles à risque de maladie et contribue à la compression de la morbidité et/ou de l’incapacité vers la fin des vies très longues », notent les chercheurs.

› Dr V. N.
Sciencexpress, Seb

Quotimed.com, le 02/07/2010

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