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mercredi 3 février 2010

Malaise dans la psychiatrie en Aquitaine




POLITIQUE / SOCIAL - ÉCONOMIE -
Article paru le 30 janvier 2010
FRANCE


Malaise dans la psychiatrie en Aquitaine

Les soignants ont manifesté hier à Pau contre une refonte de leurs horaires de travail.
Nervosité chez les infirmiers de psychiatrie du Sud-Ouest. Devant le centre hospitalier des Pyrénées, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), ils étaient 350 hier à l’appel de l’intersyndicale CGT, CFDT et FO, venus de Bayonne, de Mont-de-Marsan, de Bordeaux, de Cadillac, de Montpont et d’Agen, pour exprimer leur colère contre le futur changement de leurs horaires de travail.

À Pau, la direction de l’hôpital psychiatrique tente d’imposer cette mesure depuis juillet afin, selon elle, d’améliorer les conditions de travail et de soins. Elle envisage ainsi de faire travailler les personnels 7 heures et demie ou 12 heures par jour. Pour pousser au maximum la productivité et étaler le temps de travail sur plus de jours. Avec cette nouvelle organisation, 25 emplois seraient menacés. « On fonctionnait très bien en travaillant 8 heures, tout cela est fait pour supprimer des postes alors qu’il manque déjà 30 soignants au centre hospitalier », constate Bernard Laulhé, secrétaire CGT de l’hôpital de Pau. Mais la direction ne jure que par les économies.

En 2008, elle a déjà procédé à des coupes dans les effectifs en supprimant 10 postes de soignants. Et la direction compte réduire le déficit de 1,4 million d’euros de l’hôpital en continuant de rogner chez les personnels. Depuis juillet, l’hôpital de Pau est ponctuellement en grève et organise des actions  : blocages de ronds-points, envahissement du conseil d’administration pour lutter contre l’application de cette mesure. Après le rassemblement, les soignants ont rencontré le préfet pour lui transmettre une motion à destination de la ministre de la Santé. « Rien n’a changé ici depuis l’assassinat de deux infirmières par un ancien patient en 2004, on n’a pas plus de moyens et on travaille toujours dans un climat de violence avec les malades », regrette Bernard Laulhé.

Cécile Rousseau


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